Claudie Berbigette Jessica Chapitre 25

Chapitre 25

Le premier que j’aperçois, est monsieur Corbs, il s'avance vers nous pour nous saluer et nous faire remarquer à quel point nous sommes élégantes, nous le remercions en le félicitant sur son costume impeccable et nous dirigeons vers l'entrée.


Quelques invités sont déjà arrivés mais il en manque beaucoup, je fais remarquer à Mary que Chang n'est pas là.


- Je l'ai vu cette après-midi il m'a dit qu'il arriverait plus tard, pour le dîner.


- Je comprends il ne doit pas avoir envie de s'entendre dire combien ils sont triste de cette énorme perte mais qu'il va réussir à surmonter cette épreuve.


- Je ne sais pas, il m'a juste dit qu'il avait encore des affaires à régler.


Un couple s'avance vers nous, c'est le Docteur Gibson et son épouse.

- Mademoiselle Reynolds ravi de vous revoir, même si les circonstances sont bien triste, je vous présente ma femme, Martha.


- Enchantée madame Gibson, je suis heureuse de faire votre connaissance et s'il vous plaît appelez moi Jessica.


- Merci Jessica, j'aurais aimé vous rencontrer pour d'autres raisons, mais malheureusement le destin.


- Oui le destin. Vous connaissiez Grâce madame Gibson ?


- Bien sûr, James ne vous l'a pas dit ?


- Non, je n'ai pas souvenir que votre mari m’ait dit que vous la connaissiez.


- En fait nous œuvrons pour beaucoup d'associations toutes les deux et il nous arrivait de nous rencontrer lors de gala de charité ou de dîner comme celui de ce soir. C'est une grande perte pour notre communauté.


- Je sais, pour nous tous c'est une grande perte. Excusez-moi je dois aller accueillir les autres invités.


- Bien sur Jessica, nous nous verrons peut-être plus tard.


Un homme s'approche de moi et je ne le reconnaîs pas tout de suite.

- Mademoiselle Reynolds, content de vous revoir.


- Agent Parkson ? excusez-moi, quelle différence de vous voir en costume je ne vous ai pas reconnu.


- C'est bien normal, je n'ai pas souvent l'occasion de porter ce genre de vêtements, je ne vous en veux pas. Dites moi, est-ce que monsieur Lee est arrivé ?


- Non je ne crois pas, il ne devrait pas tarder, excusez-moi, il faut que je continue à accueillir les invités.


- Bien sûr mademoiselle.

Je lui fais un geste de la tête et m'éloigne.


Les invités arrivent les uns après les autres et je comprends pourquoi Chang à décidé d'arriver plus tard, tout le monde est navré ou bien désolé de la tragédie qui le frappe, se retrouver seul veuf et sans enfant à 45 ans quel drame. Je n'avais pas pris conscience de ça avant, sa vie va être bien vide à présent, déjà après la perte de leur enfant il était parti plusieurs mois, toujours en voyage pour ces affaires, laissant Grâce seule à la maison pleurant son enfant, je crois que je n'ai pas compris que lui aussi avait du chagrin, chacun l'exprime à sa façon c'est tout. Tout le monde est presque arrivé et j’entends Mary qui m'appelle.


- Jess tu es là, enfin.


Elle s'avance vers moi avec un homme à son bras, Ross Valentine ! J’attrape Mary par le bras et l'attire à l'écart.


- Mary ! Valentine, pourquoi ?


- Jess qu'est-ce qui te prends ? Bien sur Ross, c'est pour une de ses associations que nous récoltons les dons ce soir, puisqu'il est là j'ai trouvé normal de l'inviter. Et puis il était dans le carnet de Grâce.


Mais quel association ? que fait-il ici ? Tout me revient de ce fameux carnet, je n'ai pas dit à Mary de ne pas l'inviter et à voir tout les dessins autour de son nom elle a du croire qu'ils se connaissaient bien, comment pouvait-elle savoir qu'ils étaient amants.


