Fyctia
19 ans (partie 11)
Elle resta la bouche ouverte !
-« Tu sors avec lui ? » Demanda –t‘elle avec précaution
-« Pas du tout. »
-« Je ne veux pas d’histoire, tu comprends. Atem sera là, après tout, il est très proche de mon frère. »
C’est vrai que je n’avais pas forcément pensé à ça.
-« il sera là avec sa fiancée ? »
-« Oui Keira. Je suis désolé. »
Cela me fit un petit pincement mais je l’écartais rapidement. Désormais j’avais Dylan, un garçon fabuleux.
-« Raimi s’est proposé et on est très bon ami. Il n’y aura pas d’histoire. » Continuais-je
-« Je préfère ça. »
Elle repartit vers la vendeuse pour lui poser d’autres questions alors que moi je réfléchissais à ma future rencontre avec Atem et sa future épouse.
Dès que je rentrais, j’appelais Dylan et lui donnais de mes nouvelles.
Il semblait totalement absorbé par ces nouveaux morceaux. Le prochain titre que j’avais enregistré avec lui sortirait dans trois jours et il était sûre que ce serait un vrai carton.
J’aimais l’entendre se réjouir, raconter ses enregistrements. Il partageait tout avec moi, ces moments de plaisir et de doute. Il voulait établir une relation de confiance, c’était nouveau pour moi.
Je raccrochais rapidement car son manager l’appelait sur la ligne fixe.
Je fouillais dans mes bagages et trouvaient quelques tenues que je voulais à tout prix laver et nettoyer.
J’étais occupé à vider ma valise lorsque la porte sonna.
Je ne fus pas très surprise de voir Raimi devant moi.
Il se pencha et m’embrassa sur la joue
-« Salut toi ! »
Il entra et retira sa veste.
Il semblait à l’aise
-« Tu veux quelque chose à boire ? »
-« Ce que tu as. »
-« Parfait, cela se limite à de l’eau et du coca. »
-« Parfait pour le coca. »
Je sentais que Raimi voulait me dire quelque chose, ce n’était pas seulement une visite amicale.
-« Raimi, tu m’accompagnes toujours à la fin de la semaine pour le mariage de Kouma ? »
-« Je tiens toujours mes promesses. »
-« Alors dis-moi ce qui cloche ? »
-« Je voulais te prévenir que la fiancé d’Atem est là en ce moment. Mais tu as aussi sa famille. »
-« Kouma m’a déjà prévenu mais pas pour la famille. »
-« Chez nous, la famille vient chez le futur mari pour annoncer le futur mariage. C’est aussi pour eux le moment, de réclamer la dot. »
-« La dot ? »
-« Chez nous, l’homme donne une somme d’argent en général. Mais cela peut être aussi du bétail dans certains villages. »
-« Cela existe encore ? »
-« Oui. Nous sommes assez respectueux des coutumes. »
-« Je l’ignorais. »
-« Ma mère nous a tout appris. Il y a aussi des choses qui peuvent te choquer. Chez nous la polygamie existe. »
-« Et les femmes acceptent ? »
-« Non pas toujours mais elles n’ont pas toujours leur mot à dire. »
-« J’espère qu’Atem ne fera jamais ça. »
-« Il ne le fera pas mais je connais mon frère et s’il désire une femme, rien ne l’empêchera de l’avoir »
Je comprenais mieux où Raimi voulait en venir.
-« Tu veux dire qu’il pourrait tenter sa chance avec moi par exemple. »
-« Keira, je l’ai vu toute à l’heure. Il m’a parlé de son album et rapidement il m’a posé des questions sur toi. Il voulait savoir si j’avais eu de tes nouvelles et si tu viendrais au mariage de Kouma. »
-« Et ? »
-« Je lui ai simplement dit que tu viendrais et que tu venais de rentrer de voyage. »
-« Tu ne lui as rien dit ? Tu seras quand même mon cavalier. »
-« Je préférerai ne pas l’exciter davantage. Il sera occupé à la cérémonie, il sera se tenir. »
-« Je ne veux plus qu’il m’approche. »
-« Pourquoi ? »
-« Parce qu’il m’a fait mal. »
-« Tu l’aimes encore Keira ? »
-« Plus comme avant mais j’ai encore des sentiments pour lui. Avec Dylan c’est différent, il m’a fait revivre. »
-« Cette soirée risque d’être intéressante. Je viens te chercher à dix-neuf heures chez toi. »
-« Parfait. Oh, et je voulais te dire merci Raimi, pour tout. »
Il fit de nouveau un clin d’œil et s’en alla.
Raimi était un vrai ami, il était même devenu un peu un confident.
Si Atem ressemblait davantage à son frère, je ne sais pas si tout aurait été ainsi entre nous aujourd’hui.
Je partis vers le studio de danse, pour m’entrainer un peu. Je voulais montrer deux ou trois trucs à mon professeur.
Me dépenser, et tout donner me permettait de me sentir mieux ensuite.
Il fut surpris de me voir et ensemble nous passions plus de deux heures à nous entrainer et à rire.
Revenir ici, finalement avait du bon.
Mes amis étaient là et peu importe ce que l’avenir me réservait. Je savais que je pourrai me relever. Nina m’avait appris ça depuis toutes ces années.
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