Fyctia
Chapitre 8
Je l'entends hausser la voix et promettre que les choses ne se passeront pas comme ça, il demande également à son interlocuteur de tout préparer pour une inspection complète avant d'ouvrir une enquête. Enfin cet homme qui a l'air de tout prendre pour acquis semble avoir quelques soucis. Je profite de la fin de sa conversation pour allumer mon i- pod et mettre mes écouteurs mais impossible de me concentrer sur la musique. Non mais qu'est-ce qui m'a pris, pourquoi je ne l'ai pas repousser immédiatement ? j'essaie de changer de playlist mais rien ni fait. Je l'observe, sa conversation terminée il est allé s’asseoir au fond de l'appareil, tout prés de la porte de la cabine, lui aussi à besoin de distance, est-ce qu'il regrette ce baiser ? probablement. Les turbulences continuent et cette fois réveillent Maria, j’ôte mes écouteurs pour lui demander si tout va bien.
- Oui, madame, merci, mais je vais aller prendre un verre et me dégourdir les jambes, voulez-vous que je vous ramène quelque chose ?
- Merci, Maria, mais je n'ai besoin de rien.
Elle se lève, passe devant moi, et se dirige vers la cabine des hôtesses.
- Vous ne m'appréciez pas beaucoup n'est-ce pas ?
Il me parle sans même détourner le visage du hublot. J’attends un moment avant de répondre.
- Je ne vous connais pas assez pour savoir si je vous apprécie ou pas, mais c'est vrai que ce que j'ai appris de vous depuis hier ne m'incite pas à faire plus ample connaissance avec vous.
Il imite un coup de poignard en plein cœur.
- Vous m'avez eu, je ne pensais pas rejeter une image d'homme aussi arrogant, et comment avez vous dit déjà ? goujat et mal élevé !
- Je ne pense pas que ce soit juste une image !
Il imite de nouveau un coup en plein cœur.
- Vous voyez, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous moquer des autres.
- Loin de moi l'idée de me moquer de vous, mais j'admire la franchise dont vous faites preuve envers moi, la plupart des gens que je côtoie passent leur temps à me flatter.
- La flatterie ne marche pas non plus avec moi monsieur Valentine, vous devriez le savoir puisque vous avez l'air de savoir beaucoup de choses à mon sujet, d'ailleurs je suis curieuse, comment vous avez eu toutes ces informations me concernant ?
- Toutes ces informations ?...je n'ai eu qu'à vous observer hier soir, vous aviez l'air d'apprécier le champagne et les chocolats plus qu'autre chose, loin de moi l'idée de vous épier pour tout connaître de vous. Je suis un homme d'affaire très occupé, mais je sais reconnaître une belle femme quand j'en vois une et, je me répète, mais je suis encore désolé si mes propos d'hier vous ont choqués, que puis-je vous offrir pour me faire pardonner ? voulez vous des bijoux ? une voiture peut-être ?
- Vous voyez, vous recommencer, votre arrogance vous dépasse.
- Alors un dîner, juste un dîner, et après si je ne vous convaincs pas de mon honnêteté vous pourrez m'oublier et passer à autre chose.
- Vous oublier et passer à autre chose ! Vous parler comme si nous avions une histoire en commun, ce n'est pas le cas.
Son regard se fait intense et il sourit comme s'il venait de gagner une bataille, quelle arrogance ! Maria me sauve la vie en revenant, à son air interrogateur je devine qu'elle se demande si elle n'a pas interrompue une conversation mais je lui fais signe de s’asseoir et je commence à lui parler. La suite du vol se passe sans incidents, les turbulences ont stoppées et je profite de ma conversation avec Maria pour établir mon planning pour les prochains jours. Il va falloir être forte pour Grâce, et pour Chang aussi. J'ai vraiment hâte de savoir pourquoi elle s'est suicidée, qu'a telle pu me cacher ? Et Chang, pourquoi ne pas m'avoir dit si leur mariage allait mal, j'aurais peut être pu faire quelque chose. L’hôtesse nous prévient de l' atterrissage, j'accroche ma ceinture et Maria en fait autant, je lève les yeux pour regarder Mary qui, depuis qu'elle est revenue parmi nous, ne lâche pas ce Valentine. Monsieur Valentine par-ci, monsieur Valentine par-là, la pauvre, elle tombe vite amoureuse et souvent des mauvaises personnes. L'avion s’arrête, nous détachons nos ceintures, le chauffeur de Chang est prêt à monter à bord pour s'occuper de nos bagages et je vais à l'avant remercier les pilotes et le personnel avant de me préparer à descendre, je sens soudain une main effleurant le creux de mes reins, je n'ai le temps de rien dire, ce contact, que je ressens comme agréable, me surprend.
- Je vous en prie mademoiselle Reynolds, laissez-moi descendre avant vous, comme un bon gentleman.
Je lui fais signe de passer et le suis jusqu'en bas. Deux limousines nous attendent, Valentine se tourne vers moi.
- Merci encore pour ce vol, grâce à vous je n'aurais pas de retard pour signer ces contrats, j’étais ravi de faire ce voyage avec vous, à bientôt peut-être ?
Mary s'empresse de lui répondre qu'elle sera ravie de le revoir pendant que moi je monte dans la voiture. Comme à son habitude, Maria monte à l'avant à coté du chauffeur et Mary s'assoie sur la banquette en face de moi.
- Alors qu'est-ce que vous avez bien pu vous raconter pendant ma sieste ?
- Rien d'intéressant, nous n'avons presque pas parler.
- Ah tiens, et qu'avez vous fait alors ?
Je regarde Mary, qui part dans un fou rire incontrôlable.
- Tu verrais ta tête, c'est à mourir de rire, bien sûr que vous n'avez rien fait, Ross m'a dit que tu avais passé tout ton temps à discuter avec Maria pendant que lui dormait.
Je fais mine de la taper et nous rions toutes les deux. La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter, je le sors de mon sac et regarde l'écran, un message d'un numéro inconnu.
" N'oubliez pas, vous me devez un dîner. Bye "
Aucune signature mais je ne mets pas longtemps à savoir qui c'est, Valentine bien sûr, il ne lâche jamais celui là ? Je ne réponds rien et remets mon téléphone dans mon sac.
11 commentaires
EmyDestiny
-
Il y a un an
Claudie Berbigette
-
Il y a un an
Calista Lacroix
-
Il y a un an
clara_belle
-
Il y a un an
TinkerBecks
-
Il y a un an
Carl K. Lawson
-
Il y a un an
Claudie Berbigette
-
Il y a un an
el0fantasy
-
Il y a un an
Claudie Berbigette
-
Il y a un an
Chacha83
-
Il y a un an