Eva Conscience et états d'âme C'est toi que j'ai toujours attendu Chapitre : Emilie

Chapitre : Emilie

En Bretagne de nos jours,



Après une longue journée de labeur, Martin se sentait épuisé, mais paisible. Il avait rarement éprouvé de la sérénité, après une journée de travail. Tous les muscles de son corps le tiraillaient. Pourtant, il était sportif, mais ce n’était pas la même chose de soulever de la fonte dans un club de sport ou de courir, que de faire un travail physique.


En bon compétiteur, il avait trouvé dans le sport un véritable exutoire à la pression professionnelle qu’il subissait. Qui plus est, il sculptait son corps, tout en dépassant ses limites.

Martin était charismatique, charmeur avec une attitude légèrement arrogante.

Sa mâchoire carré lui donnait un air déterminé et viril, ses yeux marrons pétillant d’intelligence et ses fossettes faisaient des ravages.

Son physique avantageux était mis en valeur, par des tenus taillés sur mesure, parfaitement ajustés, qu’il portait au quotidien. Il aimait s’habiller en costume trois pièces, pour lui, le gilet était la pièce maitresse de l’élégance, le tout complété, par des chaussures italiennes d'excellente facture. Ce qui faisait de lui un homme à succès auprès de la gent féminine.


Dans sa vie d’avant, Martin, enchaînait les conquêtes ! Comme, il ne souhaitait pas s’engager sérieusement, les histoires d’un soir lui convenaient très bien. Il accumulait les sorties nocturnes, pourtant il était toujours l’un des premiers arrivés sur le plateau financier. Bourreau de travail, rien ne le détournait de ses objectifs ! Il appréciait cette ambiance sous pression, il aimait relever les défis et être le meilleur.


Il se donnait à fond pour la restauration de sa maison et espérait qu’elle serait achevée d’ici quelques semaines, pour le début de l’été.

Ainsi il pourrait accueillir sa sœur Emilie et sa famille. Son ainée avait trois ans de plus que lui, complices dans l’enfance, ils s’étaient éloignés dès le début de leurs études chacun ayant choisi un chemin différent, lui le milieu de la finance, elle celui de l’art.


Après, plusieurs années d’études aux beaux-arts, elle avait sillonné le monde pour découvrir les arts primitifs, en rencontrant des tribus Aborigènes, Maoris, Hawaïennes ou encore des pays Nordiques avec la culture Viking au Danemark. Au cours de ses voyages, elle avait rencontré celui qui deviendrait son mari, cinq ans plus tard. James travaillait implanter l’énergie solaire, au service des peuples isolés et des insulaires de par le monde.


Après de nombreuses années de vie à l’étranger, ils s’étaient enfin installés à Paris. Emilie y avait ouvert sa boutique d’art et d’artisanat étranger, elle avait fait tant de rencontres enrichissantes qu’elle pouvait proposer des objets de qualités de nombreuses cultures différentes. James lui était devenu consultant dans une entreprise de fabrication de matériel et de production d’énergie verte et renouvelable.

De cette union, entre Emilie et James étaient nés deux enfants, Charlotte, leur fille ainée allait sur ses onze ans déjà et son petit frère Hugo sept ans.


Les deux enfants connaissaient très peu leur oncle Martin. En effet, il passait son temps à travailler et les enfants de manière générale ne présentaient aucun intérêt à ses yeux. Mais les choses avaient beaucoup évolué au cours de ces derniers mois, en effet, il avait pris conscience du temps qui passe.... Et que ce temps était précieux et non renouvelable.


Martin était impatient de faire découvrir à sa famille cet écrin de verdure, son paradis en pleine nature, la propriété possédait même un étang. Il réservait une très belle surprise à Charlotte ! En effet, il lui avait acheté un poney pour son anniversaire ! Un poney shetland à la robe alezane et la crinière plus claire, avec un caractère doux et tranquille. Il vivait en semi-liberté dans le domaine et en souvenir de son ancienne vie, il l’avait baptisé Wall Street. Une petite annexe de la bâtisse faisait office de box, Wall Street pouvait s’y abriter pour la nuit ou en cas de pluie. Martin l’avait aménagé pour que le poney puisse être libre d'entrer ou sortir comme bon lui semble.


Concernant l’aménagement de la maison, il avait vendu la majeure partie des meubles de son loft parisien, le peu qu'il gardait était stockée dans un garde de meuble à Crozon. Il en chinait d’autres régulièrement, il aimait passer du temps chez les brocanteurs, car il y avait toujours de belles perles à découvrir. Il s’occupait ainsi l’esprit pour ne pas trop réfléchir à son avenir, car il ne travaillait plus depuis plusieurs mois et il ne savait toujours pas ce qu’il allait bien pouvoir faire du reste de sa vie.


Pour les murs, Martin avait choisi de l’enduit à la chaux. Il aimait les teintes chaudes de la terre, des beiges, des ocres et des marrons, des teintes claires qui apportaient un maximum de luminosité dans les pièces. En vivant loin de Paris et du tumulte de la capitale, il s’était rendu compte que le style Urbain froid et austère ne lui convenait pas. Après quelques mois passés ici, il avait pris conscience que « Martin le Trader » n’était peut être finalement qu’une façade, qu’il s’était forgé un personnage et une image d’homme d’affaire perfectionniste qui réussit, avec le contrôle de lui-même et une absence d’émotion en toutes circonstances.


Après quelques semaines difficiles, il avait repris doucement goût à la vie, il avait pris l’habitude de marcher dans la nature tous les jours. Quel que soit la météo qu’il pleuve ou qu’il vente il marchait. La forêt l’apaisait, alors que l’océan le vitalisait, alors il choisissait selon son envie et son état d'esprit. Aujourd’hui, il recherchait le calme, et après une douche rapide et tonifiante, il prit le temps de se préparer un café, regardant au loin par la fenêtre, écoutant le bruit du percolateur et sentant l’odeur du café fraîchement coulé pénétrer ses narines.


Après avoir savouré le divin breuvage, il partit pour une longue balade en forêt, une pluie fine s'était mise à tomber, mais cela ne le dérangeait pas, bien au contraire ! La bruine rendait son expérience encore plus agréable, elle permettait à la terre d'exhaler les effluves des sous-bois, et de la mousse. Il avait même la sensation que la pluie purifiait son esprit.


Durant ses pérégrinations méditatives, il se demandait comment il avait pu mener cette vie citadine à cent à l'heure. Comment est-ce que j'ai pu être à ce point envoûté par l’argent ?

Sa rencontre avec Lily avait changé sa perception de la vie ! Il écarta rapidement le visage de l’adolescente de ses pensées. Ce matin, il ne se sentait pas de raviver ces souvenirs. Pourtant, il savait que tout ou tard, il lui faudrait faire face au passé.....

















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2 commentaires

Ana_K_Anderson

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Il y a 2 ans

Coup de pouce <3

Eva Conscience et états d'âme

-

Il y a 2 ans

Merci :-)
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