Fyctia
Cinquième nuit - Justin 🌶
Une couverture roulée sous le bras, l’autre, calé sur les épaules d’Amy, je marche tout contre elle. Comme hier, nous avons choisi de nous tenir à l’écart du reste du monde.
Il y a encore quatre jours, jamais je ne me serais douté que j’adorerai passer mon spring break de cette façon. Jusque-là, jusqu’à elle, je souhaitais juste profiter de chaque soirée.
Aujourd’hui, je ne désire rien de plus que passer mon temps à ses côtés. Tout est simple entre nous. Je crois même que je n’ai jamais autant ri. Je ne me suis aussi jamais autant extasié devant un visage et un timbre de voix.
J’imagine mon pote soupirer, lever les yeux au ciel et se foutre de moi. À me voir disparaître chaque soir, Matty se doute de quelque chose. Je pourrais aller leur présenter, toutefois, je me montre égoïste. C’est la dernière nuit que nous allons partager et je veux la garder pour moi.
Du jamais vu.
Mon regard glisse sur son profil et je me retiens à nouveau de lui demander où elle nous emmène. J’aime les endroits où elle me traine, j’aime encore plus que ce soit elle qui me les fasse découvrir.
Pour venir jusqu’ici, elle s’est une fois de plus blottie derrière moi sur ma bécane. J’adore cette sensation, mon cœur cogne plus fort quand je sens le sien qui s’emballe contre mon dos.
Plus nous avançons, plus l’endroit est sauvage. Puis, elle s’arrête en haut d’une dune, au milieu de ces herbes à longues tiges qui peuplent le lieu.
— On y est.
Je délaisse ses épaules, observe les alentours et inspire. On se croirait ailleurs. C’est comme si nous avions roulé des heures alors que nous n’avons parcouru qu’une poignée de kilomètres.
— Tu as partagé avec moi l’une des choses qui comptent le plus pour toi, alors c’est à mon tour.
Je baisse les yeux sur elle pendant que mon palpitant n’en fait qu’à sa tête et lui sourit, touché.
— Pourquoi ici ? l’interrogé-je.
À son tour, ses lèvres s’étirent et mes doigts s’agitent d’eux-mêmes pour replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
— Parce que peu importe comment je me sens, lorsque je viens là, tout disparaît. C’est un peu comme me retrouver dans ma bulle.
Ma cage thoracique se gonfle d’un sentiment que je n’identifie pas. C’est la première fois que j’y goûte et, merde, on remet ça quand elle veut.
Heureux qu’elle partage son cocon avec moi, je pose ma paume sur sa joue et l’embrasse sans trop en faire. Histoire de la remercier.
Ses yeux pétillent comme souvent, puis j’installe le plaid sur le sable.
Là, étendu l’un à côté de l’autre, le regard planté dans le ciel étoilé, je me promets en silence que quoiqu’il arrive je la retrouverai lors du prochain break. Peu importe si je dois m’envoler et traverser le continent. Parce qu’avec cette nana, je me sens pousser des ailes.
Perdu dans mes pensées, mes doigts entrelacés aux siens, je suis surpris lorsqu’elle tente de me chatouiller, juste sous les côtes. Je tourne la tête vers elle, arque un sourcil.
— C’était quoi ça ?
— Tu semblais ailleurs, alors je me suis dit que j’allais te ramener.
— Je suis pas chatouilleux, frimé-je.
Elle soupire, déçue, puis, comme le grand gamin que je suis, je contre-attaque. Sans ménagement, je la chatouille, elle se tortille et éclate de rire.
Soudain, sans savoir comment on en arrive là, sans doute à force de se chamailler, elle se retrouve à califourchon sur moi, une jambe de chaque côté de mon bassin. Essoufflée par notre bataille, elle plonge ses billes noisette dans les miennes et réalise en même temps que moi notre position.
Elle se mord la lèvre, mon index file sur sa cuisse. Les frissons qui naissent sur sa peau sont un pur délice. Une réaction qui ne me laisse pas indifférent. Mon désir d’elle se fait déjà sentir dans mon short.
