Mapetiteplume Joyeux Noël Clara Chapitre 26

Chapitre 26

Sans plus réfléchir, je m’habille en vitesse avec mon premier jean et sweat qui passe sous ma main. Deux minutes après, je dévale les escaliers pour me saisir de mes clés de voiture. Vu l’heure, tout le monde est encore en train de dormir donc je ne m’inquiète pas pour eux. Je n’ai jamais conduit aussi vite depuis longtemps. Je me gare pile devant le commissariat et bondis de ma voiture comme si j’avais le feu aux fesses. Sans attendre, je pénètre dans le bâtiment. Ne laissant pas le temps au policier à l’accueil de réaliser ma présence que je surgis devant lui.


— Mademoiselle Rivière est où ? je demande d’un ton pressant.

— Maître Masson ? C’est une chance de vous rencontrer, vous êtes une…

— Où est Clara ? je le coupe agacé.

— Oui, pardon ! Suivez-moi, elles sont par là.


Nous empruntons quelques couloirs avant d’arriver aux fameuses cellules. Par chance, je constate qu’elles sont peu remplies. L’agent me conduit à celle du fond où je découvre trois elfes sexy trempés jusqu’aux os pour deux d’entre elles, dont Clara.


Elle m’a donc écouté sur le choix du costume ! Intéressant !


En s’apercevant de notre présence, l’elfe blond saute sur ses jambes telle une sauterelle en criant de joie. L’autre elfe se lève, grommelant au premier de baisser le volume, au vue de ses oreilles qui sont en train de devenir sensibles et de sa tête qui commence à devenir un refuge à piverts. Ce que je devine être mon elfe, c’est-à-dire Clara, reste allongée, le bras posé en travers du visage.


— Et voilà, mesdemoiselles, votre ticket de sortie est arrivé ! s’exclame l’agent m’accompagnant.

— Clara, lève-toi, beau gosse est arrivé ! réplique l’elfe blond qui m’a l’air au taquet, pire qu’une pile électrique.

— Allez-y, moi, je vais rester ici pour mourir tranquillement de honte si cela ne vous dérange pas ! lui répondit-elle.

— Rooooh, tout de suite les grands mots ! Allez la drama, lève tes grosses fesses avant qu’il ne change d’avis, insiste l’elfe métisse.

— Tu veux que j’appelle ton patron pour qu'il vienne te chercher ? grogne Clara.

— Mais enfin, c’est pas comme si on avait eu le choix, il est avocat et on est en prison ! argumente la blonde.

— On est en cellule de dégrisement ! C’est pas le bagne non plus. On serait sorti comme des grandes dans quelques heures, contre-argumente mon elfe.


On croirait trois adolescentes en train de se bouffer le bec parce qu’un a osé prévenir les parents. Je me mords discrètement la langue pour ne pas rire à leur pitreries. Aucun mot n’a franchi la barrière de mes lèvres, mais en réfléchissant, il n’y en a pas besoin, elles font suffisamment de bruit ! Je ne sais pas où elles étaient, mais la fête avait l’air d’être animée. Un grand sourire sur le visage, la blonde se dirige vers moi d’un pas un peu hasardeux.


— Salut ! Ouh là là, je te vois en plusieurs exemplaires ! se marre-t-elle. Je crois que cette année, on a fait fort ! Mais, tous tes doublons sont tous beaux en tout cas !

— Oh, putain, je crois que j’ai envie de gerber, informe la métisse qui s’est levée pour tenter de venir vers moi également.


Le transport risque d’être joyeux, vu qu’apparemment, je vais avoir le droit de faire le taxi en prime. C’est bien mon jour de veine !

Les deux premières se tiennent mutuellement pour essayer de tenir droite afin de gagner la sortie sous les rires difficilement contenue du gardien. Mon elfe à moi n’a toujours pas bougé d’un pouce.


D’où me vient cette pensée depuis tout à l’heure ? Carla n’est pas à moi !


Je me dirige alors d’un pas de velours vers elle et pose ma main sur son bras qui recouvre son visage. À ce contact, ayant dû deviner qu’il n’était aucunement question de la main d’une de ses copines, elle se tend légèrement. Sans m’en rendre compte, mon pouce vient imprimer un mouvement de va-et-vient sur sa peau délicate, lui procurant alors un tas de frissons.


