Fyctia
Chapitre 10 : ok, MAD
Les garçons sont super contents que je vienne avec eux. Je ne sais vraiment pas ce qu’ils me trouvent mais je les apprécie. Ils ont faim et décident de prendre un goûter à 17 heures. Donc nous allons dans le fast-food où travaille Maddox, apparemment les garçons y vont souvent pour manger.
Nous commandons plein de trucs, comme si nous devions fêter quelque chose. Ils prennent n'importe quoi, cela passe du hamburger bacon, fromage maxi à une glace et des donuts. Je ne comprends pas comment ils peuvent être si minces en mangeant tout ça. Moi, je prends un soda et un wrap. C’est Maddox qui s’assoit à côté de moi. Sans le faire exprès, sa main effleure ma cuisse. Nos yeux se croisent et je me surprends à retenir ma respiration.
Rafe raconte sa nouvelle histoire de cul avec une fille en psycho, visiblement elle n’a pas sa langue dans sa poche et surtout en présence de Rafe. Puis, on passe au tour de Sohan qui parle de sa nouvelle copine, Sabrina, si j’ai bien compris. J’interviens à ce moment-là pour demander à Spencer ce qu’il se passe avec ma sœur Andriana. Parce que je les ai vu s’embrasser dans la piscine et depuis que je le connais, j’ai toujours voulu lui poser la question.
— Elle est folle de moi, soupire-t-il en se vantant.
— Il paraît qu’elle est trop bonne au lit, balance Sohan.
— Ah, ça me dégoûte ! dis-je en rigolant. Je ne veux pas savoir ça !
— C’est toi qui a demandé.
Je suis quasiment sûre de ne pas avoir demandé ce genre de détail. Les garçons se moquent de moi et de mon dégoût. Je n’aurais jamais dû poser de question sur ce sujet. Je laisse la fin de mon wrap que Maddox finit par me piquer et à engloutir. Leur faim n’a aucune limite. Nous continuons de rigoler en parlant de toutes choses diverses. J’attrape le soda de Maddox qui râle mais il me laisse boire et il me propose même des frites. Chacune de nos interactions sont épiées par les autres. Je fais semblant de ne pas voir.
— Pourquoi Thomas n’est pas avec vous ? Je l’ai vu sur le parking.
— Il était juste venu nous donner un truc qu’on lui avait passé.
— Il nous a parlé de l’endroit où tu étais avant, avoue Sohan. Et on a fait le lien avec le fait que ta mère ne veut pas que tu nous fréquentes.
— Ah.
— Tu n’es pas obligée de nous raconter, dit Maddox qui vient à ma rescousse.
Je les regarde, ils sont tous attentifs à chaque geste que je fais et à tout ce que je pourrais dire. Je n’aime pas forcément m’étaler sur ma vie, mais ils savent déjà la plupart des choses qu’il faut savoir, autant leur dire.
— En fait, ma mère me menace tous les jours de me renvoyer à l’internat universitaire de l’enfer. Donc je suis obligée de me plier à ses règles et disons que j’ai seulement le droit de sortir faire du sport et d'aller en cours.
— Tu devrais te barrer de chez toi ! s’exclame Rafe.
— Et j’irai où ? Je ne sais même pas me faire à manger et je n’ai jamais travaillé de ma vie. J’ai les poings liés.
— C’est vrai que madame est une petite bourgeoise, ricane Sohan pour détendre l'atmosphère.
S’ils savaient à quel point j'aimerais pouvoir quitter ma maison. Mais il faut être réaliste, je ne suis qu’une petite bourgeoise à qui on a tout donné. Même si je ne suis pas comme ma mère, je suis incapable de faire des choses simples de la vie. Tous mes comptes bancaires sont gérés par le comptable de la famille. Je n’ai accès à presque rien.
Nous changeons de sujet, car celui-là ne faisait rire personne. Rafe commence à déblatérer sur son plan cul et on ne peut plus l’arrêter. Il est amoureux à sa façon. Les deux heures défilent à grande vitesse, c’est normal, quand on s’amuse, le temps passe beaucoup plus vite. Les garçons me ramènent jusqu’à chez moi, mais ils se garent à l’autre bout de la rue pour que personne ne puisse me voir avec eux.
— Merci ! C’était trop cool.
— On se refait ça bientôt, dit Spencer.
— Ouais.
— Maintenant, tu es notre copine préférée ! s’exclame Rafe, fou de joie.
— Je ne peux pas être votre préférée puisque je suis la seule.
— La seule qu’on a choisi, ajoute Sohan.
Ils me sourient et s’en vont. Je rentre chez moi sans que personne ne me voit. Heureusement, car je ne porte même pas de tenue de sport. Alors que je m’enferme dans ma chambre, je retire mes chaussures que je jette à l’autre bout de la pièce. Cinq minutes après, mon téléphone vibre, j’ai un message.
Mad : Maintenant tu peux m’appeler Mad.
Moi : Je n'allais pas attendre que tu m’autorises à le faire, mais merci, MAD.
Je m’allonge sur mon lit et regarde le plafond. Mon cœur bat super vite. En fait, je ressens que des bonnes choses. Je suis super heureuse, et ce sentiment, ça m’avait trop manqué. J’ai hâte de tout raconter à Lili. Ils m’ont choisi.
3 commentaires
Lyse236
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Il y a un an
izoubooks
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Il y a un an
François Lamour
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Il y a un an