Idylyne.B Five nights of you Troisième nuit - Justin

Troisième nuit - Justin

Assis sur le sable, à l’écart de la fête, j’essuie mes mains moites sur mon short. C’est notre troisième soirée à Tampa. Le temps file plus vite que l’année dernière. Sans doute parce que s’en aller signifie dire au revoir à Amy.


La nuit dernière, le long de cette même plage, nous avons appris à nous connaitre un peu mieux. J’aurais voulu que ce moment s’éternise. C’était sans compter sur le message de Matty qui m’appelait à la rescousse. Chris était parti avec une nana et mon meilleur ami avait besoin de moi. Bruce était tellement torché qu’il lui était impossible de mettre un pied devant l’autre sans se casser la gueule. Matt m’a supplié de lui apporter mon aide pour transporter la carcasse de notre pote jusqu’à sa voiture et je ne me voyais pas refuser.


C’est comme ça. Toujours là les uns pour les autres, peu importe la situation.


En l’occurrence, j’ai dû abandonner Amy après m’être assuré qu’elle rejoignait bien ses copines près du feu de camp.


Au moment de partir, elle a posé ses lèvres au coin des miennes, de la même manière que derrière le cabanon. Comme un con, je l’ai observé s’éloigner et je n’ai rien tenté de plus. Je me suis contenté de rester planté là, à détailler ses courbes avant de tracer pour rejoindre celui qui venait de ruiner mon premier soir avec elle.


Rien que pour ça, j’ai eu envie d’assommer Bruce avec la dernière bouteille vide qu’il venait d’abandonner derrière lui.


Bien entendu, je n’ai rien fait. La mine dépitée de Matty m’a même arraché un sourire.


Avant de nous séparer, on s’est promis de se retrouver à ce point bien précis de la plage le lendemain. Il est presque vingt-deux heures et c’est la première fois que je me pointe en avance à un date. Une demi-heure que je patiente. Pourtant, je m’en contrefous. À vrai dire, c’est le cadet de mes soucis. Non, ce qui me fait tiquer, c’est que je sois à ce point nerveux. Je ne me l’explique pas.


Je jette un coup d’œil sur mon portable et soupire. Deux minutes se sont écoulées depuis que j’ai regardé. Soit les heures défilent à une vitesse folle, soient elles se trainent. Ce n’est qu’une impression, mais ça me fout sur les nerfs.


J’ai envie de la revoir. Et vite.


Quand enfin sa silhouette se dessine un peu plus loin, ma cage thoracique cesse de s’animer. Mon cœur, lui, s’ébroue contre mes côtes. Sans la lâcher des yeux, je l’observe qui avance dans ma direction. Ses ondulations vénitiennes voguent sous la brise et son sourire s’élargit lorsqu’elle me repère.


J’ignore ce que cette fille me fait, mais j’adore ça. C’est comme un shoot d’adrénaline, mon palpitant bat à la même vitesse, si ce n’est plus vite.


Une fois qu’elle est assez proche pour me convaincre que je ne rêve pas, je me redresse et anéantis les derniers mètres qui nous séparent.


Mes pupilles suivent ses doigts pendant qu’ils replacent l’une de ses mèches derrière son oreille et mes lèvres s’étirent devant sa mine malicieuse. Hier, elle est parvenue à me soutirer des informations dont je n’avais parlé à personne. Je m’attends à ce qu’elle continue sur sa lancée.


— Ton ami a pu rentrer sans encombre ?


J’opine, non sans un poil d’amertume envers Bruce.


— Il apparaît toujours dans les moments où il ne faudrait pas.

— Tu veux dire que tu avais mieux à faire que de voler à son secours ?


Nous y voilà. Elle a une manière bien à elle de me tirer les vers du nez. C’est malin, j’adore ça.


— Disons que je me baladais en compagnie d’une séduisante jeune femme et que j’étais loin d’avoir envie de la laisser. Encore désolé d’être parti si vite.


Ses yeux pétillent face à ma confidence, puis elle hausse les épaules.


— Mais toi et moi, on est là, et ce soir, rien ne nous empêche de profiter.

— Oh, ne crie pas victoire trop vite ! Mes potes sont de vrais boulets.


Son rire cristallin s’envole et les battements de mon cœur avec.


