Fyctia

Lorsque j’ouvre de nouveau les yeux, rien n’a changé. Rien, hormis le fait que maintenant, le soleil s’est levé et que nous partons pour une nouvelle journée. C’est l’odeur du bacon et du café qui me tire du sommeil et je me redresse pour finir en position assise. Moustache a dormi près de moi, cette nuit et là, il n’a pas l’air décidé à cesser son repos, puisqu’il est encore roulé en boule, à l’autre bout du lit. Je repousse les couvertures et attrape mon téléphone. Un sms reçu, de Jeremiah.

• « Déjeuner ensemble, à midi ? »

Il l’a envoyé il y a dix huit minutes et il est actuellement… 9h30 ! Comme si on avait électrifié le lit, je me hisse sur mes pieds, yeux écarquillés… avant de me rendre compte que je n’ai pas besoin d’aller travailler aujourd’hui. Que je suis à des centaines de kilomètres de chez moi et surtout, que la boutique est bien gardée. Pas de panique, Maddie !

• « D’accord, où est-ce qu’on se retrouve ? »

A peine mon message reçu, que je vois les trois petite bulles apparaitre sur l’écran et la réponse de Jeremiah ne se fait pas attendre :

• « Je passerai te chercher. Tiens toi prête ! Toi et moi, on va passer l’après midi ensemble ! »

Cette perspective, et ce malgré l’entièreté de cette situation, me remplit de joie. Je lui envoie un smiley pouce en l’air pour la forme et me sent déjà plus légère lorsque je passe la porte pour sortir de la chambre. D’ici, l’odeur se fait de plus en plus présente et je glisse une main sur mon ventre, car celui-ci se met à gargouiller. Avec tout ça, il est vrai que je n’ai pas mangé hier soir, mon corps se rappelle donc à moi ! Pourtant, je ne suis toujours pas à l’aise. Ne devrais-je pas plus tôt réunir le peu d’affaires que j’ai sorties hier de ma valise, attendre la haut bien sagement que l’heure arrive et tout simplement partir avec Jeremiah ? Je pourrais profiter de cette rencontre pour lui faire savoir que je ne compte pas rester et sans doute m’aiderait-il à trouver un nouveau logement ?

Mais ma raison n’est pas assez rapide, c’est mon estomac qui a pris le pas sur elle et rapidement, je trouve la source de cette bonne odeur, qui se trouve justement être à la cuisine. Nolan est là, face aux plaques de cuisson et il s’affaire à préparer des pancakes, sans doute pour accompagner le bacon et le café.

Je ne sais comment, alors que j’arrive discrètement dans son dos, il tourne sa tête, comme s’il avait perçu ma présence avant même que je ne pose un pied dans la pièce.

— Tiens, sa majesté est réveillée !

— J’aurais préféré dormir à jamais plutôt que d’être ici, répondis-je, pour rentrer dans son jeu.

— Ça, ça peut encore s’arranger, tu sais ?

Malgré ces mots qui pourraient facilement passer pour une menace, le sourire dans sa voix le trahit.

— Très drôle, dis-je avec mauvaise grâce. Arrête de me donner des surnoms idiots, ça m’agace.

— C’est justement pour ça que je le fais. Où serait le fun d’être avec toi, sinon ?

Un de mes sourcils s’arque et j’essaie de faire fi de son sourire moqueur.

— Tu sauras que je suis quelqu’un de très drôle !

— Oh, ça se voit tellement ! Dès que j’ai posé mes yeux sur toi hier, je me suis tout de suite dit « Cette nana là, c’est sans doute la plus fun que j’ai jamais rencontré ! ».

Bon sang, ce type est vraiment pas croyable ! Il a toujours réponse à tout, comme ça ?

— Je vois que monsieur a le sens de l’humour aussi. Dommage que tu ne sois pas aussi doué que moi.

Son sourire s’agrandît et il fait volte face, me tendant une assiette comportant quelques pancakes, un peu de bacon et des fruits.

— Tiens, maintenant pose tes fesses à table et va bosser ton one woman show, t’as encore besoin de pas mal d’entraînement.

Je fixe le contenu de l’assiette d’un oeil critique, avant de le regarder lui.

— Quel genre de poison as-tu mit dedans ? On se situe plus entre la journée aux toilettes, à l’hôpital ou au cimetière ?

— Eh bien dis donc, on ne t’arrête plus ! Tu pourrais juste dire merci.

Il me fourre l’assiette dans les mais et s’affaire ensuite à préparer sa propre part.

—… Merci, marmonné-je en capitulant.

Je tourne les talons et me dirige vers le salon. Il n’y a pas de table pour pouvoir y manger, j’opte donc pour le canapé. C’est bien dans cet immense espace, le seul endroit où l’on peut s’asseoir !

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Le réveil n'est pas des plus facile pour Maddie !

Que va-t-il se passer avec Mason ? Va-t-elle mieux s'entendre avec lui ?

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