Natha-B L'Espoir de Noël Chapitre 7.5

Chapitre 7.5

-Mademoiselle Montgomery ! M’appelle la vendeuse du magasin, blonde, des yeux verts, le regard inquiet. Voulez-vous…


Je secoue de la tête et lui assure que je vais bien.


- Tenez votre commande.


Elle me tend deux sacs en papier kraft, des rubans rouges et dorés étaient collés au scotch dessus. Je les saisis difficilement, non sans trembler, j’évite soigneusement d’effleurer sa main. Essayant de reprendre mes esprits et ma respiration, je me relève lentement, m’assurant que personne n’ait assisté à cette « stupide » scène.


- Merci ! Je m’empresse de dire et de partir le plus rapidement possible.


Malheureusement mauvaise décision puisque ma tête se met à tourner, rendant ma vue floue. Je me retiens rapidement à l’accoudoir d’une chaise et je m’y installe, attendant d’être suffisamment remise de mes émotions pour pouvoir repartir.

« Ce n’est pas ces voix dans ta tête qui te fera perdre ce que tu as tant travaillé en ces quelques jours ! »


- Mademoiselle Montgomery, est-ce que tout va bien ? Voulez-vous que j’appelle un médecin ou les secours ? S’enquit la vendeuse de toute à l’heure, pensant qu’elle était déjà repartie. Vous êtes toute pâle, laissez-moi au moins appelez un médecin.


Honteuse, je secoue la tête négativement en lui disant que tout va bien, que je me suis relevée bien trop vite et que ça m’a donné le tournis. Compréhensive, elle hoche de la tête accompagnée d’un sourire sincère pour m’encourager. Elle a tout vu, j’ai honte de la situation qui vient de se produire sous ses yeux, elle doit sûrement me prendre pour une folle, pour quelqu’un de pas très net. Une fois le calme revenu dans mon fort intérieur, je me relève une nouvelle fois l’esprit léger.

« Comme quoi Noël peut rendre quelqu’un malade. »

Je la remercie pour sa bienveillance et sa gentillesse. Sur cette Terre, il est rare de rencontrer des personnes aussi gentilles et bienveillantes qu’elle. On tombe toujours sur celles qui ne se préoccupent pas de vous, quel que soit vous agonisez ou souffrez, on se contre-fiche de vous. C’est chacun pour soi, Dieu pour la compagnie.


- Prenez soin de vous madame, rentrez bien et faîtes attention sur la route. Elle me prévient, la mine inquiète.


- Merci beaucoup et ne vous en faîtes pas, je ne serai pas loin. Rester dans le coin est plutôt sans danger… encore une fois merci beaucoup.


Je sors finalement de ce magasin saine et sauve, je me souviendrai à jamais de ce moment honteux. Pas une seule fois je ne serais heureuse, je ne m’en rends compte que maintenant mais je dois m’y résigner, accepter la situation comme telle, je vivrai avec ces souvenirs enfouis au fond de mes tripes. Je sais qu’un jour, avec la Grâce de Dieu et sa Force, je parviendrai à retrouver une vie tout à fait normale.

Parcourant ce marché de Noël, j’observe les différents stands installés dans des box en bataille, certains ont à disposition des goûters de Noël, d’autres des brocantes et d’autres du chocolat bien chaud. Consultant mon portable, je constate que l’heure du déjeuner ne tardera pas à débuter à la maison, et ne voulant pas y assister, je m’achète des cornets à la crème accompagnées d’un bon chocolat chaud fait maison. L’air frais commence à s’installer, et un bon chocolat chaud comblera ma chaleur corporelle.


- Et voilà pour vous ma petite dame ! S’exclame le vendeur du stand de chocolat chaud, tout souriant, il portait un bonnet de Noël vert sur la tête, comme les lutins. Et passez de bonnes fêtes !


- Merci, à vous aussi !


Mes encas entre mes mains, je me dirige vers la place du centre où ils ont disposés des tables de pique-nique pour ceux qui souhaitent déjeuner directement sur place, donnant une vue sur la cathédrale chrétienne de notre ville, en plein préparatif de déco de Noël. Il y avait une place libre à trois tables plus loin. Je m’installe et je croque dans mon cornet, savourant la délicieuse crème pâtissière qui est onctueuse et sucrée, glissant le long de mon palais, je n’ai jamais goûté à quelque chose d’aussi bon que ce cornet à la crème.

Soudainement, comme une tempête qui survient brusquement après le calme, je sens d’horribles frissons me traverser l’épine dorsale, un léger spasme me secoue même si je sais que ce n’est pas la température du climat qui me met dans cet état. Fermant ma main en poing, je me mets à méditer sur le fait que ça ne soit pas lui derrière mon dos, j’essaye de me dire qu’il n’est pas là, qu’il est bien loin de moi et que je ne risque pas de le recroiser de sitôt.

Je le connais depuis longtemps, je n’ai jamais eu besoin qu’il me prévienne de sa venue, il suffisait que je sente mon cœur battre à une allure différente pour savoir qu’il était là, juste derrière moi.

« Comme à cet instant. »


Pourtant, il a fallu que le destin s’en charge, et qu’il me le remette dans ma vie, aujourd’hui, à cet instant alors que je pensais que tout allait bien.


- Eline…


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1 commentaire

Fanfan Dekdes

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Il y a 4 ans

Je te file un petit coup de main au déblocage ;)
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