In The Universe ~ L'Homme et La Bête ~ ~ Un Univers Parallèle ~

~ Un Univers Parallèle ~

J'attends patiemment que Galok continue sa phrase et m'explique ce qu'il compte faire pour me faire recouvrer la mémoire, mais j'attends en vain, puisqu'il poursuit sa marche sans dire un mot de plus, regarde droit devant lui et me laisse ainsi sans aucune autre explication ni aucun " plan d'attaque ".

Deux minutes de marche plus tard, nous arrivons dans une espèce de petite maison, entourée d'un grand jardin, lui même bordé d'arbres plus hauts les uns que les autres, ceux là, comparé à ceux dans la forêt, se portent bien et ont toutes leurs feuilles. Galok ouvre une porte en bois et me laisse passer en premier. La première pièce dans laquelle nous rentrons est le salon. Tout est décoré avec finesse et chaque objet est à sa place. Je suppose que nous sommes dans sa maison, ce qui est logique.


- C est ta maison ? Je lui demande curieux.



Il referme la porte, retire son manteau et l'accroche sur le porte manteau à côté de cette dernière et me répond tout en s'avançant avec sa canne vers la cuisine qui donne sur le salon.


- Oui, je vis ici depuis que je suis petit.


Il me fait signe de m'asseoir sur un des sièges placé dans son salon et je le vois revenir avec deux verres d'eau dans les mains, m'en tend un puis s'asseoit sur le fauteuil qui se trouve à côté du mien.


- Et tes parents ? Je lui demande tout en prenant une première gorgée d'eau.



Après avoir entendu ma question, il baisse la tête et regarde son verre avant de se préparer à me répondre.


- Ils ont été tués quand j'avais 9 ans, tués par trois hyene qui se sont introduites chez nous.



Il prend une grande inspiration et continue.



- Je dormais dans ma chambre là haut au premier étage, et mes parents dans la chambre qui se trouve derrière toi.



Il me montre la chambre de son doigt, alors je me retourne et la regarde, puis regarde de nouveau Galok.



A cet âge là, j'étais trop petit pour comprendre ou même pour réagir, alors j'ai couru me cacher dans l'armoire qui se trouvait dans ma chambre pour me cacher. J'étais terrifié et c'est seulement quand je n'ai plus entendu de bruit que je suis descendu. Je n'oublierais jamais cette scène qui me hantera toujours.


- Je suis vraiment désolé, c est tragique, puis attends qu'il reprenne.


- C'est vrai que c'est une tragédie, mais heureusement, dès ce moment là, j'ai été receuilli.


- Receuilli ? Par qui ? Je lui demande car je pensais qu'il allais me dire de lui même par qui.


Il fait glisser ses yeux dans tout le salon puis sur moi.


- Par toi Stayle



Mon visage montre mon incompréhension et je pose mon verre d'eau sur la table basse devant nous.


- Par moi ? Comment ça ?



Et bien, je ne sais comment, mais depuis tout petit j'ai la capacité de parler avec les animaux et de les comprendre, sans qu'ils aient besoin de parler, comme par télépathie et quand je suis devenu plus grand, que je pouvais comprendre tout ce que le monde cachait en lui, tu m'as expliqué que tu m'as pris sous ton aile après la mort de mes parents. Ça ne posait pas de problème que tu sois dragon et moi humain, parce qu on se comprenait et on se battait pour protéger l'autre. Et puis quand j'ai eu l'âge requis, tu m'as initié à la magie et tu me l'a apprise, dans le but que je puisse réussir à me défendre seul des dangers de cet univers si un jour tu ne pouvais plus être présent pour moi, ce qui a été le cas durant ta vie d'humain.



Je le regarde, je ne peux m'empêcher de ressentir de la tristesse parce que j'aimerais me souvenir, retrouver ma mémoire pour que Galok ne soit plus seul.


- Je suis désolé de tout ça et aussi de ne pas réussir à me souvenir.


Il me sourit et se lève mais ne bouge pas.


- Ce n'est pas grave. On va faire ce qu'il faut pour que tu te rappelles.


Il me sourit une deuxième fois et je fais de même puis le regarde partir dans la cuisine.


Je me lève à mon tour et décide de regarder toutes les photos sur les étagères qui se trouvent dans le salon. La première photo montre Galok en train de cuisiner, mais sur la deuxième, je peux y voir Galok avec un dragon. Cette photo m'intrige. Est-ce moi le dragon ?


Je dirige mon doigt sur cette dernière et, quand je la touche, je sens une décharge me parcourir le corps entier accompagnée de bribes de souvenirs de ma vie passée, mais ni de tout, ni dans le bon ordre. Quand cela s'arrête, je reprends mes esprits et me tourne vers Galok, toujours dans la cuisine, quand soudain je vois une hyène qui vient d'entrer dans la maison et qui est déjà en position d'attaque en me regardant, montrant ses crocs.



- Euh ? Galok ? Je lui dis, tout en reculant doucement en regardant la hyène qui s'approche de plus en plus de moi en même temps de montrer sa mâchoire pleine de crocs, prête à m'attaquer et à me déchiqueter le visage. Galok est tellement concentré sur ce qu'il est en train de faire, que même dans le même endroit que lui, il ne m'entend pas, tandis que la hyène continue d avancer vers moi et que je continue de reculer, tandis que l'espace entre le mur derrière et moi se fait de plus en plus petit et je ne sais pas comment me sortir de cette ambusquade.



Je me décide à tourner ma tête vers Galok pour le regarder et voir ce qu'il fait. A-t-il un problème ? Puis je remarque que la sienne est penchée en arrière et que tout son corps est en pleine secousse. On dirait qu il ne le contrôle plus et qu'il est comme " possédé ". Je n'aurais pas dû le regarder, car immédiatement après ce geste de vulnérabilité, la hyène en profite pour se jeter sur moi en un quart de seconde. La voilà au dessus de moi, la force par laquelle elle s'est jetée sur moi est tell qu'elle me plaque à terre, dos contre le sol.



J'essaie du mieux que je peux de l'empêcher de me découper le visage et de faire de moi son dîner, mais je ne trouve rien de mieux que de placer mes mains au niveau de son cou sans le but de réussir à garder une certaine distance entre elle et moi. Grâce à cette technique, elle ne peut me toucher mais je sais que je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps, et que mes bras ne vont pas tarder à me lâcher. Je me décide donc à crier le nom de l'homme qui n'est pas loin de moi.



- Galoooook ! Je crie une seconde fois mais celle-ci à en perdre ma voix.


Aussitôt, Galok reviens à lui, tourne la tête vers moi et réagit en un rien de temps. Il prend sa canne et la pointe vers la hyène qui s'apprête à ne faire qu'une bouchée de moi. Le geste de la droite vers la gauche qu'il fait avec sa canne fait disparaître la hyène et je sens donc mes bras légers sans plus aucune pression à exercer avec. Une fois débarrassé d'elle, je me relève, frappe mon pantalon de mes mains pour enlever la poussière qui s'y est incrustée lors de ma chute au sol et prends le tee-shirt que Galok me tend puis l'enfile.



- C'était quoi ça !? Je lui demande apeuré.


J'appuie mes bras sur la table qui se trouve à ma gauche et mets ma tête entre mes bras en attendant que Galok m'explique ce qu il se passe.

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