ImpossibleGirl LE VALET Chapitre 10: À jamais nous

Chapitre 10: À jamais nous

Un mois s'était passé durant lequel, chaque jour, la Reine regardait avec inquiétude ses draps, espérant qu’une tache colorée n’y apparaisse point. Plus les jours passaient, plus son espoir grandissait.


De son côté, le Roi était impatient de savoir si le procédé avait fonctionné, et afin de pallier cette impatience, il s’attelait sans relâche à gérer les affaires du royaume.

Quand il avait du temps libre, celui-ci avait la tête envahie de pensées concernant Henri.

Plus le temps passait, plus sa passion était ardente, mais celui-ci, par peur, refrénait ses envies.

C’est ainsi que leur amour s’exprimait au sein d’une histoire purement platonique.


Durant ce mois d’attente, Henri lui, s'était présenté au grand monde lors d’événements mondains. Il eut rencontré plusieurs autres Rois dont un avec qui il se lia d’amitié, puis fit aussi connaissance avec de grandes personnalités du noble monde.

Il comprit qu’être le Roi n’était pas si aisé, mais il assumait cette tâche d’une main de maître.

À chaque fin de jour, Henri s’empressait d’aller voir le Roi Constantin afin de le tenir informé des ouï-dire et interactions qu’il eut faits ou entendus.


De temps à autre, des arrangements oraux s’échangeaient entre royaumes, ainsi Henri les signifiait à Constantin afin que ce dernier s'il fut en accord, puisse rédiger un contrat écrit sur lequel les deux parties devaient apposer leurs signatures. Ainsi, la supercherie pouvait perdurer.

De temps à autre, le valet, par de petites attentions exprimait son amour au Roi. Se gardant, bien assurément, de cacher cela à sa sœur.


Ce fut un beau jour de mai, un samedi plus précisément que les choses s’étaient accélérées.


Alors que le coq s’était fait entendre, Henri s’était hâté dans la chambre du Roi afin de lui apporter son petit déjeuner comme l’habitude qu’ils entretenaient chaque samedi.

Alors qu’ils furent tous deux assis autour de la table dans la chambre du Roi et qu’ils s’échangeaient de tendres regards alanguis et d’aimable mots, la Reine les surprit au travers de la porte entrebâillée.

Celle-ci, respira profondément et frappa quelques coups.


Henri se leva brusquement et se dirigea vers les rideaux en faisant mine de les arranger, puis Constantin invita la Reine à entrer.

-Qu’y a-t-il votre Majesté ?


-Je… Mes saignements ne sont point venus et cela fait maintenant plus de 60 jours. Il me semble sûr que je porte ainsi le futur héritier.


-Quelle grande joie ! S’exclama le Roi, bienheureux face à cette annonce.


Le roi, ne pouvant contenir ses émotions, enlaça Henriette tendrement dans ses bras avant de s’en aller à toute allure pour arpenter les grands couloirs du château et ainsi prévenir tous les domestiques en s’écriant :

« l’héritier est en route ! l’héritier est en route ! ».

Alors qu’ils étaient concentrés , ils furent tous enjoués face à cette charmante annonce.


Le roi continua alors sa course à travers le château, tandis qu’au même instant, dans sa chambre, une tout autre scène se tournait.


-Henri ?! Arrête ta feintise ! Me crois-tu assez idiote pour ne pas suspecter ce qui se déroule entre toi et le Roi ?! L’entrebâillement de la porte me l’a fait découvrir ! Vous auriez dû au moins faire attention à cela, idiots que vous êtes ! Je t’avais pourtant prévenu de ne pas t’éprendre du Roi !


Henri abandonna sa tâche, se tourna vers sa sœur et rétorqua :

-Que veux tu que je te dise ? Ce que le roi et moi-même entretenons comme relation, est seulement platonique. Nous ne faisons rien d’autre que de partager quelques tendres moments. Écoute-moi chère sœur, mon amour pour lui est sincère et je regrette amèrement d’avoir caché à tes yeux cela. Mais je ne voulais point que cela te chagrine d’une quelconque manière. Je l’aime autant que je puisse t’aimer. Puisses-tu entendre cela ma sœur ?


-Je l’entends, Henri. Mais que vas-tu faire ? Continuer cette pauvre idylle ?


-Oui. Je ne peux refréner mes sentiments. Ils sont tels des feux ardents en moi.


Henriette sourit poliment puis partit à ses occupations. Quant à Constantin, il reprit ses esprits et s’en alla auprès d’Henri, qui s’occupait à présent de cueillir quelques marguerites dans le champ.


-Mon ami ! Que fais-tu ?

-Oh, il nous faut quelques marguerites pour accompagner les buffets lors du dîner de demain soir.

-Puis-je t’aider à les collecter ?

- Bien sûr.


Henri semblait soucieux et il ne fut que peu de temps à Constantin pour le constater.