— Je sais ce que c’est, mes amies sont très imprévisibles. Le temps nous est donc compté. Qu’est-ce que tu proposes pour ce soir ?


Elle ne croit pas si bien dire. Deux jours. Plus que deux satanés jours.


Si je m’écoutais, je lui réciterais tout le programme que j’ai pu m’imaginer. Toutefois, cette fille, à mes yeux, n’est pas comme les autres. Bien entendu, j’ai envie de l’embrasser jusqu’à ne plus savoir comment respirer. Je rêve aussi que mes mains puissent partir à la découverte de son corps. Cependant, quelque chose me dit que c’est loin de la réponse qu’elle attend.


— Tic tac, tic tac, souffle-t-elle pour me rappeler les minutes qui s’égrainent.


C’est terrible de se dire qu’on ne veut pas quitter une personne parce qu’on a l’impression qu’elle est faite pour nous, mais qu’on y est obligé.


— Si on allait danser ?


Je propose ça de but en blanc parce que j’ai la sensation que chaque seconde de plus que je passerai à réfléchir me privera d’un temps précieux en sa compagnie.


Comme la veille, elle glisse ses doigts entre les miens et m’entraine à sa suite. Ma poitrine se gonfle d’un bonheur indescriptible au même instant. Je marche dans ses pas, pressé de la sentir tout contre moi et lorsqu’elle enroule ses poignets autour de mon cou, je pourrais jurer que jamais aucune fille ne m’a fait chavirer à ce simple contact. Elle, si. C’est comme attaquer le plus gros rouleau d’une vague sans savoir si on va réussir à en sortir. Grisant. Et pourtant, il ne s’est presque rien passé entre nous.


Mes mains sur ses hanches, je tangue en suivant son rythme. Pas question de la bousculer. On fera comme elle l’entend.


— Il faut que je t’avoue quelque chose.


Tout ouïe, je plante mes yeux dans les siens et m’attends à tout.


— Je t’écoute.

— Eh bien, à vrai dire, je suis toute aussi pipelette et curieuse quand je danse.


Je bascule la tête en arrière et me marre avant de plonger à nouveau dans ses iris ambrés.


— Dans ce cas, je dois t’avouer que ça ne me surprend pas.


Elle rit, amusée, et se serre un peu plus contre moi. Ni une ni deux, mes paumes se faufilent sur son dos juste en dessous du nœud de son bikini. Sa peau sous mes doigts, je frissonne.


— À part tes études, qu’est-ce qui anime ta vie, Justin ?


J’esquisse un sourire, si on commence à parler de ma passion, je ne réponds plus de moi.


— Je suis pilote de moto. Je m’entraine dans l’espoir de passer pro. Mon but est de courir un jour sur les grands prix.


Ses billes chocolat m’examinent. J’imagine un instant que ça pourrait lui foutre la trouille, l’éloigner. Ma passion n’est pas sans danger.


— Et toi, Amy, parle-moi de ce que tu aimes.


Son regard glisse sur la baie de Tampa et il pétille.


— Je suis bénévole dans un centre pour la protection des espèces marines. On recueille des animaux blessés, par exemple, pour les soigner et ensuite les relâcher. J’aimerais en faire mon métier.


Sans savoir pourquoi, je l’imagine pendant qu’elle leur accorde toute l’attention dont elle est capable et je trouve que ça lui correspond bien.


Parce que cette fille, sans la connaitre vraiment, je sais qu’elle a le cœur sur la main.


Insta : the_idylyne_feather


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25

25 commentaires

lovepassion

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Il y a un an

Oh que oui Les animaux sont tellement merveilleux ❤️❤️❤️❤️❤️

lovepassion

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Il y a un an

Super projet je suis sur qu'il va y arriver

lovepassion

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Il y a un an

C'est très beau j'adore

lovepassion

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Il y a un an

Et c'est une très bonne chose ❤️❤️❤️

Eva Boh

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Il y a un an

Rho, mais qu’ils sont chou tous les deux !

Idylyne.B

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Il y a un an

Ahah, merci ! ♥

MONTENOT Florence

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Il y a un an

Bonsoir merci pour ton soutien et en retour des likes 😊

Idylyne.B

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Il y a un an

Merci beaucoup ! ♥
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