laure laurent Foutu Destin ! Chapitre 15 b

Chapitre 15 b

Oh merde… mais qu’est-ce que j’ai à sortir ce genre de phrases moi ?


Me faisant son plus beau sourire, il retourne à mes pieds et moi, je remets ma tête à sa place. Je prends une grande inspiration et expire lentement. Je sens ses doigts caresser la plante de mes pieds. Alors qu’il remonte jusqu’à ma cheville, un frisson prend le contrôle de mon corps. Je croise les doigts et tout ce que je peux pour qu’il ne le remarque pas. Il continue et appuie un peu plus. Sans le vouloir, un gémissement sort de ma bouche. Je sens immédiatement mes joues s’empourprer.


— Je vois que tu apprécies !


Me raclant la gorge pour ne pas que ma voix est l’air tendu, je lui réponds :


— Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Et puis, on se tutoie maintenant ? Je ne pense pas. Si vous pouviez juste faire ce pour quoi j’ai payé s’il vous plaît.


Ricanant, il reprend. De mes pieds, il passe à mes mollets. Ses doigts ont une dextérité folle. Une chose est certaine, je ne sortirai pas indemne de cette salle.


Son temps sur les mollets est vite remplacé par mes cuisses.


Oh la, mais jusqu’où il va monter sous la serviette ?


Je sens qu’il effleure mes fesses puis redescend ses mains. Je vais faire un petit arrêt cardiaque s’il continue de me chauffer comme ça. Ses mains s’affairent sur ma cuisse gauche d’abord. Ses doigts palpent, massent, glissent sur ma peau, les remontant toujours plus jusqu’à frôler mon entre-jambe. Je sers alors mes cuisses l’un contre l’autre. Prenant sûrement ce geste pour de l’excitation, il le réitère.


— Faites attention où vous mettez les doigts monsieur où je peux vous assurer que ça sera le dernier massage que vous effectuerez.

— Pardon madame. Mes doigts enduits d’huile ont glissé. Ça ne se reproduira plus.

— Vaut mieux.


Je m’en veux, mais je n’ai pas le choix, je ne dois pas me laisser aller comme ça et le laisser faire. Ça ne serait pas correct. Il fait l’autre cuisse puis passe au dos. Là encore, il descend bas dans le dos, mais jusque-là rien d’anormal. Il continue sur mes bras puis enchaîne avec les épaules et le cou.


Bordel de dieu que j’aime ses doigts. Humm.


— Je ne m’attendais pas à autant de compliments de votre part. Merci.

— Quoi ??

— Je pense que vous avez dit à haute voix ce que vous pensiez madame. Heureux que le moment vous plaise.


Et merde.


— Je suis désolée, je…

— Ne vous excusez surtout pas, je suis ravi. Je pense dans ce cas que j’ai remporté notre marché et je serais plus qu’honoré de vous inviter à prendre un verre ce soir, dit-il tout en reprenant les massages sur mes épaules.

— Je ne crois pas que ce soit faisable malheureusement.

— Et pourquoi ça ne le serait pas ?


Il commence à me gonfler avec ses questions et son insistance. Ça me flatte, je le reconnais, mais je déteste qu’un homme insiste comme ça.


— Car je n’ai personne pour faire garder ma fille, voilà pourquoi.


Il stoppe net tous mouvements.


Ah bah voilà, je lui ai coupé la chique.


— Je suis navré, je ne savais pas que vous aviez une fille.

— Alors je vous arrête tout de suite, dis-je en me relevant, la poitrine à l’air.


Tant pis, foutu pour foutu, au moins, il aura un bon souvenir.


— Je ne vois pas pourquoi vous seriez navré. Avoir un enfant n’est pas une tare et ma fille n’en est absolument pas une à mes yeux. De plus, ce n’est pas comme si je vous avais dit que j’avais un cancer. J’ai l’impression de voir de la pitié dans vos yeux et c’est ce qui m’est le plus intolérable. Sûr ce, je vous demanderais de sortir s’il vous plaît, le temps que je me rhabille et je voudrais que vous alliez à l’accueil et tenter d’expliquer à votre ou vos patrons, pourquoi vous remboursez une partie de la facture d’une cliente insatisfaite ou sinon, c’est moi qui irai leur expliquer.

