Fyctia
Chapitre Deux
Braelynn ne comprenait pas ce qu'il se passait. Le métal froid des menottes qui s'enroulaient autour de ses poignets le ramenait à l'instant présent. L'incompréhension était totale. Il n'avait jamais braqué de banque, pourquoi l'aurait-il fait ? Il était riche, c'était totalement insensé. Comme quoi l'expression qui disait que tout peut changer en une seconde est vrai. Il y a cinq minutes il demandait la main de sa bien aimée, et maintenant, il était arrêté. Le regard des gens sur lui le fit frémir. Il savait que dans quelques heures, les médias se seraient emparés de l'affaire et sa réputation allait en prendre un coup. Cependant, pour le moment ce n'était pas le plus important. Le regard de Helena avait totalement changé. Elle semblait autant perdu que lui.
Il fut rapidement emmené au post de police. Il fut conduit dans une salle d'interrogatoire, ou du moins, c'est ce qu'il en déduisait lorsqu'il remarqua les nombreux miroirs sans teint et l'unique table au milieu de la pièce. Il avait regardé assez de film policier pour savoir où il se trouvait. Il était face à un homme qui lui semblait froid. Il ne savait toujours pas pourquoi on l'avait arrêté. Enfin, si il le savait, on lui l'avait dit lors de son arrestation, cependant, depuis aucun mot n'était sortie entre le policier et lui. Il savait que tout ceci était un mal entendu et que tout rentrerait dans l'ordre, il espérait juste que ça ne prendrait pas beaucoup de temps.
— Vous savez pourquoi on vous a arrêté ?
— Non, je ne comprends absolument pas pourquoi j'ai été arrêté.
— Vous avez été arrêté parce que vous avez braqué une banque et tué un homme du nom d'Alex Dickens.
Une photo du cadavre de ce pauvre garçon fut posée devant lui.
— C'est absurde, pourquoi aurais-je fait une chose pareille alors que je suis riche ?
— À vous de me le dire. Où étiez-vous hier à vingt heures ?
— Je travaillais à l'hôtel, comme tous les soirs.
— Quelqu'un peut confirmer vous avoir vu ?
Non, personne ne le pouvait, car personne ne restait aussi longtemps dans les bureaux.
— Non personne.
— Donc vous n'avez pas d'alibi.
— Certes, mais je n'ai pas de Mobile non plus. Je ne connais pas ce garçon.
— Pouvez-vous m'expliquer dans ces cas-là pourquoi vos empreintes ont été retrouvées sur la scène de crime ?
Ses empreintes sur la scène de crime ? Ça ne pouvait pas être ses empreintes, il n'avait pas bougé de l'hôtel hier. Il devait recevoir un gros client la semaine prochaine et il faisait en sorte que tout soit parfait.
— Je ne peux pas vous expliquer non. Vous êtes dans la police, c'est à vous de m'expliquer pourquoi mes empreintes se retrouvent sur une scène de crime alors que je n'ai pas bougé de mon hôtel.
— Vos caméras de surveillance, peuvent-elles le prouver ?
Il se rendait compte que tout était contre lui à ce moment précis. Bien sûr qu'il avait des caméras, mais le problème était qu'hier, il y avait eu un dysfonctionnement avec les caméras parce que ses techniciens les réglaient.
— Elles n'étaient pas fonctionnelles hier.
— Vous avez conscience que tout est contre vous ?
Oui, il en avait parfaitement conscience malheureusement. Il allait répondre au policier lorsque la porte s'ouvrit avec fracas sur un homme tiré par quatre épingles. Il devait s'agir de son avocat commis d'office.
— Monsieur Slone, vous pouvez garder le silence dorénavant, il n'y a que moi qui parle. Ordonne le nouvel arrivant. Je suis Cooper Lee, je suis votre avocat commis d'office.
— Monsieur Lee, je suis l'inspecteur Falcon Lewis, je suis en charge de cette enquête où votre client est accusé de meurtre lors d'un braquage de banque.
— Je suis au courant des accusations qui sont retenues contre mon client, j'ai étudié l'affaire de près.
Braelynn fut un instant soulagé que son avocat soit au courant de la situation, cependant, comment être sûr que ce dernier puisse réellement le défendre. De ce qu'il avait compris, toutes les preuves étaient contre lui. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi étant donné qu'il n'avait pas bougé de l'hôtel ce soir-là.
Et Helena qu'allait-elle penser de lui ? Le penserait-elle coupable ou bien savait-elle qu'il était innocent ? Elle savait qu'il était un bourreau de travail, et surtout qu'il n'aurait aucune raison de faire quelque chose d'aussi stupide. L'argent ne lui manquait pas, donc, il ne comprenait pas pourquoi il était suspecté. Bon le fait que ses empreintes étaient à la banque n'aidait pas.
Il était tellement dans ses pensées qu'il n'avait rien écouté de ce qui s'était dit entre son avocat et le policier. De toute façon, que pourrait-il dire pour sa défense ? Après quelques minutes, il fut conduit en garde à vue. Tant qu'il n'avait pas été jugé, rien n'était perdu, enfin, il l'espérait.
Il n'eut pas le temps de se morfondre qu'on lui indiquait qu'il était appelé au parloir. Quelqu'un voulait lui parler. Il espérait que c'était Helena ou bien son meilleur ami. Lorsqu'il arrivait prêt des vitres en plexiglas, il se rendit compte que ce n'était pas du tout les personnes auxquelles il s'attendait. Non, face à lui, se tenait Mathias. La surprise était entière. Que faisait-il ici ? Il prit place sur la chaise et décrocha le téléphone que son frère avait déjà en main.
— Salut... Je suis très surpris de te voir ici.
— Salut. Ouais, je me doute, je suis certainement la dernière personne que tu voulais voir.
— Je suis surpris, mais je n'ai pas de problème que ce soit toi.
Braelynn n'était pas dérangé par le fait que ce soit Mathias qui soit là. La seule chose, c'est qu'il ne comprenait pas pourquoi il était là. Pour lui, ce n'était pas vraiment logique. Il s'attendait que ça soit son meilleur ami ou Helena. Mais son frère ?
— Je suppose que tu dois te demander pourquoi c'est moi qui suis là et pas Helena ou Garett
— Je ne peux le nier.
— Garett est sur un accident sur l'autoroute. Et Helena a repris les rênes de l'hôtel en ton absence.
— D'accord. Ceci dit, cela ne me dit pas pourquoi tu es là.
— Écoute, je sais très bien que tu es incapable de faire une chose pareille, alors j'étais venu te dire que malgré nos différences, sache que je te soutiens.
— Cela me touche.
En effet, le jeune homme était touché que son frère le croit innocent. Néanmoins, cela ne répondait toujours pas à sa question.
— Ouais... Je ne suis pas là pour ça. Je suis surtout là pour savoir si tu as besoin de quoi que ce soit.
— Hormis qu'on prouve mon innocence, je n'ai besoin de rien.
— Je suis sûr que ton avocat arrivera à prouver ça. Moi, par contre, je peux rien faire à ce niveau-là, je ne suis pas policier, ni avocat.
2 commentaires
Gottesmann Pascal
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Il y a 2 ans
Agathe Pearl
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Il y a 2 ans