Doname L'obsession de l'autre Une histoire de poudre

Une histoire de poudre

Ce matin, tranquillement installé dans son bureau, le capitaine Elmetti était encore perdu dans ses rêveries de futur retraité. Il s’imaginait déjà en train de flâner le long des canaux de Venise. Ils avaient décidé, sa femme et lui de rester dans cette ville qu’ils avaient découvert il y a une dizaine d’années. Toutes ces pensées disparurent quand le téléphone sonna.

-Allo capitaine Elmetti à l’appareil que puis-je pour vous ?

- Bonjour Enzo, c’est Julio de la scientifique ton petit rat de laboratoire préféré, celui grâce à qui tu résous toutes tes affaires, ton indispensable collègue de travail, même si tu ne me vois jamais perdu que je suis dans mon laboratoire secret. Comment vas-tu ?

- Bien, très bien même, tu sais à trois semaines de la retraire je me la coule douce, personne ne me donne plus de boulot. Je te le dis franchement je commence même à trouver le temps un peu long.

-Ah que veux tu, mais d’un autre coté c’est un peu normal on ne va pas te mettre sur l’affaire du siècle si prés de la quille.

- Oui je sais, il n’empêche, je trouve le temps ne passe pas, coincé entre ces quatre murs. Tu me connais ce que je préférais dans le job c’était les balades loin du poste de police, interroger les gens découvrir leurs failles. J’aurais presque pu être psychologue, je suis sur que c’est un métier qui m’aurait plu. Mais passons, pourquoi me téléphones-tu ?

-Tu sais c’est pour l’overdose du Danielli en fin de semaine dernière, une de tes dernières interventions.

-Ah oui le français avocat d’affaire, celui que l’on a retrouvé nu baignant dans son sang si je me souviens bien.

-Oui tout à fait je vois que tu as encore une mémoire qui fonctionne bien. J’ai les conclusions de l’autopsie et les résultats des prélèvements tu veux savoir, c’est toujours toi qui à le dossier je crois ?

- Oui ne m’en parle pas, je suis en plein dans les paperasses pour le rapatriement du corps en France, tout un programme, un vrai labyrinthe administratif. Ils leur manquent toujours un papier. Alors tu me confirmes l’overdose ?

- Pas tout à fait en fait, c’est plus un Bad trip si tu vois ce que je veux dire. Sa dope n’était pas de la meilleure qualité. Il y avait des tas de trucs pas bon pour le cœur dans sa poudre. Si tu veux savoir, je pense que sa dernière ligne n’a pas été des plus agréables voir même franchement douloureuse.

C’est d’ailleurs étonnant pour un avocat friqué comme cela d’avoir de la came de si mauvaise qualité, En plus c’était presque visible à l’œil nu que ce n’était pas de la bonne. Maintenant quand tu es parti dans un trip tu ne fais pas forcement attention à ce que tu t’envoies dans le nez. J’ai quand même l’impression qu’il s’est bien fait avoir sur la marchandise, mais il ne pourra pas faire de réclamation à son vendeur dit Julio en rigolant

- Ca c’est drôle, toujours ton humour tout en finesse, lui répondit Enzo ne pouvant s’empêcher de rire lui aussi, rien d’autre ?

- Non rien, le corps était impeccable pas de trace de blessure, pas de traumatisme particulier récent ou ancien, aucun hématome un vrai corps d’athlète. En fait non, pas tout à fait, si l’on veut être puriste, il y avait quand même quelques dégâts : des cloisons nasales un peu abimés et des sinus encrassés dirons nous. Mais cela c’est le lot de tout consommateur plus ou moins régulier de cocaïne. Non je te dis rien, même pas de trace de piqures anciennes ou récentes.

- Ok finalement cela ne change pas grand chose a mes conclusions de petit flic à quinze jours de la retraite on pourrait presque dire « mort naturelle»

- Oui enfin il ne faut pas exagérer, écrit plutôt un truc du genre/

« Arrêt cardio-respiratoire suite à l’ingestion accidentelle de produits cardio-toxiques ».

Cela fait plus scientifique tu ne trouves pas. Mais je ne suis pas médecin légiste, tu n’auras qu’à attendre les conclusions du vrai médecin légiste, il m’a dit qu’il te les enverrait dans la journée et généralement quand il dit quelque chose il le fait. Tu le connais il n’y a pas plus ponctuel que lui.