- Mary je suis désolé je ne peux pas t'expliquer maintenant, mais il faut que tu dise à Valentine de partir avant que Chang arrive.


- Jess tu es folle, je ne peux pas dire à Ross de partir alors que nous collectons des fonds en l'honneur de Grâce pour l'association des femmes battues qu'il présidait avec elle.


- Tu veux dire qu'en plus de se voir ils avaient des affaires en commun ?


- Se voir, mais de quoi parles-tu ?


- Je ne peux pas t'expliquer maintenant, s'il te plaît dit lui de partir.


- Un problème mesdames ?


Valentine nous rejoint.

- Non Ross, aucun problème, Jess voulait juste connaître un peu mieux votre association.


Je lance un regard meurtrier à Mary mais elle me sourit et poursuit.

- Cela ne vous dérange pas Ross si je vous laisse en compagnie de Jessy, je termine d'accueillir les invités et je vous rejoins.


- Pas le moins du monde,Mary. Je suis heureux de passer cette soirée avec vous deux, vous êtes magnifiques.


Il me regarde et je sais que son compliment m'est seulement destiné. Mary s'éloigne et nous nous retrouvons seul.

- Je vous offre un verre mademoiselle Reynolds ?


- Non, et s'il vous plaît allez vous en.


Il me suit alors que je commence à partir.

- Partir ? pourquoi ? Je n'ai pas encore rendu hommage à mon amie.


- Votre amie, qui ça, Grâce ?


- Bien sûr Grâce, pour qui d'autre je serais là ce soir.


- Arrêtez votre baratin avec moi, je sais très bien les relations que vous entreteniez avec Grâce.


- Mes relations avec Grâce ? Je suis curieux, dites m'en plus puisqu’apparemment elle vous racontait tout, que vous a t-elle dit sur " nos relations "


- Je vous en prie, pas maintenant, pas ce soir.


Il m’attrape par le bras et me force à le suivre à l'écart, derrière la scène, quelques invités nous regardent curieux.

- Maintenant dites moi exactement ce que Chang vous a dit sur moi et sur sa femme ?


- Chang ? Non ce n'est pas lui, je vous ai dit que Grâce n'avait aucun secret pour moi, elle m'a tout raconté au sujet de votre relation, depuis des mois à chaque fois, ici, en ville à l’hôtel.


- Je ne vous crois pas, jamais Grâce ne vous aurez dit une telle chose, elle vous aimait trop pour vous faire souffrir.


- Elle m'aimait ? Comment pouvez-vous dire une chose pareille, vous ne savez rien des sentiments que Grâce avait pour moi.


- Depuis des mois je lui servais de confident, pas à un seul de nos rendez-vous elle n'a oublié de me faire promettre de veiller sur vous. J'ai été là pour elle dans les pires moments de sa vie, malheureusement je n'ai pas pu la sauver.


- La sauver ? mais de quoi ? de qui ?...vous mentez, jamais je ne vous aurais cru capable d'une telle machination pour me séduire.


- Vous séduire ? Vous pensez que je fais tout ça juste pour vous mettre dans mon lit ? Je n'ai pas besoin de scénarios grotesques pour mettre une femme dans mon lit, il me suffit de lui dire que j'en ai très envie. Arrêtez de ne penser qu'à vous, et demandez- vous pourquoi votre amie vous a tenue à l'écart de sa vie depuis plusieurs mois.


- Grâce ? pourquoi ? C'est vrai que depuis deux ans nous ne nous sommes pas vu autant que j'aurais voulu, entre ma tournée et ses associations, elle avait toujours une bonne excuse pour repousser ma venue, mais je l'aimais, elle le savait, je serais venue n'importe quand si elle avait eue des problèmes.


- Elle en avait et elle savait que vous l'aimiez, mais elle ne voulait pas vous mêler à tout ça.

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