Fyctia
Le week-end
Ils étaient un peu éméchés, cela avait été une longue journée. Megan pensa qu'elle n'avait fait que manger et boire toute la journée et quand c'est le mariage de vos amis proches, impossible de ne pas goûter à tout. Même si elle détestait l'alcool, elle avait dû boire un peu de tout et cela lui était vite monté à la tête. Heureusement, elle avait fini la soirée à l'eau, faisant passer son mal de tête comme prétexte idéal.
Thomas, quant à lui, témoin et garçon d'honneur du marié, avait dû faire honneur au tout. Heureusement qu'il supportait bien l'alcool parce qu'autrement il aurait certainement été malade.
La soirée touchait à sa fin, la majorité des invités était partie. Ils pouvaient enfin s'échapper de tout cela. Etant attribués à la même chambre, ils s'étaient mis d'accord pour quitter la fête au même moment. Ils saluèrent leurs amis et montèrent. Dans le couloir qui les menait à leur chambre, ils rigolaient encore des invités et des surprises de la journée mais s'accordèrent à dire que c'était un beau mariage.
En ouvrant la porte de leur chambre, Megan manqua de trébucher et Thomas la rattrapa rapidement. Mais en voulant allumer la lumière, ils constatèrent une panne de courant. Il était trois heures du matin.
- Je vais redescendre demander à la réception, s'enquit-il.
- Ce n'est pas la peine, à cette heure-ci, de toute façon on va perdre plus de temps qu'autre chose et ça ne sert à rien. On ira demain matin, il est tard... Lui répondit-elle.
- T'as raison, je suis claqué en plus.
Thomas avança prudemment dans la chambre. Il faisait vraiment sombre. Seule la lumière de la lune et des lampes extérieures perçaient une fine lueur dans leur chambre.
Thomas sentit soudain Megan proche de lui. Elle sentait bon une fragrance bien spécifique, signe de son parfum.
- Est-ce que tu crois que tu peux m'aider à défaire ma robe, lui demanda-t-elle doucement.
- Je peux essayer, lui répondit-il en riant. Mais il fait tellement noir que je ne peux rien te garantir, ajouta-t-il sur le même ton.
Elle rit. Elle était vraiment proche de lui au point qu'elle sentait la chaleur de son corps émaner de lui. Il faisait si calme qu'il lui était aisé de sentir sa tension et de remarquer sa respiration saccadée. Pour l'aider, elle lui prit une main et la déposa au niveau de sa nuque, à hauteur de la tirette de sa robe.
Thomas en profita pour faire un pas. Il rapprocha son autre main d'elle et la tint par la taille, sans aucune raison apparente. Megan ne disait rien mais il remarqua que sa respiration avait fait un raté quand il avait eu ce geste. Il lui dégagea les cheveux et lui effleura la nuque d'un même mouvement désinvolte.
Délicatement, il descendit la fermeture éclair de sa robe. Ce bref instant sembla durer des heures à ses yeux, elle attendait sans savoir quoi exactement. Quand sa main atteint le bas de son dos, il la sentit frissonner.
- Tu as froid ? Lui demanda-t-il.
Elle secoua d'abord la tête, oubliant qu'il n'y voyait rien, puis répondit « non » dans un souffle. Il se jouait là un moment unique, tendu, surprenant. L'un et l'autre ne savait ce qu'ils étaient censés faire, chacun attendait que l'autre rompe l'étreinte sans le souhaiter. Enfin, Megan se recula d'un pas de Thomas, puis se figea. Elle laissa tomber sa robe devant lui. Il n'y voyait pas grand-chose mais assez pour qu'il le remarque. Il se rapprocha d'elle, l'entoura de ses bras qui se fermèrent sur son ventre et l'embrassa dans le cou.
Elle soupira. Il pensa à quel point se jouait un moment qu'il n'avait jamais cru possible. Elle tourna la tête vers lui et le regarda tendrement. Ses mains sur son ventre dégageaient une vraie chaleur en elle. Elle le sentait doux et attentionnée, et pour elle aussi, ce moment était inenvisageable.
Doucement, elle se tourna vers lui. Elle glissa ses mains, hésitantes sous sa veste, qu'elle fit tomber. Il resserra son étreinte dans son dos et la rapprocha de lui. Il la désirait tellement. Et depuis tellement longtemps. Il l'embrassa soudain sur les lèvres. Leur premier baiser. Il la sentit passer de la surprise à l'acceptation, au plaisir. Naturellement, elle lui rendit son baiser et les autres se firent plus fiévreux, passionnés. Elle sentait qu'il la désirait et elle aimait la sensation qu'il lui prodiguait. Elle défit sa cravate et commença à déboutonner sa chemise. Il l'embrassait dans le cou puis revenait sur ses lèvres.
Elle perdait pied, elle le savait. Et pour la première fois de sa vie, cela ne lui posait pas de problème. Doucement mais surement, il la poussa sur le lit et l'installa sous lui. Ils se regardèrent un instant, silencieux, les yeux dans les yeux. Et ils savaient. Il l'embrassa tendrement sur les lèvres et elle ferma les yeux. Leurs langues se mêlèrent dans un baiser passionné et fougueux. Elle voulut parler mais il l'en empêcha. Elle n'insista pas. Ils en avaient clairement aussi envie l'un que l'autre et demain était un autre jour...
Il se releva pour enlever son pantalon de costume et vint la retrouver dans le lit. Il joua un instant avec ses cheveux, puis passa une main sur son visage pour en suivre les contours avant de l'embrasser à nouveau.
Il descendit sur son cou, jusqu'à la courbure de ses seins, toujours dissimulés par son soutien-gorge qu'il lui enleva délicatement. Elle soupira. Elle pensa un instant qu'il allait vraiment lui faire l'amour comme s'ils étaient un couple et pas comme une histoire d'un soir. Mais elle chassa cette idée rapidement, il était futile qu'au beau milieu d'une nuit comme celle-ci elle se fasse des films. Ils étaient juste deux adultes consentants qui se désiraient mutuellement.
Elle fût bientôt incapable de penser à quoi que ce soit d'autre, emportée par les plaisirs de l'autre. Thomas profitait de pouvoir toucher et embrasser la moindre parcelle de son corps tant qu'il le pouvait. Après tout, il n'avait qu'une nuit pour la découvrir totalement. Il devait se contrôler parce que le moindre de ses baisers lui prodiguait plus de plaisir qu'il ne l'aurait cru possible.
Après leur étreinte, Megan s'endormit dans ses bras. Il la regarda un instant dormir, ne pouvant s'empêcher de penser qu'elle était vraiment belle. Puis, il sombra dans le sommeil à son tour.
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