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Chapitre 3- Iris-Part 4🔥🔥🔥
Avec simplicité, Baptiste me ramène chez moi, au dernier étage d’un immeuble haussmannien. Autrefois chambres de bonnes, j’ai racheté la totalité de l’étage et créé un loft sous les toits de Paris. Je domine le Louvre, le palais royal, la Seine un peu plus loin. Les moulures du plafond se mélangent à l’acier de l’escalier et des luminaires. Le côté classique s’atténue sous le moderne. Certes, cet endroit me parle, mais je ne cherche pas à vivre dans le passé. Je commence à grandir et à m’en détacher. C’est dans ce but que je cherchais un homme. Une façon de détruire mes derniers démons. De combattre le mal par le mal.
Je fais visiter les lieux à Baptiste qui reste scotché devant les peintures, à authentifier les signatures. J’ai beau lui répéter que c’est là un héritage familial, il a dû mal à réaliser qu’il admire d'authentiques Monet.
— Cette œuvre ne me dit rien, dit-il en s’approchant d'un tableau pour l’étudier de plus près.
— C’est une commande personnelle, à ce qu’il paraît.
— On t’a jamais proposé de la racheter ?
Je lui fais signe que non.
— Elle a une valeur plus sentimentale qu’autre chose.
— Côté financier c’est pas mal non plus…
Je hausse les épaules, cela m’importe peu. Baptiste se détache enfin de la toile et me suis dans le salon.
— Tu es de plus en plus surprenante, Iris. Bien loin de l’image de la simple fleuriste de quartier que tu donnes.
— Et pourtant, je suis une simple fleuriste.
— Avec les moyens de se payer un deux cents mètres carré à deux pas du Louvre.
— Ma famille a fait de bons placements. Ça s’arrête là. Tu vis où ? je demande en m’asseyant sur le canapé et l’invitant à me rejoindre.
Il tourne à côté de la vitrine où des pièces archéologiques sont exposées. D’un œil de connaisseur, il les examine avant de me répondre.
— C’est nettement moins cosy. Un appartement dans le dixième.
— Le quartier prend de la valeur. Dans quelques années tu retrouveras ton investissement.
Il me rejoint et sa main glisse sur ma cuisse.
— Tu parais tellement détachée de tout ça.
— Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce n’était pas là l’essentiel. Je reconnais que ça n’a pas été évident.
— Et c’est quoi l’essentiel, alors ?
Ses iris gris me dévorent.
— Ça dépend du moment, je murmure. À cet instant précis, je dirais que ce qui m’importe le plus sont tes lèvres.
Je me penche et effleure sa bouche.
— Mais encore ?
Son souffle s’accélère. Ma main se pose sur son torse et son cœur s’emballe.
— Ton cou…
Mes lèvres s’y dirigent tout naturellement.
Je déboutonne les deux premiers boutons de sa chemise et souffle sur sa peau ; y créant une chair de poule. Je m’installe à califourchon sur ses genoux et lui retire sa chemise. Je prends le temps de l’admirer. Il n’est certes pas parfait, mais me convient tout à fait.
— Quand tu me regardes ainsi j’ai la sensation d’être particulièrement séduisant.
— Tu l’es.
Il remonte ma jupe le long de mes cuisses d’un mouvement indécent. Se prenant au jeu, il se s'enfonce dans le canapé et son regard me dessine.
— Et si tu t’occupais de toi ce soir.
Je reste un instant stupéfaite de sa demande.
— Il me semble bien que tu aies fait une allusion de la sorte hier, continue-t-il.
— Tu aimerais ?
Je déboutonne son pantalon, retire mon pull dévoilant mon décolleté. Je laisse tomber les bretelles de ma robe et mes ongles caressent la base de mon cou. Baptiste se mordille la lèvre et se contrôle pour éviter d’intervenir. Ses iris sont dilatés par le désir et je ne me sens aucunement insultée par la lueur lubrique que j’y décèle. J’apprécie de le rendre ainsi. C’est moi qui l’ai voulu et réalise que cela me plaît.
— Tu m’aides ? je me penche en avant et lui indique la fermeture éclair.
Ses mains ont du mal à me libérer et il laisse traîner un ongle le long de ma colonne vertébrale. Mon corps entier frissonne. Je réajuste ma position, rencontre son entrejambe. Mon bas ventre se tortille sous cette sensation et ma robe finie sur mes hanches. Mes mains traînent sur ma peau y créant des sillons brûlants que son désir attise. Voilà bien longtemps que je ne m’étais sentie aussi impudique. Je délaisse mon corps et caresse le sien avant d’attraper sa main. Je joue quelques instants avec, mes doigts survolant l’intérieur de sa paume et glisse son index sous le balconnet de mon soutien-gorge, lui volant un gémissement.
— Je peux me servir de toi ?
— Fais comme il te semblera, articule-t-il avec difficulté.
Sa bouche est sèche. Son souffle se précipite. J’englobe mon sein gauche et jette la tête en arrière. Chaud, doux, intense et délicatement indécent. Comme dans mon souvenir. Mon soutien-gorge s'envole, en une dance lascive et coordonnée nos mains me caressent. Inconsciemment mes hanches suivent le mouvement et je me cambre. Son érection timide, mais présente, joue sur ma féminité.
— Merde, manquerait plus que je sois précoce, souffle-t-il les mâchoires contractées.
— T’inquiète, je suis à bout moi aussi.
Sa main sur mon ventre ne peut se retenir de me malaxer avec ferveur. Mes dents enroulent ma lèvre inférieure. J’aime l’effet que je lui procure, très loin de ce que j’ai pu faire autrefois. Je partage son plaisir et surtout son désir. Lorsque j’effleure son sexe sous son caleçon, il hoquette et tente de se contenir.
— Crois-moi, je susurre dans la lumière feutrée, rien ne m’excite de plus que le plaisir que je peux te procurer. Montre-moi l’effet que je te fais.
— Iris…
Je descends son caleçon.
— Voilà longtemps qu’on l’attendait celle-là…
Je caresse du bout des doigts son érection vacillante. Baptiste ferme les yeux et serre les poings. Cherche à se contenir. Je raffermis ma prise, me penche sur lui, mes seins le frôlent. Je me rapproche, mes doigts sur son sexe frottant contre mon intimité. Je me surprends moi-même à gémir à son oreille. Baptiste accroche mes hanches, souligne mon tatouage, m’invitant à accélérer la cadence. Comme s’il se trouvait en moi, son bassin bascule et il m’incite à le prendre plus fermement. Sans que je ne le réalise, mon corps obéit. Trop longtemps que je n’avais ressenti de telles émotions, de sentir des mains emplies de bienveillance se poser sur mon corps fiévreux.
Avant que je n’aie le temps de le réaliser, la vague monte, m’engloutis, mon corps se tend et j’halète à son oreille. Baptiste se redresse et m’embrasse passionnément. De sa main, il enserre la mienne sur son sexe et accentue les mouvements. En deux battements de cœur, il se libère et me rejoint dans ma plénitude. Il m’embrasse une dernière fois avant de s’enfoncer dans le canapé.
— Tu vois, je fais en cherchant la chaleur de son corps, il faut croire que je suis finalement la plus précoce des deux.
— Dans ce sens-là, ça me convient, dit-il tandis que je me blottis contre lui.
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camillep
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