Fyctia
Chapitre 15
J’ai tout juste le temps de lui faire face qu’il finit sa tranche et son verre de lait avant de bondir de son siège. Au pas de charge, il se dirige vers l’étage laissant alors tout en plan. À croire que ma présence lui est insupportable !
— Qu’est-ce que vous voulez manger les filles ?
— Des madeleines, fait Lucie.
— Non des gaufres, réplique Rose.
— Ok et où ça se trouve tout cela ?
— Ben, Caroline, elle en fait toujours pour le goûter.
— Alors je vais être franche avec vous les filles, je ne suis pas une grande cuisinière. Ne connaissant pas votre maison, je ne vais pas tenter le diable. Je vais donc voir ce que nous avons dans les placards et faire avec.
— Ok, si tu veux, mais demain, tu voudras bien faire des gaufres, s’il te plaît ? demande Rose avec ses yeux de chaton triste.
— Je pense que demain Caroline sera de retour.
Ne connaissant pas leurs rangements, je me retrouve à ouvrir tous les placards. Comme je ne peux pas rester sérieuse longtemps en présence d’enfants, je m’exécute en version « mission impossible ». Tout y passe : musique, communication par talkie-walkie, cascades. Parfois, je me fatigue toute seule ! Mais les entendre rire à gorge déployée m’encourage à poursuivre mon manège.
Une fois la mission réussie et leur ventre bien rempli, je leur propose d’aller jouer en attendant leur papa. Rose me rappelle à l’ordre en signalant qu’elle a des devoirs à faire avant. Elle me précise préférer les faire avec moi parce que son papa n’a pas l’habitude.
Je crois qu’elle ne m’a pas bien regardé parce que moi non plus ! Je ne faisais déjà pas mes devoirs !
Au contraire de ma sœur, m’occuper des enfants ne fait pas partie de mes activités. Ma mère me rabâche toujours que je n’ai pas dû quitter mon enfance. Elle ajoute souvent « un enfant ne peut pas chaperonner d’autres enfants, cela ne marche pas ».
Je vais être honnête avec vous, je trouve toujours une excuse pour m’amuser avec eux. La compagnie des adultes de ne déplaît pas, mais je trouve que ce monde est trop sérieux pour moi. Trop de règles, trop d’obligations, pas assez de rigolades et de franchises.
Au bout de trente minutes, c’est fier de moi, et de nous, que je range ses cahiers dans son cartable. Au même moment, la porte d’entrée s’ouvre. Mon patron fait alors son apparition dans le cadran de la porte de la cuisine.
La seule fois où on s’est vu, je n’avais pas pu correctement apprécier la beauté de son visage. Nos regards s’ancrent l’un à l’autre sans qu’un mot ne soit échangé. Il dégage un tel magnétisme que cela en devient troublant. Je ne me suis pas trompé, son fils lui ressemble beaucoup. Le père est juste plus viril et adulte.
Et marié avec trois enfants ! Respire ! De plus c’est ton boss accessoirement !
Je me récite ce mantra dans la tête afin de reconnecter les circuits dans mon cerveau qui a dû disjoncter, je ne vois que cette éventualité.
— Bonjour monsieur !
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Alva
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Il y a 3 mois
Mapetiteplume
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Il y a 3 mois
TammyCN
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Mapetiteplume
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Pouffychonchon
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Anaïs L.M
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Oswine
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Il y a 3 mois
Mapetiteplume
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Il y a 3 mois