Fyctia

— Je te répondrais que j’ai vu non seulement la beauté que tu es, mais que j’ai également vu la personne magnifique que tu es là-dedans, me surprend-il en déposant sa main sur mon cœur.

Il ne m’en faut pas plus pour réunir de nouveau nos lèvres et cette fois, plus questions qu’elles se quittent. Je m’accroche à ses cheveux, tire légèrement dessus, - enfin j’espère pas trop fort - et bouge mon bassin afin de lui faire comprendre que j’en veux plus. Le message doit être passé, car je le sens perdre un peu plus le contrôle. Je l’entends farfouiller dans le tiroir de ma table de chevet. C’est là que nous avons déposé l’autre jour une boîte de capotes pour parer à toutes éventualités. Prudence est mère de sûreté comme on dit. Il galère un peu, car certes, on y a déposé la boîte, mais les capotes sont à l’intérieur et l’emballage est fermé grâce à un petit bout de scotch qui pour le coup ne doit pas être évident à retirer d’une main. J’explose alors de rire.

— Te fous pas de moi bordel !

— Loin de moi cette idée.

— Alors arrête de te marrer et viens à mon secours.

Ne voulant pas le laisser se dépatouiller seul plus longtemps, je récupère la boîte comme je peux et déchire carrément le tout. C’est à son tour de s'esclaffer.

— Madame n’est pas patiente ?

— Oh si, mais pas maintenant. J’ai trop envie de toi et tu m’as fait trop attendre.

— Putain, j’aime quand tu parles comme ça.

— Et moi, je te dis d’arrêter de parler et d’agir un peu plus.

Attrapant un des carrés argentés, il le déchire avec ses dents, récupère le bout de latex, le place sur son gland puis le déroule sur toute sa longueur. Et quelle longueur. Bordel, j’en salive !

— J’ai l’impression que tu vas la bouffer.

— Hum, je suis assez tentée, mais peut-être plus tard, lui réponds-je malicieusement.

— Ggrr, je sens que je ne vais pas tenir longtemps ma belle pour cette fois, mais je te promets de me rattraper la suivante.

— Je m’en fous, dépêche-toi de venir avant que je ne m’occupe de moi toute seule.

— Tu ne me ferais pas cet affront ?!

— Bien sûr que si. Mais je préfèrerais largement si c’était toi.

Ne cherchant pas à savoir si je le ferais ou non, il lève une de mes jambes, dépose ma cheville sur son épaule et me remplit, centimètre par centimètre. Les gémissements rauques qui sortent de ma bouche l'encouragent à y aller plus fort et plus vite. Nous haletons, nous luttons pour garder le cap, mais les sensations sont trop fortes, trop belles. Dès qu’il pose son doigt sur mon clitoris, je jouis comme jamais auparavant. Lui, donne quelques coups de reins supplémentaires et jouit à son tour.

Mon Dieu, que j’aime ce garçon. Que j’aime sa …

Il s’écroule sur moi, mais se glisse sur le côté rapidement et se relève pour aller à la petite salle de bain privative de la chambre pour y jeter la capote. La vue que j’ai de ses fesses n'est pas pour me déplaire, surtout que je suis encore dans mon nuage post-orgasmique. Lorsqu’il revient, je me décale un peu et lui laisse de quoi s’allonger. Je me cale tout contre lui, pose ma tête au creux de son cou, y dépose un baiser. L’entendre soupirer de bien-être est la chose la plus agréable qui existe. Quoique non, cet orgasme l’était bien plus. Sous ses caresses, je m’endors, le corps repu et des étoiles plein les yeux.