Fyctia

Samedi 18 octobre 2020…

« - Plus que deux heures avant mon rendez-vous avec l’amie de Mick… PUTAIN… Pourquoi il fallait que la réunion se prolonge… Maintenant je vais être bloqué dans les bouchons! Bon réfléchis Jim… réfléchis… tu as grandis ici, il y a forcément une route plus rapide… »

Malgré le raccourci que je venais d’emprunter, il ne me restait plus qu’une heure, pour prendre une douche et essayer d’avoir l’air présentable.

Une fois prêt je ne prenais même plus la peine de regarder l’heure, pour une fois j’espérais que la personne arriverait en retard. Je courrai dans les escaliers, pas de temps pour l’ascenseur, mes pas résonnaient le long du couloir vide. Une fois arrivé sur le parking je remarquai quelque chose d’étrange, quelqu’un avait posé un objet sur le toit de ma voiture, en m’approchant je constatai qu’il s’agissait d’une boite vintage magnifique, sans trop prêter attention aux détails je décida de la prendre et de la jeter à l’arrière de mon véhicule. Je n’avais vraiment pas le temps.

Par chance, il n’y avait personne sur la route, ce qui me fit arriver avec à peine 3 minutes de retard.

Je jeta un coup d’oeil insistant dans le restaurant, constatant avec soulagement que personne ne semblait m’y attendre. C’est donc essoufflé que je m’installai à une table. Je peinais à reprendre ma respiration et me félicitai d’avoir pensé à mettre du déo. Autour de moi tout le monde semblait heureux, il étaient souriant… Et leur petits murmures remplissaient la salle.

Ce n’est que 5minutes plus tard que mon rendez-vous arriva. Mick, mon ami d’enfance, avait refusé de me la décrire, allant jusqu’à refuser de me donner son prénom.

Mais, elle par contre savait exactement où s’installé.

« - Bonsoir, Jim. Je suis Rachel l’amie de Mick.

-Enchanté, installez-vous. »

Elle avait une voix mélodieuse, ni trop aiguë, ni trop cassante. Son style vestimentaire était simple, elle ne cherchait pas à m’impressionner. Ses longs cheveux brun ondulaient jusqu’à la moitié de son dos, elle ne les avaient pas attachés, sachant que ça faisait parti de son charme.

Après une heure à discuter ensemble, j’en savait enfin un peu plus sur elle. Rachel est née vers Limoges, fille d’une famille modeste, elle peina à accéder à la fac. Mais une fois cette étape franchis, elle termine ses études avec mention et fini par ouvrir son magasin de mode. Vraiment impressionnant, je ne savais pas que Mick avait côtoyé des gens aussi différent de sa personnalité. Mais ce n’était pas pour me déplaire. On eu fini de manger dans les alentours de 22 heure. Après quoi, nous nous sommes échangés nos numéro. Nous organisant par la même occasion un rendez-vous pour ce week-end.

Ce soir là, je rentrais chez moi heureux. Je n’avais pas eu de rencard depuis le décès de Margot, mon ex-femme, il y a deux ans. J’en avais même oublié, ce que cela faisait, d’être aussi longtemps, en compagnie d’une personne de la gente féminine. À peine ai-je eu le temps de déposer ma veste, que mon portable sonna. Étant sûr de qui c’était je ne me donna pas la peine de regarder le nom.

« - Allô, Mick.

-… Des grésillements??

-Allô. Tu m’entends ?

-…

-OH, MICK !?

-… Tu.. as… t…t…trou..vé.. la.. b..b..boi..te ?… Ce n’était pas la voix de Mick. C’était une voix rauque bégueyante.

-C’est qui ?! Numéro inconnu… je devrais raccrocher…

-…

-Bon, je raccroche! »

« -Vraiment bizarre… » Me murmurais-je

Il ne fallu que quelques secondes à mon portable pour re-sonner.

« - ALLÔ !

-Oulah !! Tu as passé une si mauvaise soirée??

-Ah, Mick. Non c’était une très bonne soirée, Ton amie est vraiment très interessante.

-Je te l’avais bien dis. Mais sans indiscrétion, pourquoi tu as gueulé en décrochant ?

-Un gars m’a appelé en inconnu pour savoir si j’avais trouvé une boite.

-Qu’elle boite? Me demandât-il.

-Je pense, qu’il faisait allusion, à la boite que j’ai trouvé sur ma voiture avant de partir.

-Et t’en as fait quoi de cette boite ?

-Elle doit encore être sur la plage arrière de ma voiture.

-Attends quelqu’un laisse une boite sur ta voiture… Et toi… tu la prends.

-Bah quoi ? C’est juste une boite. Faut se détendre. Me défendais-je

-Je ne t’ai pas montré assez de film d’horreur apparemment !

-Où alors tu en as vu trop… Bon allez je te laisse, je vais me coucher.

-Ouais allez, bonne nuit. Tu me racontera tout ça demain midi. Ça tiens toujours? Me demandât-il sur un ton menaçant.

-Ouais ouais, t’inquiète. Bonne nuit. »

Ce soir là je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Cette voix étrange résonnait dans ma tête. Qui était cette personne ? Pourquoi à t-il laissé cette boite sur ma voiture ? Comment à t-il eu mon numéro ?

Après avoir tourné, plusieurs heures, dans mon lit, l’idée de dormir, s’éclipsa totalement de mon esprit. C’était donc blasé, intrigué et fatigué que je me dirigeai dans la cuisine afin de me servir une bière.

Malgré le volume de la télé relativement fort, je n’arrivais toujours pas, à me sortir, cette voix de l’esprit. Agacé je posai violemment ma bière sur la table, enfilai ma veste, puis, me dirigeai vers ma voiture.

Dehors il faisait froid. Vu l’heure, cela ne m’étonna pas de ne voir personne dans la rue. À part le sifflement du vent se frayant un chemin à travers les véhicules, rien ne venait perturber le calme de cette soirée d’automne. J’ouvris la portière arrière, et tâtonnai la banquette à la recherche de cette boite. Je commençais à désespérer, jusqu’à ce que ma main heurta l’un de ses coins. Je la fis glisser jusqu’à moi. Elle n’était pas bien grande, mais, pourtant, pesait son poids. Commençant à grelotter, je décida de la ramener chez moi. Plus j’approchais de mon domicile, plus ma curiosité grandissait.

Une fois installé, je fixais cette boite durant encore plusieurs minutes, silencieusement, espérant qu’elle me dévoile ses secrets d’elle même. Je décida d’ouvrir le couvercle délicatement laissant apparaitre chaque objet un à un. Lorsque je posais les yeux sur le premier objet, mon coeur se serra. Puis une fois chaque objets entièrement dévoilé, un hurlement de terreur m’échappa. Puis comme pour conclure je me mis à vomir, la vue du contenu de cette boite était des plus atroce.