Delph B. L'Accident 7

7

Le lendemain, François arrive pour la séance de kiné.

-Alors on a un rencard ce soir ? .. Pas de doute ils sont potes pour qu’il soit déjà au courant.

-Tout dépend de moi et de mon état de fatigue.

-Ca va aller. dit-il. Je suis certain que vous allez finir ensemble. Il y a un courant électrique quand vous êtes ensemble. C’est incroyable !

-On verra...

-Laissez-vous une chance

-Il devrait quand même se taper une hémiplégique !

-C’est temporaire… et t’es loin d’être au bout de ta vie ! Tu n’as que très peu de séquelles. Ton cerveau va faire de nouvelles connections et ta main pourra bouger. On va justement travailler sur cette zone. Essaie d’imaginer les mouvements, ferme les yeux. Il ferme mes doigts et les ouvre doucement. Je dois reproduire ce même mouvement avec la main valide. Si je fais ce mouvement, cela fait un effet miroir et cela peut réactiver la partie moteur de mon cerveau Elle ne réagit pas, c’est comme si une partie de mon corps était morte. Je ne ressens rien et la sensibilité est fortement diminuée.


Vers 16h, il passe avec son assistant. On jongle entre le vouvoiement et le tutoiement. Alexandre prend la parole :

- Vous allez bien ?

- Oui oui ça va.

-Et la fatigue ? Il enquête pour tout à l’heure.

-Ca va. Je ne suis pas trop fatiguée.

-Il sourit. Tant mieux.

-Lundi vous allez en revalidation, vous y aurez de la kiné intensive m’explique l’assistant.

-Je sais, le dr Maser m’a déjà donné ces détails.

-OK. On poursuit le tour dit Alex. Il laisse un stylo sur le lit. Je ne dis rien. Quelques instants plus tard, il revient.

-Es-tu toujours d’accord pour prendre un café ?

-Oui. Et toi ?

-Oui, on se retrouve à 18h30 au niveau du rond-point en face de l'hôpital ?

-OK

-Je serai en moto.


J’enfile un jeans et un top turquoise avec des Converse. Je me maquille légèrement et je relâche mes cheveux. En moto, ce n’est pas la peine de faire trop d’effort pour se coiffer tout serait fichu j’enfile une veste. J’ai des crampes au ventre. Je descends l’étage qui me sépare du rez de chaussée. 18h30 pile je vois la moto approché. Je ne connais rien aux motos. Elle est noire et rutilante Il descend de l’engin :

-Tu vas bien ?

-Oui. Et toi ?

-Oui. Il ouvre le coffre en dessous du siège et sort un deuxième casque. il m’aide à l’enfiler. Il grimpe sur sa moto. Il a mis une veste en cuir. Il fait très viril. Je monte derrière lui. Il attrape mes jambes et les coince contre lui. Je frissonne. Ce contact est terriblement sensuel. J’entends sa voix dans le casque.

- Accroche-toi à moi, respire profondément comme sait - il que ma respiration s’est bloquée. S’il y a quoi que ce soit dis le moi je peux t’entendre.

- je murmure un OK. Il aime la vitesse. Il ne faut que quelques minutes pour atteindre la destination. Je descends. Il retire mon casque. Ses mains effleurent mon visage. Je frissonne. Il réajuste ma veste.

- Ca va ?

- Oui et toi ?

- Oui. On entre dans l’établissement c’est un café Bookshop.

- Je me détends et lui dis j’adore ce genre d’endroit ... On trouve cela en Angleterre ce sont des librairies où on peut boire un café tout en lisant des livres. La décoration y est souvent très travaillée : souvenirs de voyages, canapés, meubles en bois...on y trouve des pâtisseries des plus alléchantes: cheesecake, muffin...

-Moi aussi, cet endroit a un petit air de vacances.

-Incroyable Alex qui est accompagné, ce n'est jamais arrivé, dit le serveur. Comme d’hab pour toi ?

-Oui

-Et la charmante demoiselle ? Ce n'est pas la galanterie qui vous étouffe tous les deux dis-je en souriant. Un cappuccino s’il vous plaît.

-Un dessert ?

-Non Merci.

-Et toi Alex ?

-Un muffin chocolat s’il te plait. Il embarque notre plateau et choisis une place retirée ou l'on devrait être tranquille pour discuter. On savoure nos boissons en discutant sur un canapé cote à cote.


-C'est la première fois que je fais cela. Emmener une patiente boire un café. Je brave un interdit. Je pourrais être viré.

-Je n’ai pas l’intention de l’ébruiter.

-Je n'ai pas de crainte vis - à - vis de toi je dis cela pour te prouver combien cela compte pour moi d’être ici avec toi. On ne se connaît pas bien mais en ta présence je me sens détendu et serein. C'est une déclaration. J’ai chaud. Il s’approche doucement et murmure : respire , dis quelque chose s’il te plaît. Je prends une profonde inspiration.

-Tu me troubles beaucoup. C’est comme un champ magnétique qui m’attire vers toi… Il me tient la main et la caresse. Le temps file on discute on apprend à se connaître.

-On va devoir y aller. Tu dois rentrer avant 20h dans le service.

-Oui.

On se lève. Il m’aide à enfiler ma veste. Il tient ma main dans la sienne le patron de l'établissement lève le pouce et fait un clin d’œil à Alexandre comme en signe d'encouragement.


On passe à côté d’un petit bosquet quand il m’attire vers lui.

-Viens il passe sa main sur ma joue. Il pose son front contre le mien. Nos lèvres se rapprochent pour s’embrasser dans un baiser passionné. Je le sens ensuite poser ses mains sur ma taille et me serrer très fort contre lui. Je sens son désir gonfler contre moi. Je mets ma main sur sa nuque tout en caressant sa barbe. Ses lèvres sont si douce et son geste si précis. Ses yeux sont intense. Il me repousse légèrement.

-Ca va ? Tu es très pâle.

-Ca va, je vais bien. Je respire profondément, ma tension est en baisse.

On redémarre il me tient toujours la main. On arrive à sa moto. Il ouvre le dossier pour récupérer les casques. Il me tend le mien.

-Attends je vais t’aider. Sa main glisse dans mon dos et il m’attire vers lui. Nos lèvres se rencontrent à nouveau. On arrive à l'hôpital je lui rends le casque.

-Merci pour cette agréable soirée.

-Merci d’avoir accepté mon invitation. Je ne retire pas mon casque, oui je comprends. Cela lui permet de rester incognito. Au revoir, à demain.


Je retourne jusqu'à ma chambre avec la sensation de flotter sur un nuage. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis plusieurs mois. Toutes les difficultés vécues ces derniers temps s'évaporent. La sonnerie de mon portable retentit m'annonçant l'arrivée d’un message.

-Est - ce que tu accepterais que l'on se revoit ?

-Oui avec plaisir, j’adore le cappuccino !

-Tant mieux, moi j’aime surtout te serrer dans mes bras et sentir la douceur de tes lèvres sur les miennes.

-Mon cœur loupe un battement. Une seconde après il m'envoie un autre message

-Respire Florence ;-)

-Il connaît déjà bien les réactions de mon corps.

-Demain ?

-D’accord

-Bonne nuit ma douce.

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