Fyctia

La voix rauque et profonde de Mason parvient jusqu’à moi, bien que je ne saisisse pas le sens de ses mots. Mon sang bat beaucoup trop dans mes tempes pour que je ne puisse enregistrer la moindre information. Toutes mes terminaisons nerveuses ont l’air d’avoir migré vers le bas, ainsi, la seule chose que je peux percevoir, c’est son érection, qui entre doucement en moi.

Je me laisse glisser sur lui, alors que les mains de Mason voyagent sur mon corps, m’aidant à me détendre et à éloigner la gêne que je ressens d’abord.

Il ne me presse pas, me laisse prendre le temps, y aller à mon rythme. À mon oreille, il vient murmurer des choses que je ne pourrais pas répéter à qui que ce soit, mais ça suffit en tout cas, à me faire haleter et le vouloir d’autant plus. Puis je me mets à bouger. Légèrement d’abord, puis avec plus de vigueur au fil des secondes. Le feu qui embrase mes reins se fait plus ardent alors que mes ongles se plantent dans les épaules de Mason. En réponse, son bassin vient rencontrer le mien, alors que jusque là, c’était moi qui menait la danse. Mon souffle se coupe et un flux d’énergie me traverse toute entière, de la tête aux pieds. Mes lèvres s’entrouvrent contre les siennes et un gémissement, dont je risque de me sentir honteuse plus tard, m’échappe. Il sourit alors et vient poser son front contre mon sternum, ses bras venant se resserrer autour de moi. Là, il recommence, alors que mon bassin descend, le sien monte à la rencontre du mien et j’ai à nouveau l’impression d’être traversée par un supernova.

Le plaisir monte, monte. Il monte tellement que j’ai l’impression de suffoquer, de ne plus savoir quoi faire de mes mains, de mon propre corps. Heureusement, celui-ci sait mieux que moi, et bouge de lui-même, aidé par les mains puissantes de Mason. Son toucher m’électrise, atteint chaque terminaison nerveuse qui se retrouvent stimulées. Je remarque à peine que les muscles de mes cuisses brûlent agréablement, que mes ongles griffent.

Ensuite, tout s’accélère. Nos mouvements se font plus rapides, plus forts et plus décousus. Finalement, l’orgasme me fauche, ras de marée inévitable et saisissant, incontrôlable et presque violent.

La faim en moi est maintenant assouvie et toute tension me quitte, comme si j’avais passé de la crème sur une zone qui me démangeait, depuis tout à l’heure.

Le corps de Mason se relaxe autant que le mien et je le sens rire, ce qui me fait bouger également.

— J’aurais vraiment dû faire ça plus tôt, remarque-t-il, le souffle un peu court.

Quelques gouttes de sueur coulent le long de ses tempes, glissant sur ses joues, puis sur sa mâchoire carrée. Je me redresse, assez pour pouvoir passer mes doigts sur sa peau, afin de les chasser.

— Toi aussi, tu me fais constamment vaciller, dis-je dans un souffle. Je n’ai jamais été comme ça, avant. Aucun homme ne m’a jamais… passionnée à ce point.

— Tu es réellement en train de mentionner tes exs alors que nous venons à peine de nous envoyer en l’air sur mon sofa à deux milles dollars ?

Je manque de m’étouffer avec ma propre salive.

Combien ?!

— Deux milles ?

Mais pourquoi est-ce que tu n’as rien dit ? Nous aurions pu…

Il me coupe en pleine phrase d’un baiser, amusé.

— Tu croyais vraiment que j’allais te couper dans ton élan pour si peu ? Je m’en fiche pas mal, de ce foutu canapé. Surtout si c’est pour faire ce genre de chose.

Soudainement mortifiée par le fait que j’ai dû paraître littéralement possédée au point de ne pas pouvoir attendre que nous soyons dans la chambre, je me sens rougir.

Voyant mon embarras, il rit de plus belle, mais je sais qu’il n’est pas moqueur. Il pince ma joue, puis dépose un nouveau baiser sur mes lèvres.

— Douche ? propose-t-il.

J’acquiesce et me lève, mon équilibre d’abord un peu bancal, à cause de mes jambes tramantes, de mes muscles endoloris.

Il m’annonce qu’il s’occupe de nos vêtements et de monter directement dans sa salle de bain, qui est plus spacieuse que la mienne. Je me mets en marche, me sentant assez pudique d’être encore nue au beau milieu de la maison, bien que personne ne puisse me voir et l’entends dire, d’un ton presque innocent :

— Maintenant que je sais que tu ne te limiteras pas au lit, peut-être qu’on pourrait…

— N’y pense même pas ! le coupé-je en me précipitant en direction de l’étage.

J’entends d’ici son rire qui fait écho dans les escaliers et le son de ses pas approchant suit peu après.

Quelques instants plus tard, nos rires emplissent la salle d’eau.

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Fin de chapitre !

Je peux de nouveau aller me cacher dans un trou de souris ! 🫣

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