Fyctia

Note de l'auteur :

Je vous prends quelques secondes de votre attention avant votre lecture pour m'excuser.

En effet les "7000 caractères" ont encore frappés et font une nouvelle victime !

Étant obligée de m'abaisser devant eux, mes chapitres seront coupés en deux. Mais n'ayant pas été écrit pour cette division, les structures finales et coupures de chapitres ne seront pas toujours agréable et j'en suis navré.

Sur cette petite déception d'auteure je vous laisse à votre lecture et à la découverte de cette fameuse Emeyrria.

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- Meyla ? Peux-tu me citer les caractéristiques de la Communia s’il te plait ?

Je me tourne vers les rangs du fond. Ma camarade a relevé la tête mais on remarque bien sur son visage qu’elle dormait. Cela ne m’étonne pas. Notre princesse n’a pas la réputation d’être très studieuse. Elle bégaye un peu afin de gagner du temps et farfouille en vitesse dans son cahier.

- Chère princesse. Si vous écoutiez un tant soit peu mes cours, vous sauriez que je ne vous ai pas encore donné cette leçon. Mais qu’en revanche elle était à lire dans le manuel pour aujourd’hui.

J’entends derrière le bureau le pied de Maître Limorea frapper le sol vigoureusement. Il essaye toujours d’être patient avec Meyla mais ce genre de comportement l’agace grandement. La tension est palpable et rien ne sert de se retourner à nouveau. Je parie que notre princesse à un sourire bête collé visage ne sachant quoi répondre. Et que Vlimcra doit être en train d’essayer de lui souffler les réponses discrètement.

- Emeyrria, veux-tu bien aider ta camarade s’il te plait ?

Je lève les yeux. Maître Limorea sait pourtant que ce genre de comportement risque de m’attirer des ennuis auprès des autres élèves. Mais celui-ci me fait signe de répondre. Je soupire.

- La Communia est une fleur automnale qui possède des vertus médicales. Elle sert notamment à panser de lourdes plaies mais elle peut également servir comme somnifère. Notre Sage pense qu’avec sa composition, cette fleur pourrait servir à soigner une maladie encore inconnue à ce jour.

Maître Limorea acquiesce. Le silence est assourdissant dans la salle de cours. Je n’ose même plus respirer. Après quelques secondes sans parler, notre professeur déclare :

- Vous aurez un devoir la semaine prochaine. Révisez bien, surtout toi Meyla.

Quelques protestations fusent et surtout un juron provenant de la bouche de notre princesse. Mais notre maître des plantes n’en tient pas compte. Je range ma plume dans sa boite, récupère mon manuel et mon cahier avant de quitter la pièce. Meyla et le reste de la classe sont déjà dehors. Ils m’attendent, comme toujours. Notre princesse me jette un regard de haine. Je n’y prête pas attention et essaye de rejoindre le hall secondaire. Mais bien évidemment on me bloque le passage.

- “Emeyrria, veux-tu bien aider ta camarade s’il te plait ?“, imite Meyla.

Je sais qu’elle le fait exprès. Elle ne m’aime pas, et le fait que Maître Limorea soit mon père adoptif n’arrange en rien les choses. C’est comme ça depuis que je suis toute petite.

- Emeyrria par ci, Emeyrria par là.

Cette phrase… C’est comme un écho à ma présence. Dès que je vais quelque part j’entends les moqueries derrière moi.

- Il n’en a que pour sa fille adoptive.

Je serre fort mes affaires. Je ne dois pas répondre. C’est notre princesse, je lui dois respect, même si c’est la pire des pestes. Et si seulement elle savait que Maître Limorea ne s’occupe pas vraiment de moi. Parfois même c’est plus aux autres qu’il s’intéresse.

- “Meyla, prends exemple sur Emeyrria, elle apprend ses leçons et ne bavarde pas en classe. “

Elle insiste. Je lutte pour ne pas baisser le regard. Après quatre ans, j’ai toujours beaucoup de mal à me contrôler. La meilleure technique reste de penser à mes parents. Ils me manquent.

- Tu parles qu’elle ne bavarde pas, elle n’a pas d’amis !

Le groupe explose de rire. Comme toujours je ne dis rien. Elle se détourne enfin de mon chemin et je peux rejoindre ma chambre en paix. Je sais que les ennuis vont vite revenir, car cette après-midi j’ai cours d’escrime. Maître Klummla tient absolument à ce que je travaille avec Vlimcra, ce qui attise toute la jalousie de notre princesse.