Fyctia
Chapitre 1
Une belle jeune femme s’assoit près de moi sur mon lit pour me border. Il s’agit de ma mère. Elle s’apprête à me raconter mon conte favori. Je la regarde avec mes yeux brillants et me redresse pour mieux écouter.
— Ma’ ! Aller raconte-moi l’histoire de la princesse et de sa quête, m’impatientai-je.
— Bien sûr ma chérie, dit-elle de sa voix douce.
Je me cale contre elle et elle commence son récit…
« Il était une fois, une jeune femme débordante d’énergie qui voulait trouver sa moitié, son âme-sœur, son amour pour toujours. Elle était contre l’avis de son père. Lui, il voulait qu’elle se marie avec quelqu’un qu’il aurait choisi, mais elle, elle ne voulait pas d’un mariage arrangé. Alors, elle commença à sortir en cachette du château et parti découvrir l’univers tout entier…
Au fil du temps, elle rencontra un homme attentionné, franc, séduisant à souhait et dégageant l’énergie de l’aventure à l’état brut. Puisqu’elle n’était encore jamais sortie du château, personne ne la connaissait. C’est ainsi qu’ils commencèrent une relation basée sure, certes, le mensonge de sa réelle identité, mais aussi sur l’amitié, l’amour et la coopération mutuelle.
La jeune femme s’évadait de chez elle tous les soirs pour aller rencontrer l’homme qu’elle désirait et aimait. Leur relation devait rester secrète, car ils n’étaient pas issus de la même classe sociale et c’était mal vu.
Quelques années après, la jeune femme tomba enceinte et c’est à ce moment que son père le découvrit. Il était très énervé contre elle d’avoir gâché sa pureté avec un homme dans son genre.
Pour ne pas aggraver la situation, la jeune femme partie du château pour rester en retrait le long de sa grossesse. Sa moitié se questionnait sur ses raisons. Au fil des mois, le jeune homme apprit qui elle était réellement et prit la fuite.
Après son accouchement, la jeune femme éleva son enfant en toute discrétion durant plusieurs années de bonheur jusqu’au jour où le père de l’enfant revint pour récupérer son enfant. Il était devenu tout un autre homme. C’était comme si la noirceur avait enfermé son cœur dans une cage.
La jeune femme s’aperçut de son changement de comportement et fit tout ce qui était dans ses capacités pour éloigner sa fille de ce dernier et de ce monde.
Elles partirent en cachette très loin pour finir leur vie remplie de joie et de courage. »
Dring, dring, dring…
Je me réveil en soufflant. Triste de ne pas pouvoir continuer ce rêve qui vient tout juste de revenir à moi après tant d’années. 5 ans, plus précisément. Jour pour jour. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la mort de ma mère. Elle est partie rejoindre le peuple du ciel, comme elle disait, il y a 5 ans dans un accident de voiture.
Ma mère était tout pour moi. Une mère, une amie, une sœur et ma partenaire. Voici ce qu’elle était, mais depuis sa mort, je ressens un vide à l’intérieur de moi. Certes, j’ai mon meilleur ami, qui a toujours été là pour moi, mais ce n’est pas la même chose.
Il s’appelle Quentin Kross et je l’aime d’amitié. Ma mère m’a toujours dit que j’avais deux moitiés qui m’attendaient quelque part dans cet univers. Une moitié d’amour et une moitié d’amitié. Quentin est ma moitié d’amitié, mon acolyte.
Je me prépare pour une nouvelle journée qui serait surement ennuyante à souhait. C’est vrai que pour une jeune femme tout juste majeure je devrais être davantage excité de commencer mes études, mais depuis 2 semaines j’ai un mauvais pressentiment. Quelque chose cloche. J’en suis persuadée, mais Quentin est toujours là pour me sortir de ce sentiment et détourner mon attention. Comme je vous l’ai dit, le meilleur ami que l’on puisse avoir.
En parlant du loup, il rentre dans la cuisine et vient me prendre dans ses bras.
— Bon matin mon ange ! s’exclame Quentin avant de s’écarter. Bien dormis ?
— Bon matin Tintin. J’ai encore rêvé du conte de ma mère et toi ?
— Je suis gonflé à bloc pour notre premier jour ! Alors, change ton humeur, car je n’ai pas envie d’être morose aujourd’hui.
— T’inquiètes Quentin.
Je lui donne un bisou sur la joue et pars déjeuner. La matinée se déroule normalement et à 10 h il est temps de partir. Quentin me prévient et je commence à m’habiller lorsque d’un coup mon corps se fige et des images s’infiltrent en moi sans que je ne puisse faire quelque chose.
•
« Je vois un petit garçon aux cheveux bruns courts et aux yeux orange. Il a à peu près 12 ans je dirais et il me sourit. Il me prend la main et m’incite à le suivre.
— Isla, viens, je veux te montrer quelque chose de magnifique, me dit-il en me jetant un regard derrière son épaule.
— Aiden… tu cours encore trop vite. Tu le sais je ne suis pas comme toi moi. Je n’ai pas la vitesse des Lumins ! m’exclamai-je à bout de souffle.
Il s’arrêta d’un coup et je me frappai à son dos. Aiden se retourna et me fit un sourire rempli de malice. Je me sentis soulevé et je me retrouvai dans les bras d’Aiden. Je pris le temps de respirer son odeur que j’aime tant. Le pré et le soleil.
Je le regardai et remarqua son regard qui brillait de faim. Je déglutis en me souvenant qu’Aiden était réellement un Lumin, un loup-garou. Il était carnivore.
— Tu as faim Aiden ? Ne me mange pas crétin, je lui dis de ma voix la plus sérieuse possible. Il partit à rire.
— Haha. Je ne te mangerai jamais Isla, en tout cas jamais de la façon que tu le penses, disons, me répondit-il.
— Que veux-tu dire Aiden ? je l’interroge.
Il repartit à courir et à travers le vent qui souffle j’entendis un simple : “Tu verras dans quelques années”. »
•
Je reviens à moi après cette scène que je ne comprends aucunement. Je remarque que des larmes coulent sur mes joues et que je tremble des mains. J’entends la voix de Quentin, mais elle est encore loin. Qu’est-ce que c’est que cela ? Peut-être un souvenir d’un rêve ? Je ne vois que cela.
— Isla ? Est-ce que tu vas bien ? Que s’est-il passé ? Isla, j’entends Quentin répéter en boucle.
Je me tourne vers lui et je vois son visage déformé par l’inquiétude et la peur. Je reprends mon souffle et tente d’arrêter les tremblements.
— Ça va Quentin. C’était juste un flashback d’un rêve, je crois.
— Quoi ? Tu étais blanche comme un fantôme et marmonnais des choses incompréhensibles Isla. Tu…
Je le coupe.
— C’est bon Tintin. Je vais bien. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais je vais bien.
Quentin acquiesçait et on partit en silence pour l’école.
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