cloesegala Jusqu'à ce que la mort nous sépare, et même après... Chapitre 2

Chapitre 2

J'étais là, vidée de toutes émotions. Je ne ressentais plus rien. Plus mon corps. Plus ma tristesse. Plus ma joie ou mon amour pour les personnes qui m'entourent. J'étais perdu. Une âme égarée qui essayer tant bien que de mal de retrouver son chemin. Mais à ce moment-là, même cette âme égarée avait plus de chance de retrouver son chemin que moi.


En arrivant avec Marie dans l'appartement de Shannon, ou plutôt le nôtre, une immense vague de tristesse et de mal-être me pris de court. Je ne savais pas quoi faire. Est-ce que j'étais sensée reprendre le cours de ma vie là où je l'ai arrêté ? Faire comme s'il ne s'était rien passé ? Que tout va parfaitement bien ? Ou bien, est-ce que je dois apprendre à vivre avec le trou béant qu'il y a dans mon cœur en ce moment ? Un trou, qui j'ai bien peur, ne se refermera jamais.


Marie me conduit jusqu'à notre chambre. Elle me fait asseoir sur le lit et me tant un short et un t-shirt.


_ Non, un a Shannon. Ce sont les seuls mots que je réussis à prononcer.


_ Ok, tient.


Je reste de marbre. Je n'arrive plus à bouger. Après un moment d'attente, elle décide de me changer elle-même. Une fois terminée, elle me couche et me borde comme une petite fille qui venait de faire un mauvais rêve. Sauf que là, le mauvais rêve, c'est la réalité. Et la réalité ça craint.


En me couchant, je prends mon téléphone et mes écouteurs. Je lance ma playlist de musiques tristes. C'est ainsi que je me perds dans mes pensées pendant plusieurs heures, ou plusieurs jours. Je ne sais plus. J'ai perdu la notion du temps. De temps à autre, je souris en repensant à un beau souvenir. Je me souviendrais toujours du jour de notre rencontre. Mais aussi de la cause de celle-ci, car elle n'était pas commune.


Flash-back :


Cela fait presque six mois que je suis en froid avec mes parents. Je ne leur adresse la parole que très peut. Ils ne veulent qu'une chose, que notre relation s'arrange. Ils m'emmènent en sortie. Cela peut aller d'une visite d'un musée, à un week-end dans un « petit coin de paradis », comme ils le disent souvent.


Tout ça a commencé quand un soir, ils avaient voulu me demander ce que je voulais comme cadeaux de Noël. C'est à ce moment-là que tout a dérapé. Je n'en pouvais plus alors j'ai explosé. J'ai dit tout ce que je pensais.


« Vous voulez vraiment savoir ce que je veux pour Noël ! Vous le savez déjà non ? Vous savez le truc que vous m'avez empêché de faire. La convention Space Walker. Et même si vous avez miraculeusement changé d'avis, c'est trop tard. Tiens, ça fait encore un rêve qui ne se réalisera jamais sur ma liste. Elle commence à ce faire longue dis donc. Tout ça à cause de qui ? De vous ! Vous m'empêchez de réaliser mes rêves ! Vous ne croyez même pas en moi. La seule chose qui vous intéresse, c'est que je sois conforme à votre idéologie. Quinze de moyenne général, des notes au-dessus de dix-sept en science, et tout ça pour quoi ? Pour que je devienne votre petite scientifique préféré. Sauf que moi, je vais vous dire une chose. Ce n'est pas par ce que je suis votre enfant que je dois être conforme à vos goûts. Je serai la personne que je voudrais devenir avec ou sans votre soutien ou votre aide. De toute façon, vous ne me connaissez pas donc ça ne devrai pas être difficile de vous tromper. »


Après mon monologue, j'ai pris mon manteau et je suis parti dormir chez mon meilleur ami, Pierre. Alors comprenez le fait que je n'étais pas surprise ce matin quand mes parents m'ont annoncé que l'on part en voyage. Qu'il fallait que je prépare mes affaires pour la semaine. C'est seulement quand nous sommes arrivés à l'aéroport que je me suis demandé où nous allons. Quand j'ai su la destination, je n'en revenais pas. Mes parents m'emmènent à Boston.


Après huit heures de vol, trente minutes de trajet, nous arrivons à l'hôtel. Pour une fois, j'ai ma propre chambre.


Le lendemain matin, au petit déjeuné, ils m'ont demandé de bien m'habiller aujourd'hui, car j'ai une surprise. Au début, je ne comprends pas pourquoi le taxi nous a déposés devant un immeuble banal. Quand mes parents m'annoncent le sujet de notre venue à Boston, je comprends. Ils viennent de me donner l'opportunité d'effacer un de mes rêves sur la liste de ceux qui ne se réaliseront jamais. Ils ont réussi à contacter les acteurs de ma série préférée : The 100.


La concierge vient nous ouvrir. Elle me conduit, ensuite, devant une porte. Mon cœur bat tellement vite que je pense qu'il pourrait sortir de ma poitrine. C'est seulement quand je les vois, tous réunis dans le salon de l'appartement. Lorsque mon corps se remplit d'une joie intense. Que je sais qu'ils vont changer ma vie.


Fin flash-back


C'est ce qu'ils ont fait. C'est à partir de ce jour que j'ai enfin trouvé un but et un sens à ma vie. Ce jour-là, je me suis fait de vrais amis. J'ai aussi trouvé un réalisateur pour le film que j'ai écrit et un mari. Qui aurait cru qu'on serait devenu une famille ? Nous veillons les uns sur les autres. C'est juste magique de se sentir autant accepté dans un groupe.


Ce groupe qui se compose de Marie, qui est devenue ma meilleure amie. De Shannon qui est devenu mon mari. De Bob et Eliza, les « parents » de la bande. De Richard et Luisa. On essaie de mettre ensemble sans succès. De Shelby. Elle, on essaye de le mettre avec Ethan. De Lindsey, qui est un peu notre badasse du groupe. Enfin de Julien. Il est depuis peu le petit copain de Marie, bien sûr grâce à notre aide.


Je me lève seulement pour aller aux toilettes ou pour boire. Le reste du temps, je suis recroquevillée dans mon lit. Je ne dors pas, mais je ne pleure pas pour autant.


Au bout d'un moment, on sonne à la porte. Lorsque je suis allé ouvrir, ne devinez pas la surprise sur le visage de Bob et Eliza de me voir dans un état pareil.


_ Quel jour on est ? Voilà le seul son, les seules paroles qui sortent de ma bouche lorsque je les vois.


_ On est lundi. Pourquoi ?


_ Ah, merci. Vous pourrez me dire quand on sera jeudi s'il vous plaît.


_ Oui, bien sûr. Me répond Eliza perplexe.


Après notre semblant de conversation, je retourne dans ma chambre.


Je viens de perdre ma moitié. Mon âme sœur. Mon âme est en constante recherche de ma partie manquante. Malheureusement, celle-ci ne reviendra jamais et ne pourra être remplacée un jour.




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2 commentaires

Valentina H

-

Il y a 4 ans

Trop triste 😞

Sonyawriter

-

Il y a 4 ans

Difficile de surmonter une telle épreuve...
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