Enfin, lorsqu’elle se penche sur moi pour m’embrasser sans une once d’hésitation, je m’abandonne. Peu importe ce qu’elle voudra bien me donner, je prends.
Jusque-là, nous étions restés très sages, limite timides. Cette fois, mes mains découvrent son corps que j'effleure sans oublier un centimètre carré. Sa langue cajole la mienne, je la laisse mener la danse volontiers.
Mes paumes ancrées sur ses hanches, je me tends lorsqu’elle frotte son intimité le long de mon membre à travers le tissu. C’est bref, mais ça me suffit pour me prouver qu’elle aussi, elle meurt d’envie de plus.
Sur la même longueur d’onde, je la fais basculer pour me retrouver au-dessus d’elle. Une seconde, j’examine ses traits, juste pour m’assurer que c’est OK. Quand ses mains, sur mes reins, me pressent un peu plus contre son bassin, plus aucun doute ne subsiste.
Avec douceur, je faufile mes doigts sous l’élastique de son mini short et retrouve ses chairs humides. Mon index entre en action, accompagné de mon pouce, elle gémit. Puis, mes muscles se bandent à l’instant même où sa paume se referme sur mon sexe gorgé de mon désir pour elle.
Avec tendresse, nous nous découvrons. Je goûte à la peau de son cou, elle à la mienne. Elle mordille le lobe de mon oreille, décuple mon envie de la sentir encore plus.
D’elle-même, elle déboutonne mon bermuda et je l’aide à m’en débarrasser avant de me concentrer sur ses fringues que je vire une à une en prenant mon temps. Face à son corps nu, j’ai l’impression de devenir le plus fragile des hommes et le plus fort à la fois. La façon dont elle me regarde fait naître une puissance et une faiblesse en même temps. Une sensation unique qui me galvanise.
Impatient et à l’affût de la moindre de ses réactions, je récupère mon portefeuille dans la poche arrière de mon short pour en tirer un préservatif. Sans la lâcher des yeux, j’ouvre l’emballage argenté, puis lorsque la protection est bien en place, nous succombons à nouveau.
Sa poitrine qui se soulève déjà frénétiquement contre mon torse me rend fou. Ses doigts qui s’enfouissent dans mes cheveux, sa tête qu’elle bascule en arrière pour me laisser dévorer sa gorge, tout est délicieux.
Lorsque je m’insinue en elle, mes iris plongés dans les siens, je gronde de plaisir. Nos souffles entrent en collision, puis après ça, je perds le fil. C’est si bon que j’en oublie où on se trouve.
Au même instant, je percute que c’est la première fois que je fais vraiment l’amour à une femme. Mon plaisir dépend du sien.
Lorsqu’à bout de souffle, nous atteignons les étoiles, je me laisse aller sur le côté et l’attire à moi. En même temps, un sentiment de manque m’assaille, alors que je ne suis pas encore parti.
Sa tête calée sur mon torse, je baisse les yeux sur son visage, mémorise ses traits et son air béat.
— Tu seras là la prochaine fois ?
Elle lève ses prunelles ambrées sur moi, son sourire s’étire de malice et je patiente, la respiration sur pause.
— Je vis ici, Justin.
Mon palpitant sursaute si violemment qu’elle doit le sentir.
C’est ici qu’elle habite…
Si c’est ça, alors, c’est décidé. Chaque fois que je le pourrai, même le temps d’un week-end s’il le faut, je la rejoindrai.
Parce que, cinq nuits d’elle, ça ne me suffira jamais.
Insta : the_idylyne_feather
35 commentaires
Shaddie.M Lynss
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Il y a un an
lovepassion
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Il y a un an
MIMYGEIGNARDE
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Il y a un an
Idylyne.B
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Il y a un an
Adele Maine
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Il y a un an
Idylyne.B
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Il y a un an
Eva Boh
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Il y a un an
Idylyne.B
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JULIA S. GRANT
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Il y a un an
Idylyne.B
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Il y a un an