— Je vous demande pardon. Je vais aller faire le nécessaire.

— Inutile d’essayer de me faire un avoir, je ne reviendrai pas donc…

— Pas de souci, il me faudrait par contre la carte bancaire qui a servi au paiement.

— Pas de problème, je vais demander à mon ami de venir vous la donner.


Il pâlit encore plus, - si c’est possible -, et sort de la pièce. Je renfile mon maillot de bain et mon peignoir en moins de deux et sors à mon tour. J’arrive à retrouver Lucas et Lucie dans une sorte de réfectoire. Surprit de me voir revenir si vite, mon meilleur ami se lève et me rejoint avant que je n’atteigne leurs fauteuils.


— Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu as l’air chamboulé ?

— Rien, je t’expliquerai. On peut s’en aller s’il te plaît ? Je voudrais rentrer pour me reposer.

— Mais… c’était pour ça à la base que nous sommes venus ici.

— Bah, faut croire que rien ne vaut son lit.

— D’accord, on passe aux vestiaires et on rentre.

— Merci.


Nous rejoignons ma fille qui est tellement contente de me voir, qu’elle se jette dans mes bras.


— Tu m’as manquée maman. C’était bien tes soins ?

— Tu m’as aussi beaucoup manquée ma chérie. C’était pas mal, mais j'aurais préféré rester avec vous.

— Tonton n’a pas arrêté de dire des blagues et on a bu et mangé plein de trucs bizarres.

— Tu t’es bien amusée ?


Elle hoche la tête.


— Alors c’est le plus important. On rentre à la maison ?

— Oui, j’ai hâte de raconter à Sarah, tout ce qu’on a fait ce matin.


Je repose ma fille par terre, lui prends la main et nous nous dirigeons vers les vestiaires. Lucas se penche pour me chuchoter :


— Je trouve ta réaction vraiment étrange.

— On en parlera plus tard à la maison, si tu veux bien.

— D’accord, mais ne pense pas que je vais te laisser t’en sortir comme ça.


Je lui souris et reconnais bien là mon meilleur ami, il ne me lâchera pas tant qu’il n’aura pas le fin mot de l’histoire.


— Au fait, il faudra qu’on repasse par l’accueil avec ta carte bleue.

— Ah, pourquoi ça ?

— Je t’expliquerai.

Une fois aux vestiaires, nous retrouvons nos vêtements et laissons sur place les peignoirs prêtés. Lucas nous attend devant la porte, il a été plus rapide que nous. Nous rejoignons ensuite le comptoir d’accueil où je retrouve le mec. Il sourit, mais je vois clairement que ce n’est qu’une façade. Je demande la carte de Lucas et la tend ensuite au mec. Il écrit un montant que je n’ai pas le temps de voir puis insère la carte dans la machine, la ressort et la rend à Lucas. Il me donne ensuite le ticket que je ne prends pas la peine de regarder.


— Ravi de vous avoir reçu chez nous et espérons vous revoir bientôt.


Ouais c’est ça, compte là-dessus.


— Avec plaisir, ajoute mon meilleur ami.

— Vos trucs à manger étaient pas bons, dit Lucie comme si c’était normal.


Le gars se penche un peu pour la voir et lui répond :




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13 commentaires

Laryna

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Il y a un an

j'étais à jour jusque là, je ne te vois plus chez moi ;)

Célia Moreau

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Il y a un an

Petit like de soutien, n'hésite pas à faire de même :)

Pauline_Spdl_Auteure

-

Il y a un an

Je ne m'attendais pas à ce virement de situation ! Hâte de voir si Gab aura vent de la situation et si c'est le cas, de sa réaction !

Rose Olivier

-

Il y a un an

Petit coup de pouce 💜

Mily Black

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Il y a un an

Bon week-end !

blondie.64

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Il y a un an

chiara.frmt

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Il y a un an

🫶🏻

Donà Alys

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Il y a un an

😊💫

Balika08

-

Il y a un an

À jour 😉

François Lamour

-

Il y a un an

Like du "Connard romantique" 😁
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