Fyctia
Benjamin (3/5)
Ayant été privé de mes parents tout petit, je connais la valeur de cette présence auprès d’un enfant. L’amour d’une mère est difficilement remplaçable à mon sens. Alors je m’accroche aux sourires et aux attentions de mes filles pour tenir bon jusqu’à lundi.
Malheureusement, Caroline m’informe qu’elle ne pourra toujours pas garder les enfants la semaine prochaine. Elle me précise qu’il lui sera même difficile jusqu’aux vacances. Sa mère étant gravement malade, elle doit se rendre chez ses parents à son chevet.
Après maintes réflexions en ayant tourné le problème dans tous les sens, je contacte à contrecœur ma femme pour lui informer de la situation, mais tombe sur son répondeur. Quelques minutes après, me parvient un message de sa part signalant son indisponibilité, prétextant une semaine caritative avec son association pour les orphelins. Si jusque-là, je n’avais pas remarqué qu’elle ne veut plus me parler et filtre mes appels, j’ai eu ma réponse clairement cette fois !
Sous la demande de mes filles qui clament depuis quinze minutes son prénom à tue-tête, je me résigne à faire appel à mon assistante.
Eh bien, clair et concis, en tout cas !
Une chose de faite. Au moins quelque chose de positif dans cette histoire. Tout d’un coup, mon portable s’allume de nouveau, m’informant la venue d’un nouveau message. En l’ouvrant, deux photos font leur apparition.
La première est une femme se prenant en photo dans un miroir en tenue d’elfe sexy. Tout y est : le petit haut vert qui ne couvre que la poitrine. Une petite jupe à carreaux vert et rouge arrivant à mi-cuisse, retenue par des bretelles rouges. Pour finir, une paire de bas rayés rouge et vert arrivant un peu au-dessus du genou, laissant ainsi apparaître un peu de peau entre eux et la jupe. La seconde est du même genre, mais en version Père Noël ou Mère Noël devrais-je dire. Un petit boléro à manche longue fermé en son centre, une jupe aussi courte que la première et des bas blancs. Toute la tenue est rouge avec dans les extrémités un fin bourrelet de duvet blanc.
Mon diablotin à mon oreille réveille mon côté mâle afin d’agrandir pour observer les détails de plus près, entraînant un début de réaction sous la ceinture. Tout d’un coup, je me rends compte qu’il sagit de Clara lorsqu’un autre message est envoyé.
Euh, je fais quoi, moi ? Elle a dû se tromper de destinataire, c’est évident.
Sans réfléchir, je retourne sur les photos et zoom sur chacune pour bien regarder. Plus je les observe et plus mon sexe se tend sous le tissus de mon pantalon. La présence de mes filles sur le canapé en face devient soudain très gênante ! Je décide alors de prendre mon téléphone pour me diriger vers ma chambre au pas de charge, les abandonnant à leur jeu. Arrivé à bon port, je me pose sur mon lit et observe de nouveau les photos.
L’imaginer en tenue de rennes au genre similaire du elfe ou de la Mère Noël ne m’aide pas du tout à faire redescendre la pression dans mon pantalon, bien au contraire !
On ne peut pas dire qu’avec Sonia, on ait eu une sexualité débridée. Je la qualifierais de normal comme bon nombre de couples ou de personnes. Pas de déguisement, pas de jeu de rôle et encore moins d’accessoires. Avec du recul, peut-être qu’on aurait dû pimenter ce côté-là de notre vie afin de ne pas perdre notre souffle. J’avais remarqué l’avoir un peu perdu depuis quelques mois, mais je pensais qu’il s’agissait d’une passade à cause de mon travail prenant.
Mon instinct me murmure que ma main droite va me servir ce soir. Avant de penser à ce genre de détail, je vais bien devoir lui signaler son erreur de destinataire.
Quand faut y aller, faut y aller !
Je ne réfléchis pas et envoie le message. Maintenant à la douche ! Je ne peux tout de même pas descendre mon sexe au garde à vous devant mes filles.
À mon grand dépit, l’eau froide ne résout pas la situation. Les photos de Clara en elfe et Mère Noël sexy sont incrustées sur ma rétine. Dès que je ferme les yeux, je la vois, entraînant des palpitations dans mon pénis qui quémande sans pudeur des attentions. Résigné, je m’empoigne fermement le membre. Ce simple contact me fait grogner. Je ne me rappelle plus depuis combien de temps remonte mon dernier rapport, mais j’ai l’impression d’être un adolescent en rut tellement je suis sensible. J’entame alors des va-et-vient dans une cadence soutenue. Il ne me faut pas très longtemps avant qu’un orgasme me surprenne.
Encore sous la douche en train de reprendre mes esprits, les mains sur le carrelage et la tête sous le jet, j’enttends soudain la porte de ma chambre s’ouvrir avec fracas. Les cris de mes filles sautant sur mon lit ont le don de me faire revenir sur terre en un quart de seconde.
Je sors de la douche et me rhabille en vitesse pour les rejoindre. Débute alors une bagarre de chatouille comme nous en avons le secret. Nous passons trente minutes à rire, nous chatouillant ou nous laissant tomber sur mon lit.
Et croyez-moi, c’est un pure bonheur. Que j’aime ces moments.
À bout de force, je sonne la capitulation pour qu’on puisse aller manger. Étant de bonne humeur, je décide de faire une entorse au règlement de cette maison en proclamant une séance de plateau-repas devant un dessin animé.
Par le plus grand des miracles, Joshua nous fait l’honneur de sa présence. Il ne me parle pas, mais joue avec ses sœurs les faisant rire aux éclats. Ce n’est pas grave, j’ai appris que tout arrive à point à celui qui sait attendre. Le laissant prendre ses distances, j’attends patiemment un geste de sa part afin que notre relation redevienne comme avant. Lorsque tout le monde gagne sa chambre dans cette bonne ambiance, j’ai dans l’espoir que tout n’est peut-être pas perdu. Après tout ce n’est pas moi le méchant dans l’histoire.
Loin de me déplaire, je me couche avec certaines images de Clara en petite tenue plein la tête. Malgré son absence de réponse, une envie de la titiller demain fait fleurir un sourire taquin sur mes lèvres.
(à suivre...)
4 commentaires
Amphitrite
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Il y a 11 jours
Mapetiteplume
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Il y a 11 jours
Carl K. Lawson
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Il y a 12 jours
Mapetiteplume
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Il y a 12 jours