— Il vaut mieux que vous partiez ! m’informe-t-elle d’un ton suppliant.

— Pas sans toi, je lui avoue dans un murmure.


Sans en avoir prémédité l’instant, je suis passé au tutoiement. Les mots sont sortis naturellement de ma bouche. Depuis quelques jours, l’envie grandissait, ce soir je n’ai pas su me réfréner. Comment va-t-elle le prendre ? N’ayant pas prononcé un mot et étant en pleine apnée, je redoute la suite. Lui accordant quelque instant pour décider sa façon de réagir, je garde le silence.


— Tu viens ? je prononce de ma voix la plus douce voyant que l’agent s’impatiente.

— Vous croyez qu’on peut mourir de honte ?

— Je crois qu’on peut mourir de beaucoup de choses, mais pas de cela désolé ! je répond tout en rigolant.

— Pourtant, je crois que ça m’aurait bien arrangé. Je cumule un peu trop avec vous ! murmure-t-elle.

— Premièrement, je crois qu’on peut passer au « tu ». Et deuxièmement, ta mort ne m’arrangerait pas parce que je ne te verrai plus, toi et ton sourire.


Je crois que j’ai beaucoup trop parler, mon petit diable a pris les commandes de mon cerveau !


— Allez, viens ! Je te ramène chez toi. Tes amies vont rendre chèvre ce pauvre agent à l’accueil.


Dans un grand soupir, elle enlève son bras tout en prenant toutes ses précautions pour éviter mon regard. Les jambes vacillantes, elle parvient à se dresser avec difficulté. Je ne sais ce qu’elles ont bu, mais elles n’ont pas dû faire semblant. Je la rattrape pour la coller à mon flan afin de lui donner du soutien. Ma main bien accrochée à sa hanche, nous parvenons à l’accueil en quelques minutes. Au grand bonheur de leur geôlier, je passe les portes du commissariat avec mon paquetage bien excité.

Ses deux amies s’installent sur la banquette arrière de ma voiture ne laissant pas d’autre choix à mon elfe que de venir se mettre devant à côté de moi. Le regard noir de menace qu’elle leur adresse ne m’échappent. Ne voulant pas la mettre mal à l’aise, je m’abstiens de lui faire la remarque.

Connaissant déjà l’adresse de Clara, je demande l’adresse à ses amies. Pendant le trajet, si mon co-pilote garde le silence, ses amies s’en donnent à cœur joie. Je tends l’oreille à la recherche d’informations qui leur échappent. Nous le savons tous, dans ces moments-là, les langues se délient et nous découvrons alors des choses insoupçonnés ! Mon petit diable jubile d’avance.


— Eh Clara, tu crois qu’on pourrait venir faire du baby-sitting avec toi dans la semaine ? questionne la métisse.

— Ah oui, carrément ! Au moins on pourrait mater avec toi ! renchérit la blonde.

— Après tout, si toi, tu t’empêches de toucher, nous, rien ne nous y interdit ! argumente la métisse.

— Fermez-la les meufs ! grogne Clara.


Mon diablotin me conseille de creuser l’affaire avec ma passagère, mais je décide d’écouter mon petit ange en restant sage sans me manifester. Toutefois, je note l’information bien précieusement dans un coin de ma tête .


(à suivre...)

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21 commentaires

Stormy__a

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Il y a 3 mois

🫂

Mapetiteplume

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Il y a 3 mois

Merci pour ton soutien

Anaïs Tehci

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Il y a 3 mois

Like de joyeuses fêtes 🥰

Mapetiteplume

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Il y a 3 mois

Merci a toi❤️

Laure Mnc

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Il y a 3 mois

Likes rendus ☺️ bonnes fêtes et bon concours

Mapetiteplume

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Il y a 3 mois

Merci a toi aussi 😊

Manonst

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Il y a 3 mois

Likes rendus aha !! Bon courage pour le concours 🥰

Mapetiteplume

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Il y a 3 mois

Merci a toi aussi

Laetitia B

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Il y a 3 mois

🥰🩷🎅

Mapetiteplume

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Il y a 3 mois

Me4ci pour ton soutien
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