Pellier Valérie La jeune fille et le soldat nos mouvements 1.4

nos mouvements 1.4

Fatiguée, je plongeais en dessous la couverture et fermai les yeux, pour ce que je croyais être une bonne nuit de sommeil.


- Quel est ton nom ? Sa question résonna à la frontière de mon sommeil. Ma réponse se perdit dans un écho, où je finis par capituler devant la force des songes.

- Valia. Je m'appelle Valia.


Une secousse me réveilla en sursaut, me sortant d'un doux rêve. Assise sur le lit, je voyais le Soldat à la fenêtre, anxieux, son épée à la main.


- Qu'est-ce qui se passe ? Je le rejoignis et constatai qu'à l'extérieur un vrai chaos se déchaînait.

- Les Scaryale rouges. Serrant son fourreau, le Soldat regardait la scène avec animosité. On doit partir. Maintenant.

- Quoi dehors ? Le mieux, ne serait-il pas de rester à l'intérieur, là où il n'y a pas ces choses ?! Je le suivais de prêt, rassemblant mes affaires au plus vite.

- Il ne restera plus rien de cet endroit. Rester ici, c'est accepter de mourir.


On descendit de la chambre, aussi discrètement que possible. Le hall de l'auberge restait silencieux, malgré le vacarme de dehors. On se dirigea automatiquement à la porte de derrière, celle qui donnait sur la ferme. En passant, on croisa le couple de gérants, qui barricadaient au mieux les fenêtres et les portes du bâtiment. Après avoir installé la dernière chaise sur un meuble déjà bancale, ils se replièrent derrière le comptoir en attendant un je-ne-sais-quoi.


- Vous allez mourir si vous restez. Dos au comptoir, il avait jeté ces mots, qui sonnaient comme une prémonition. Le couple sourit en se servant, ce qui allait être, leur dernier verre.

- Prends soin de toi petit "Dotra". Sans attendre, il ouvrit la porte et nous plongea dans le monde extérieur.


Par miracle, la ferme était vide et c'était parce qu'ils étaient déjà passés par là. Des carcasses de gros moutons gisaient sur l'herbe tâchée de sang. En continuant jusqu'aux écuries, on y retrouva des corps d'homme et de femme, déchiquetés en plusieurs morceaux. On y retrouva également des Scaryale rouges, qui ressemblaient à d'énormes loups, possédant deux paires d'yeux au lieu d'une. Assis contre un mur de paille, la monture du Soldat, mangeait ses trophées tués plus tôt.


Porty ! Le Soldat courra vers sa monture, où celle-ci lui fit la fête. Allez ! Partons d'ici ! On a une mission à accomplir. L'ours secoua frénétiquement la tête, finissant son dernier morceau de viande.


Il me tendit la main en m'invitant à monter sur la selle. J'eus à peine fait mine d'avancer, que cinq Scaryale avaient bondit par-dessus le grillage, nous tendant une embuscade. Le Soldat me tira derrière lui et fit face aux bêtes. L'une d'elles bondit sur lui, qui fut rattrapé de justesse par l'ours. Sa monture le protégea, en la déchiquetant en deux, avec la seule force de ses pattes avant. Il s'imposa face aux ennemis, les défiant d'attaquer.


- Traval tekal liom ! Alpogar ri tarn. L'un des Scaryale rouge, à mon plus grand étonnement, se mit à parler.

- Solfar Garn ! Molpige balpob ! L'ours lui répondit dans la même langue.

- Zolra ! La bête sauta sur l'ours, donnant le top départ à son groupe.


Le Soldat bondit au côté de sa monture, neutralisant à lui seul deux Scaryale. Aucun des combattants ne se laissait faire, où chacun ripostait d'une fureur sans nom. L'issue du combat fut radicale, lorsque le Soldat adopta un mode de combat acrobatique. D'une pirouette dans les airs, il trancha les deux Scaryale, pour finir de planter sa lame sur le troisième. Quant au dernier, à celui qui avait lancé l'assaut, il respirait difficilement à cause d'une entaille qu'il portait au niveau de ses côtes. Impossible de rester debout plus longtemps, il se laissa tomber sur ses quatre pattes.


- Yolfardel lupium. Ces mots étaient destinés à l'ours, qui le regardait compatissant.

- Roltagref zolra. Le Scaryale regarda le ciel, où une larme coula d'un de ses yeux.

- Drig Yarik. Puis la bête hurla, comme le loup criait pour appeler sa meute.

- On doit y aller. D'autres vont arriver. Vite. Le Soldat me prit la main, me fit monter sur l'ours et sans nous retourner, nous partîmes.


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