Mapetiteplume Joyeux Noël Clara Chapitre 40

Chapitre 40

— Qu’est-ce qui s’est passé ? finit-il par demander une fois calmé.

— Une biche. Elle a traversé à vive allure la route juste devant ma voiture, je précise face à ses sourcils froncés. Je n’ai pas eu le temps d’anticiper et j’ai dû piler pour l’éviter. La voiture a dérapé sans que je ne puisse contrôler sa trajectoire et j’ai fini dans un arbre.

— Tu roulais à combien sur toute cette neige ? cherche-t-il inquiet.

— Je sais pas, je dirais dix ou quinze km/h.

— Ok, je vois ! s’écrit-t-il en essayant de ne pas rire de moi. Effectivement, tout c’est donc passer très vite !


Je m’enfonce dans les couvertures face à sa moquerie. Lorsque je vous affirme que je n’en loupe pas une ! Il est vrai que raconter sous cet angle, la scène paraît nul et ridicule. Pourtant, je vous jure qu’en le vivant, tout s’est passé super vite !

Une fois réchauffé, nous passons à table me permettant ainsi de finir d’augmenter ma température interne. Benjamin insiste pour m’installer dans sa chambre prétextant que mon organisme a besoin d’un bon couchage pour récupérer correctement. Il prend le nécessaire dans les placards avant de se diriger vers le canapé.

Le lendemain, accompagné de Joshua, il part voir l’état de ma voiture. Le verdict tombe sans appel : elle a été lourdement endommagée. Grâce à un petit tracteur, ils réussissent à la faire remorquer jusqu’au garage de la ville. Fermant ses portes cet après-midi, comme beaucoup afin de célébrer les fêtes en famille, je vais donc devoir patienter avant de la récupérer. Résultat de course, me voilà donc bloquée avec eux jusqu’à nouvel ordre !

Je contacte mon frère pour l’informer de la situation. Bien qu’il comprenne, il me fait savoir qu’il n’aura plus de pitié pour moi dans l’avenir vu que je ne peux pas l’aider à faire fuir sa nouvelle prétendante. D’après ses dires, la jeune fille est une vraie prude coincée, pas prête à faire sortir son minou avant des années. Je ne sais pas trop ce qu’il veut dire par là, mais je pense qu’elle doit en tenir une couche ! J’ai senti au son de sa voix qu’il était désespéré à un point jamais atteint. Ma mère a dû frapper fort ! La pauvre doit être à court de prétendante. Elle fait avec ce qu’elle a sous la main !


Me voyant certainement triste de ne pouvoir rejoindre ma famille dans cette période qu’il a deviné être chair à mes yeux, Benjamin me propose de leur faire découvrir ce qu’est un vrai Noël pour nous ! C’est très gentil de sa part, toutefois je crois que d’ici quelques heures, il va très fortement le regretter !


— Ok, eh bien, tout commence par les décorations de la maison et d’un sapin, je précise faisant sauter de joie les filles et grogner les hommes.

— On n’a pas de sapin ! déclare Benjamin dans une joie de vainqueur.

— Ton chalet est entouré de sapin. Allez tout le monde se couvre bien et on va le choisir.


Sous des cris de joie, je me mets debout, suivie par les filles. Elles énumèrent alors la liste des points importants pour un beau sapin de Noël. Leur attitude me fait sourire, elle me renvoie à mon enfance lorsque j’étais à leur place. Nous sortons donc tous bien emmitouflés dans une écharpe, un bonnet, des gants et un double manteau selon les ordres de patriarche de la famille. Benjamin a même insisté pour que je porte une de ses polaires. Au début, tel un enfant en pleine rébellion, j’ai protesté face à son geste faisant ainsi rire les petites. Voyant qu’il n’en démordait pas, j’ai fini par lui céder.

Nous arpentons donc les alentours du chalet, dans la forêt, afin de trouver notre élu. Au grand désarroi des garçons, les filles ont jeté leur dévolu sur un sapin qui doit faire près de deux mètres cinquante de haut ! Pendant que nos hommes jouent aux bûcherons, les filles et moi, nous partons nous réchauffer auprès du feu sans demander notre reste.

