Fyctia
Chapitre 4
J’ai passé le reste de la nuit immobile, rongé par le stress. Mon estomac faisait des montagnes russes, tandis que mon cerveau surchauffait.
Lorsque le soleil commença, à passer au dessus des haies de Mick, je sentis sa douce chaleur caresser mon visage. C’était comme-ci il essayait de me rassurer. Je jetai un regard par dessus mon épaule, afin de voir si quelqu’un était réveillé, mais non, la maison était déserte.
Je pris une feuille et un stylo, sur cette feuille, je remerciais Mick et Clarisse de leur accueil, leur expliquant que j’avais certaines choses à faire.
Pour éviter d’avoir à ouvrir leur porte d’entrée, je fis le tour, passant par le jardin et sautai par dessus le portillon.
N’ayant pas pris ma voiture, j’étais dans l’obligation de prendre le bus. Une fois à bord, je constatais qu’il était quasiment vide. Je trouvais ça étrange, car ma montre affichais 8h30. Normalement, à cette heure là, le bus est plein à craquer. Étant trop fatigué pour relever plus longtemps le sujet, j’allai m’assoir au fond. De façon à être tranquille. Je ne savais pas encore où aller. Mais je pensais fortement à retourner voir ma famille, ça faisait un moment que ma mère insistait pour que je passe dire bonjour.
Convaincu que c’était la meilleure chose à faire, j’appelai mon travail, pour poser une semaine de congé, tout en rentrant chez moi pour préparer mes affaires.
Arrivé devant ma porte d’entrée, l’image de ces filles me revinrent en tête. Je m’appuyai sur l’encadrement, me demandant si je n’aurais pas pu faire quelque chose pour les victimes de la deuxième boite.
« - Jim. La personne qui t’envois ça est taré. Tu n’aurais rien pu faire. Ressaisi toi. »
J’enfonçai la clef dans la serrure, et rentrai. Rien n’avait bougé, très bon point. Je me suis précipité dans ma chambre, ouvris en grand mon placard mural, sorti une valise que je jeta sur le lit, et, y enfonça la majeur parti de mes vêtements. Une fois fait, je couru sur le parking, portant tant bien que mal ma valise qui était sur le point d’éclater. Rapide coup d’oeil à ma voiture, elle n’avait rien, ni dessus, ni dessous. J’ouvris le coffre et y balança la valise.
Après avoir bouclé ma ceinture, j’éteignis mon portable et le balança sur la banquette arrière. Un rapide coup d’oeil sur ma montre m’indiqua qu’il était un peu plus de dix heure. J’estimais que si la route était fluide, j’arriverais environ vers Huit heure du soir, autant ne pas trainer.
Sur la route, il n’y avait personne. Je me retrouvais seul, avec mes pensées. J’aurais pu repenser à ma rencontre avec Margot, ou le mariage de Mick. Mais la seul chose qui me venait était cette petite voix qui me répétait :
« Tu es entrain d’abandonner ton pote et sa famille. »
Malgré mes tentative désespéré pour faire taire cette voix, je n’y parvenais toujours pas. Je me suis donc arrêté sur une air d’autoroute et ralluma mon portable. Une fois celui-ci allumé j’attendis quelques secondes que les notifications apparaissent. Rien. Je me laissais à penser que c’était une bonne nouvelle. Après quelques secondes de réflexion pour savoir ce que j’allais j’en pouvoir lui dire, je lança l’appel.
« - Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Mick Court, je ne suis pas disponible pour le moment, laissez moi un message après le bip. »
Je jetai un coup d’œil à l’heure, 13h30.
« - Il me rappellera. »
Je rangeai mon portable dans ma poche, et, sentant la faim me creuser l’estomac parti en direction de la petite supérette de l’air d’autoroute. Perdu dans mes pensées, je déambulais entre les rayons, jetant de temps en temps un coup d’œil sur les casse-croûtes. Je jetai mon dévolu sur des sandwichs triangle rosette et jambon, me doutant que j’aurais sûrement soif je pris également deux bouteilles d’eau et profitai de cette pause pour aller vider ma vessie, en prévision de la route qui me restait à faire.
Une fois mes achats fait et ma vessie vidée, je me dirigea vers ma voiture et y déposa le tout. Je m’installai sur le siège, et commença mon déjeuner tout en roulant. Quand un sentiment étrange me creusa l’estomac. Mon téléphone venait de vibrer… Je venait de recevoir une photo… D’un numéro inconnu…
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