-Qui y a-t-il Henri ?

-Rien, ne t'en fais guère.


Ne sachant que faire pour apaiser son ami, Constantin prit soudainement la main d’Henri puis l’emporta dans une course à travers champs.

-Regarde comme il est bon de profiter !


Constantin fut tellement enjoué et heureux, qu’il communiqua sa joie à Henri.

Les deux amis galopèrent ensemble au milieu des champs, s’amusaient à se poursuivre à tour de rôle en riant aux éclats. Prit de fatigue, ils s’allongèrent dans l’herbe haute. Constantin se tourna vers Henri :

-Je n’ai jamais ressenti un bonheur si intense.


Henri prit la main du Roi dans la sienne:

-Moi non plus Constantin. Tu es le seul qui a su me faire éprouver un amour aussi profond. Je ne puis avec toi à cause des convenances, et...


Constantin l’interrompu afin de finir la phrase d’Henri :

-Et je ne puis sans toi, car mon amour est mon tout.


Ainsi, les deux amis se regardèrent se souriant l’un à l’autre, puis, dans un élan d’émoi Henri vint perdre ses lèvres sur celles de Constantin afin d’y sceller un tendre baisé.


Sans un mot, par un simple regard entendu, les deux amis décidèrent de rejoindre la demeure, car la nuit commençait à poser son voile.

Lors du dîner, la Reine exprima ses envies pour les préparatifs du lendemain pour les festivités organisées à l’occasion de son état. Le roi assura à celle-ci qu’il en serait comme elle le souhaiterait. Ainsi, ils partirent tous se coucher.


Alors qu’Henri dormait paisiblement, soudain, des hurlements et une odeur aduste le réveilla.

Quelque peu déboussolé, Henri se dirigea vers des gardes afin de comprendre ce qu’il se passait.

L’un d’eux lui expliqua brièvement entre deux mots essoufflés et c’est ainsi qu’il apprit que la chambre du Roi avait été en proie aux flammes.

Henri s’élança à toute allure jusqu’à la chambre de Sa Majesté, mais arrivé devant, le feu avait cessé, laissant place à des murs aussi noirs que du charbon et du mobilier totalement calciné.


Henri désappointé, hurla le prénom de son Roi, quand il vit la Reine avec un regard fier s’approcher de lui. Celle-ci lança d’une voix froide et calme :

-Vois-tu mon cher frère, j’ai entendu que tu l’aimais, mais en aucun cas, je l’ai accepté. Ne m’accuse point ! Ce n’est pas moi qui ai mis le feu. C’est le feu ardent de ton amour pour lui qui l’a enflammé et tué ! Va-donc voir son corps sans vie, ils l’ont déposé dans son petit salon !


Henri se hâta à toute vitesse, s’avança vers le divan dans lequel le Roi avait été posé, souleva la couverture qui couvrait son bien-aimé et découvrit un roi inanimé et brûlé à vif.


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12 commentaires

Guiguilefafelu

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Il y a 4 ans

non mais ! Henriette aux oubliettes!

Julie89

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Il y a 4 ans

olalalalalaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Constantin...Mais cette femme est tout bonnement exécrable

Gottesmann Pascal

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Il y a 4 ans

Mince alors, quelle surprise. Henriette est elle une sœur tellement possessive qu'elle n'accepte pas que son frère puisse aimer une autre personne qu'elle ?

Erjisama

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Il y a 4 ans

Alors la mort du roi, je ne m'y attendait pas ! Es que Henry va fermer les yeux sur les acte de ça sœur ou va t'il au contraire sous l'effet de la colère brisé les lien du sang et venger le roi ? Hâte de lire la suite !

Amanddhyne

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Il y a 4 ans

c'est comme dans les séries que tout le monde adooore on fait mourir ceux que les gens aiment mais ce n'est pas le roi le héro de l'histoire... c'est le valet ... attendons la suite ......

Pigeosaure

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Il y a 4 ans

Je brule d'impatience de découvrir la suite, super chapitre BRAVO

fleur

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Il y a 4 ans

Le discours de la Reine envers son frère est tout bonnement degueulasse! Quelle Biiiiip!

Cirkannah

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Il y a 4 ans

Mais non!!! Tu ne peux pas tuer notre bon roi ! C est horrible Il batifolait entre les herbes et hop il est brûlé vif

BastienD

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Il y a 4 ans

OH MY GOOD !! LE ROI EST MORT, LE ROI EST MORT !! Ce chapitre et excellent. Henriette est vraiment folle et jalouse a en brûler. À chaque chapitre ton histoire et de plus en plus addictive, je me languis de lire la suite, j'ai tellement hâte. Un gros bravo a toi pour le suspense que tu nous fais ressentir tout au long de tes chapitres.

Florian Poe

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Il y a 4 ans

Mais cette fin de chapitre!!!!La reine est un horrible personnage!
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