Dans l’optique de récompenser leur courage, je propose de confectionner quelques biscuits sous le rythme des chants de Noël. Au vu de l’état de ces derniers, le résultat est peu probant au niveau visuel en tout cas. Ils n’ont pas vraiment de forme et ressemblent plus à de gros pâtés ! Le principal est le moment de partage que nous avons eu, le reste est secondaire. Quand les hommes font leur apparition en grognant tout leur saoul sur la misère vécue à le couper et le traîner jusqu’au chalet, la cuisine est dans un piteux état. Sur le point de râler, Benjamin se ravise vite en constatant le sourire de ses filles. Avec toute leur fierté, elles leur tendent une assiette de biscuit-pâté qu’ils n’hésitent pas à goûter.

Pendant que les enfants s’extasient devant le gigantesque sapin qui trône maintenant dans le salon, je me dirige vers la cuisine pour nettoyer un peu notre carnage. Quand tout d’un coup, un grand corps massif se plaque dans mon dos. Une main vient se glisser sur mon ventre pendant qu’une autre s’agrippe à ma hanche. Je sens son souffle chaud dans mon cou, il me semble sentir également le bout de sa langue venir titiller mon oreille. Mon cerveau a court-circuité en quelques secondes.


Quelqu’un a rajouté du bois dans la chemisée ? J’ai chaud d’un coup, moi !


Pour je ne sais quelle raison, je n’ose bouger. D’un côté, j’essaie de me raisonner en me rappelant qu’il a une femme et surtout des enfants qui, accessoirement, sont dans la pièce d’à côté. Mais d’un autre côté, les sensations que son corps procure au contact du mien sont juste exquises. Prenant certainement mon absence de réaction comme une invitation à continuer son activité, d’une pression de sa main sur mon ventre, il me plaque à lui. Son geste tendre mais autoritaire, me donne l’impression qu’il souhaite faire fusionner nos bassins. Je ne peux alors que constater la présence d’une masse longitudinale extrêmement dure qui se cale sans difficultés entre mes fesses. Tout en me pinçant les lèvres pour éviter de produire un son qui risque de trahir mon état émotionnel, je lâche la vaisselle que je tentais de laver pour m’accrocher au bord de l’évier. Je ne sais pas s’il fait partie de ces hommes infidèles pour lesquels j’ai une piètre opinion, mais un homme ne m’a pas touché ainsi depuis si longtemps ! Qu’un homme me prenne dans ses bras ou même tout simplement, me montre le désir que je peux lui susciter, remonte à des mois.


Comment j’ai pu m’en passer ? Ça fait tellement du bien !


Mon corps ne me répond plus. Sans réfléchir, ma tête bascule en arrière, lui donnant sans pudeur, un accès à mon cou qu’il n’hésite pas à embrasser.


— Tu sais que ce que tu viens de faire ne devra pas rester impuni ? susurre-t-il d’une voix grave.

— Je ne vois pas de quoi tu parles ? j’arrive à articuler difficilement sous ses baisers.

— M’imposer ton image dans ce tablier avec pour simple vêtement ce putain de legging qui moule parfaitement ton petit fessier tout fermé, bougeant en rythme avec la musique, grogne-t-il en finissant par me mordiller le lobe de l’oreille.


Vous saviez, vous, qu’il y avait une connexion directe entre l’oreille et le clitoris ? Ben, moi, non !


(à suivre...)

Tu as aimé ce chapitre ?

33

33 commentaires

Dine79

-

Il y a un mois

J'avance chez toi 💞💞💞

Mapetiteplume

-

Il y a un mois

🥰J espère que cela te plaît. Si tu le désir je participe aussi au triller😊

Dine79

-

Il y a un mois

Je vais aller voir côté Thriller

Ally P

-

Il y a 2 mois

🥰🥰

Mapetiteplume

-

Il y a 2 mois

Merci merci🙏🫶

Hécate Lomëwen

-

Il y a 2 mois

⛩️🌸

Mapetiteplume

-

Il y a 2 mois

Merci 🫶

Alexandra ROCH

-

Il y a 2 mois

💕

Mapetiteplume

-

Il y a 2 mois

Merci pour ton soutien 🥰

IvyC

-

Il y a 2 mois

🤩
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.