-Ok Julio merci, tchao Bello répondit Enzo. Ah oui ! Juste un dernier truc je fais un petit pot de départ dans un mois j’espère que je pourrais te compter parmi nous, je t’aime bien tu le sais, tu restes et tu resteras toujours mon intellectuel préféré.

-Oui ce sera avec plaisir, j’espère que tu n’as pas changé ça fait bien un à deux ans qu’on ne s’est pas vu.

- Si tu veux, je porterais une pancarte avec mon nom comme ca tu seras sûr de me trouver si tu ne me reconnais pas. Allez sur ces bonnes paroles, je te souhaite une bonne journée et au plaisir.

- Non attends Enzo ! Il y a quand même un truc bizarre avec ce type que le doc et moi on ne comprend pas bien.

-Quoi ? s’entendit dire Enzo d’un seul coup sur le qui vive. Lorsque la médecine légale ne comprend pas bien c’est qu’il y a souvent anguille sous roche et que d’un seul coup le flair d’un limier classique à la Hercule Poirot ou Sherlock Holmes redevient important ce qui a toujours tendance à énerver nos petits scientifiques, sur qu’ils sont de leurs propres compétences.

-Oui ton mec là, il s’envoyait de la merde dans le nez, ça il n’y a aucun doute la dessus. Par contre l’étude du produit retrouvé dans la seringue qui était dans son pantalon a donné des résultats beaucoup plus étranges, Vraiment étrange…

-Crache la ton info, tu commences à m’énerver, dit Enzo en lui coupant la parole. Un jour il faudrait quand même que je t’apprenne à être plus direct. Il faut toujours que vous nous fassiez languir vous les scientifiques avec vos circonvolutions à la « mords moi le nœud » pour être poli, si tu vois ce que je veux dire, alors crache moi cet info directe.

- Et bien, l’héro dans sa poche, c’était de l’héroïne pure de chez pure, on ne la trouve pas partout celle là. Elle a du lui coûter une blinde.

Tu ne trouves pas ça drôle, le mec il a un restau gastronomique dans la poche et il s’envoie un mac-do frelaté et tout ça dans un palace tout seul comme un con, moi je trouve ça étrange ! Mais je ne suis pas policier.

-Tu es sur de ce que tu dis ?

- Ecoute Enzo, l’avantage des machines sur les humains c’est qu’elles ne mentent pas. On a fait trois fois le contrôle tellement la pureté de ce truc nous a étonnée, alors c’est certifié cent pour cent notre résultat. Et pour finir un dernier détail, ton type au niveau des résultats sanguins mis à part la cocaïne et les saloperies qu’ils y avaient dans la poudre, on a rien trouvé d’autre, pas de trace d’héroïne dans le sang de ton avocat.

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20 commentaires

SANDRA930

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Il y a 3 ans

La dose présente dans le papier rose a été sa dernière il devait être encore envoûté par le charme de Véronique et l’adrénaline de son dernier acte pour ne pas toucher à sa seringue avec un produit si pure...

Doname

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Il y a 3 ans

peut etre peut etre pas????? qunt au charme il vous reste beaucoup a decouvrir

Doname

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Il y a 4 ans

tout a fait

aichouche

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Il y a 4 ans

Bonjour, ce qui as tué l'avocat c'est la dose que Véronique lui a donné dans le café elle voulait sa mort

Doname

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Il y a 4 ans

je vous l'avez dit

marie75

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Il y a 4 ans

Le capitaine se trouve confronté à une affaire étrange un riche avocat qui a de l héroïne pure dans sa seringue et sniffe de la cocaïne bon marché. L enquête a l air de se compliquer pas si simple finalement.

Doname

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Il y a 4 ans

cela fait rever un produit pur

margot93

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Il y a 4 ans

Retour à Venise avec le capitaine qui apprend que l'avocat d'affaire se droguait bien à la cocaïne mais pas à l'héro; et il est étrange qu'il est sniffé une came d'aussi mauvaise qualité vu ses moyens financiers, alors que l'héro retrouvée dans sa seringue était cent pour cent pure !

Doname

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Il y a 4 ans

un petit jeu de piste

emilie93

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Il y a 4 ans

Il a été assassiné mais par qui j'ai déjà une petite idée je poursuis
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