Fyctia
Chapitre 5. Anton.
Trois jours plus tard
Je n'aime pas devoir remettre les gens à leur place, enfin si, mais j'ai des hommes pour ça donc pourquoi devoir perdre du temps à le faire moi-même ? Eh bien, il faut savoir faire la part des choses. Le menu fretin, les petites frappes, les escrocs, tous ces... ne veulent que ça, me couillonner. Mais ils ne le font qu'une fois, je ne donne jamais une deuxième chance.
Et mes hommes font très bien passer le message. Il n'y en a plus beaucoup qui essaient ces derniers temps.
Et puis, il y a ceux qui ne réfléchissent pas, me doublent pour de l'argent, une paire de nichons, et qui croient pouvoir s'en tirer en s'enfuyant loin de ma ville. Ils oublient une chose, ils ont une famille, des amis, des personnes à qui ils tiennent. J'ai toujours un dossier sur tous ceux qui bossent pour moi.
On frappe à la porte de mon bureau, celle-ci s'ouvre directement. Youri sait qui j'attends et prend l'initiative de faire entrer mes hommes de main. Une fille se trouve entre eux, plutôt petite, un mètre soixante à tout casser.
Entre mes gars elle a l'air d'une poupée, mais elle ne semble pas trop effrayée. Je jette un regard à Georgy. Il hausse les épaules pour me faire comprendre qu'ils ont bien secoué la nana, mais pas de larmes, pas de cris, rien. On se comprend juste d'un regard, il y a longtemps qu'on se connaît tous les deux.
Je reporte mon attention sur elle. À la voir vêtue d'un simple pantalon de yoga, d'un débardeur blanc collant qui découvre son nombril, les pieds nus, je me dis que Georgy et Alexei l'ont sûrement sortie du lit et ne lui ont pas laissé le temps de se changer pour lui mettre la pression. Se retrouver à moitié à poil dans un bureau avec quatre hommes ne peut que lui foutre les jetons.
Je sens poindre un sourire sadique.
—Tu sais qui je suis ?
—Oui, vous êtes Anton Yourenev, le patron de mon frère, enfin, le futur ex-patron je devrais dire.
Le sien aussi, mais elle ne me le dit pas, elle pense peut-être que je l'ignore. Je l’ai reconnue, ma petite serveuse qui me prend de haut et qui m’ignore royalement.
Elle me répond de façon calme, mais ses yeux sont agrandis, les pupilles ouvertes au maximum et sa respiration est assez superficielle.
Ses seins comprimés dans son bout de tissu se soulèvent de manière précipitée et je perds un instant le fil de ce que je voulais dire. C'est qu'elle a des formes et des courbes où il faut la demoiselle.
—Sélenne, sais-tu où se trouve Élias ?
—Non, je vous promets que je l'ignore. Je ne suis pas vraiment très famille, voyez-vous. D'habitude, je le vois à peu près tous les trois jours mais là, ça fait un bout de temps.
Je perçois de la moquerie, une touche de sarcasme. Elle pense que je laisserais passer. Elle se fout de moi et ose me mentir. Je lui lance un regard dur. La petite rousse est assez mal, elle se trémousse et devient pâle.
Elle sait ce qu'il en coûte de me doubler. Il y a des rumeurs sur ce que j'ai déjà fait. Et sur ce que je suis capable de faire. Je laisse le silence s'installer, car plus le temps passe, plus Sélenne risque de craquer et de me dire ce que je désire. Ce serait dommage d'abîmer sa si jolie peau.
—Que voulez-vous que je vous dise ? L'endroit où il se cache ? Je ne sais pas ! Ce qu'il a fait de votre fric ? Ça non plus, je ne le sais pas, encore moins! Et votre, heu, votre maîtresse ? Pff... rien, de rien.
—N'oublie pas à qui tu parles !
Youri s'avance et l'agrippe au coude. Il la secoue presque gentiment. On pourrait croire que mon bras droit est sous le charme. Je le connais plus brutal. C'est amusant de le voir faire gaffe à ne pas marquer sa peau.
—Je fais attention là, vraiment ! C’est facile pour toi, tu es du bon côté des poings… pas moi. Je n’ai que ma parole pour rester en vie. Je dis ce que je pense, et comme je le veux.
Je fais un geste du menton et mes gars pigent qu’ils doivent sortir. Il est temps de s'amuser un peu.
Pendant qu'ils se retirent, je coule mon regard sur elle et je l'inspecte minutieusement. Des pieds à la tête, pour qu’elle comprenne bien mes idées salaces et quand je croise ses yeux, je lui souris méchamment. Elle a un corps fait pour rester au lit pendant des jours, des nuits.
—Donc si tu ne peux pas m'aider, que vas-tu faire pour éviter que je perdre la face... et me rembourser ?
21 commentaires
Aliena
-
Il y a 7 ans
HaleyDavis/MoGadarr
-
Il y a 7 ans
Marjy Noname
-
Il y a 7 ans
zélia louise
-
Il y a 7 ans
Marjy Noname
-
Il y a 7 ans
Ingrid Day
-
Il y a 7 ans
Marjy Noname
-
Il y a 7 ans
Anaïs M-Auteure
-
Il y a 7 ans
Marjy Noname
-
Il y a 7 ans
Sana Taylor
-
Il y a 7 ans