Je suppliais mon monstre intérieur de ne pas faire de mal, à Léo. Lui rappelant toutes les fois où il nous avait sauvé la mise. Tentant de le dissuader t’en bien que mal.

« - Mais... Mon petit Sam... Ça me fait de la peine que tu me croit capable de lui faire du mal... Me lança-t-il sur un ton inquiétant.

-Qu’est-ce que tu vas lui faire ?

-Moi rien... Toi en revanche...

-Quoi moi !? Je ne ferais jamais de mal à mon frère !

-Tu verras bien... »Me dit-il d’un ton narquois.

Cette chose était dangereuse, elle était habité par la folie. je vis pour la première fois mon corps se réveiller sans mon consentement. Je me débattais, craignant que dans un excès de folie, il ne tienne pas parole. Les chaînes qui me retenaient étaient solide. Chaque impulsion que je donnais, pour me libérer, me faisait comme une décharge de douleur dans les poignets.

Les chaînes étaient tellement bruyantes qu’il ne fallu pas longtemps à mon alter égo, pour se rendre compte de ma tentative de fuite.

« - Mon chère Sam... Ça ne sert à rien d’essayer de fuir... Je suis devenu beaucoup plus fort que toi... Aspirant ton énergie... réduisant ainsi à néant tes chances de te libérer. »

Je sentais qu’il avait raison, ça faisait déjà un moment que je voyais mon corps s’affiner, se fatiguer. Pendant que le siens devenait de plus en plus imposant, monstrueux.

« - À qui tu parles Sam ? »

La créature sursauta, réalisant qu’il n’avait pas réussi à seulement penser. Pour la première fois je vis une étincelle de peur dans son regard.

Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion...

« - Tu sais, quand tu veux prendre un corps, ce serait bien de le contrôler.

-TA GUEULE ! Me hurla-t-il enragé.

-Sam tout vas bien ? Demanda Léo surpris de ce qu’il se passait.

-Oui ! Oui, tout va bien... » Affirma la créature, se tenant la tête. 

Le voir ainsi se tenir la tête, me donna une idée. Je commençais à reprendre espoir. Je me mis à hurler, le plus fort possible. L’imposteur se tenait la tête à deux main. Il perdait le contrôle.

« - Sam ?? Tu es sûr que ça va ? » Me demanda me frère, posant sa main sur mon épaule, tentant de se mettre à « notre » hauteur. 

La créature ne pouvait pas répondre, sonnée par le mal de tête, se tenant encore la tête.

Sachant qu’il s’agissait de ma seule chance de réussite, je tentai d’interagir avec Léo.

« - LÉO ! LÉO ! CE N’EST PAS MOI ! C’EST MON CAUCHEMAR ! »

À son regard, je compris que ça avait fonctionné. Je le vis reculer, doucement. Puis une fois la porte atteinte, se mit à courir.

Je priais pour qu’il parte loin, qu’il aille chercher de l’aide. je ne prêtais plus attention à mon moi psychopathe, qui ne se tordait plus de douleur. Je tentais encore de me libérer, pensant que le temps gagné serait suffisant.

Mais la créature s’approcha, doucement, le regard vide, sombre. Un frisson parcouru mon corps. Je pouvais, ressentir son aura meurtrière. Elle ne souriait plus.

« - Tu sais peut-être contrôler ce corps, mais ici je suis tout puissant. »

Son ton était aussi menaçant que sa posture. Il s’approchait encore et encore, doucement, laissant entrevoir un rictus sadique.

Une fois arrivé à ma hauteur, il me saisit le visage. Sa force était vraiment hors normes.

« - Je vais me faire un plaisir, de te torturer également. Toi... et tout ceux qui s’approcheront de nous. »

Il venait de m’immobilisé, complètement. Me forçant à garder les yeux ouvert. Bloquant mes mains, de façon à ce que je ne puisse pas me boucher les oreilles. Et me bâillonnant pour que je ne puisse plus hurler.

Une fois qu’il eu fini, son visage s’éclaira. Il admirait son œuvre.

« - Oh... Bah... Ne pleure pas mon petit Sam... Ce n’est rien... On est plus que nous deux maintenant... Je ne vais pas te tuer. »

Je le regardais, les yeux suppliant, rempli de larmes.

« - Allons... Ne me regarde pas comme ça... C’est de ta faute si on en est là... J’aurais pu épargner ta famille... Mais tu en as voulu autrement... »

Brusquement il me tourna le dos. Reprit le contrôle de mon corps, et, partit à la recherche de mon frère.

« - Léééoo... Viens... Ce n’était qu’une petite blague. »

Il continua de l’appeler ainsi en faisant le tour de la maison. Il n’avait pas besoin d’allumer les lumières, sa vision était parfaite.

Je priais pour qu’il ne le trouve pas.

Après avoir fait plusieurs fois le tour, je pouvais voir l’agacement et la frustration sur son visage. Il se tourna vers moi et me dit en souriant :

« - La chasse commence! »

Il se dirigea dans la cuisine, et sorti d’un tiroir, un très long couteau qui dissimula dans mon short.

Puis tout en fredonnant, ouvrit la porte et se dirigea vers le portail.

Des ombres au loin attirèrent son attention. Comme un animal, il se mit à quatre pattes et sprinta, sa vitesse était aussi impressionnante que sa force. À quelques mètres, les ombres devenaient un attroupement de personne avoisinant mon âge.

« - Oooooh... Une mise en bouche... » Dit-il avant de partir en fou rire.

Mon sang se glaça, mes yeux s’asséchèrent. Je me repassai cette phrase plusieurs fois dans ma tête. Mais j’avais bien compris...

Il sorti le couteau du short et sans aucune hésitation massacra chaque jeunes, sans exception.

Ce spectacle le rendait heureux. Il se tenait debout au centre de tout ces corps, et souriait, essuyant le sang qui avait giclé sur son visage.

« - Bon... Maintenant... À ton tour Léo. Où pourrais-tu te cacher ? »

Il ne prêtais plus du tout attention à moi, n’étant plus une menace, j’avais était relégué au rang de spectateur.

Un sentiment de culpabilité, s’empara de moi. Je voyais tout ces cadavres, étalés sur le sol, et, tout ce que j’avais en tête était que c’était moi qui avais crée ce monstre. Mais je me trompais, je n’avais pas crée cette chose. J’étais cette chose, je me surpris moi même a aimer cette sensation, de tuer. Et si cet accident n’avait pas créer cette chose, mais réveillé ma vraie nature? Peu à peu mes chaînes étaient moins serrées, pour finir par se défaire. Plus il tuait plus je me libérait de mes liens et de toute peur. Je ne suis pas fou, je suis moi même ! Après être complètement libéré, je me digérai vers la créature, elle n’avait plus l’air terrifiante, elle me ressemblait vraiment, c’était moi! Je sentis le fil lumineux se briser et tout les points phosphorescents s’éteindre, laissant la noirceur s’emparer de mon âme. Je compris alors que ces infimes points lumineux étaient, ce qui me rattachaient à mon humanité.

10ans plus tard.

Flash info le tueur en série qui a tué toute sa famille, ainsi que 143 autres victimes, Sam Merchal, est toujours en fuite, sa dernière victimes a été retrouvé dans les environ de Lille! Si vous habitez dans cette région, fermez vos maison à double tour ! Et si vous le voyez, prévenez immédiatement la police !

« - Aaaah! Que c’est bon d’être une star ! Tu en penses quoi ma jolie ? Tu en seras bientôt une toi aussi... Malheureusement tu ne pourras pas en profiter. » Dis-je en faisant glisser un couteau sur le coup de ma nouvelle victime.