Fyctia
chapitre dix.
Nous finissions par arriver et je le suivais jusqu'à l'entrée alors qu'il donnait le nom de la réservation. Mes yeux ébahit par un si bel endroit, je ne savais pas où donner de la tête tant tout était absolument sublime. Une fois conduit à notre table, il me tirait la chaise faisant preuve d'une grande galanterie à mon égard. Je m'asseyais alors que je le remerciais et je le laissais prendre place face à moi alors que mon regard se posa sur la vue splendide quelques instants. On y voyait les magnifique lumières dans la nuit noir de Boston, les buildings plus beau les uns que les autres.
- Tout est absolument parfait, il ne fallait pas te donner tant de mal pour moi, Nick. Toutefois, je te remercie.
- Tu n'as pas à me remercier Elbeth, tu as enfin accepté de dîner avec moi et je voulais te faire plaisir. Il est normal que je te fasse passer un agréable moment.
Le regard qu'il posait sur moi ce soir m'intimidait, je voyais combien il pouvait me désirer et attendre, je l'imaginais, que cette soirée ce termine par un rapprochement. Je me sentais tellement nul de ne pas avoir pleinement l'esprit à cette soirée. Il faisait tant d'effort pour me plaire et me séduire. J'aurais voulu m'excuser et lui dire que j'avais fait une terrible erreur en acceptant, mais je me refusais à le blesser. Il fallait que je tourne la page sur tout ça, que je me fasse enfin une raison. J'avais décidé de tourner la page et je ne pouvais plus faire marche arrière.
- Alors Elbeth, si tu m'en disais un peu plus sur toi, je sais que tu te montres très secrète.
- Pour tout te dire, je ne sais pas trop ce que je pourrais te raconter, je ne me souviens plus de mon passé. J'ignore ce qui m'est arrivé durant mon enfance, mon adolescence et même ces dernières années. Ma vie se résume à une page blanche.
- Je ne sais pas comment tu parviens à avancer ? Je suis vraiment admiratif de ce que tu fais et par ta force de caractère. Beaucoup de personnes auraient sans doute lâché prise et serait en train de se morfondre, mais toi tu rayonnes.
- Ne crois pas que je le vis aussi bien, il existe des moments où je voudrais renoncer à cette vie. Je dois dire que tu t'es montrer patient et gentil envers moi durant ces derniers mois et je t'en suis reconnaissante vraiment Nick.
Je voyais son sourire s'agrandir, tandis que sa main venait rejoindre la mienne, il la prenait et je n'avais pas le courage de la retirer. J'étais comme un pantin animé, refusant de blesser un ami. Pourtant, je savais que tôt ou tard j'allais devoir lui dire qu'il ne devait rien attendre de moi.
- Et si tu me parlais de toi, Nick. Après tout, je ne connais pas grand chose de l'homme que tu es.
- Et bien, je suis née à Florence, en Italie. J'ai une sœur jumelle dont je suis extrêmement proche et je pense que si elle était ici elle te dirait que je le suis trop. J'ai eu une enfance en soit heureuse, si on oublie le fait que mes parents ne se sont jamais occupé de nous. Nous avons été élevé par des nourrisses et des filles au pair venu de pays comme les États-Unis ou l'Australie. En soit, j'ai toujours eu ce que je voulais quand je le voulais. Mes parents n'ont jamais passé de temps avec nous, disant qu'ils avaient trop de travail, mais j'ai toujours pensé qu'en réalité ils regrettaient notre venue au monde. Je suis très vite devenue autonome et j'ai vagabondé entre Londres, Rome, Paris et Madrid. Puis j'ai décidé qu'il était temps que je me pose, alors je me suis installé à Boston.
- Je suis désolé que tu n'es pas pu créer de vrai lien avec tes parents, je ne peux pas imaginé ce que tu as ressenti, mais ne connaissant rien de mon passé et ignorant tout de ce que j'ai vécu je crois que ça me donne une idée. En tout cas tu sembles tout de même t'entendre avec ta sœur jumelle et avoir liée un vrai lien avec elle et je suppose que ça doit suffir à te combler. En ce qui concerne tes voyages, je t'envie vraiment. La nouvelle Elbeth aimerait beaucoup pouvoir voyager.
- Tu sais tu n'as qu'à choisir une destination et je te promet que je te ferais voyager.
Je me pinçais les lèvres en le regardant, je voyais les efforts qu'il faisait pour me faire plaisir et à présent que j'en connaissais plus sur lui je me sentais mal de lui faire ça. Il était tellement gentil. Je serrais doucement sa main, remarquant qu'évoquer ses parents avaient pu le fragiliser. Je voulais vraiment faire des efforts, Nick le méritait.
- J'apprécie vraiment tout ce que tu fais pour moi et je..
- ELBETH !
Je sursautais lorsque la voix d'un homme surgissait de nulle part. Je me tournais et faisait face à un homme que j'avais cru naître de mon imagination. Il se tenait là droit comme un i, la colère dans le regard et les bras croisés contre son torse comme pour évité un quelconque geste de colère.
- Comment oses-tu revenir ici après tout ce temps ? Avec un homme en plus ? Tu n'as dont pas de cœur, pas une once de sentiments à mon égard ? Quand je pense que j'étais amoureux de toi et que tu m'as trahis pour de l'argent.
- Mais de quoi vous me parlez ? Je comprends rien à ce que vous me dites ?
- Joue pas à ça Elbeth parce que je te jure que je vais vraiment sortir de mes gonds.
Je voyais Nick se lever de sa chaise et venir se placer entre nous, je pensais que tout comme moi il se disait que l'homme face à nous serait sans doute capable du pire. Il tournait alors sa tête vers moi, me questionnant du regard tandis que je ne savais plus du tout quoi faire à cet instant. Je les dévisageais l'un et l'autre et je tentais de comprendre.
- Monsieur, j'ignore qui vous êtes, mais Elbeth ne semble pas vous connaître vous devriez la laisser tranquille et vous en aller maintenant.
- Je n'irais nul part tant qu'elle ne m'aura pas donné une explication. Puis vous êtes qui vous ? Vous êtes son nouveau gagne pain ? Je sais pas qu'elle connerie elle à pu vous raconter, mais vous ne devriez pas en croire un mot.
Je sentais la colère m'envahir et bouillir dans mes veines, mais pour qui il se prenait cet homme à débarquer de la sorte et à dire de telle atrocité à mon sujet. Je ne le connaissais que sur cette photo que j'avais vu dans la maison de Matthew. Je m'approchais de lui et lui envoyais une gifle au visage.
- Non mais pour qui vous vous prenez, j'ignore qui vous êtes ! J'ai eu un accident il y a quelques mois et je me suis réveillé sans aucun souvenir de ma vie. Je ne sais pas ce qu'on vous a fait, mais je n'ai absolument rien à voir la dedans ! Maintenant laissez moi tranquille où j'appelle la police.
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