AlienafeatReveur Extinction Chapitre 2 partie 3 : Quenan

Chapitre 2 partie 3 : Quenan

Nous nous raccrochons à notre arme comme si elles pouvaient nous sauver. Dans la précipitation je bute dans une racine et m’étale sur le sol. Ronan ne s’aperçoit pas tout de suite de ma chute et quand il fait volte face pour revenir me chercher, je lui crie de rejoindre la grotte. Le temps de me redresser, un félin rugit dans mon dos. Je me retourne pour lui faire face. J’inspire afin de me ressaisir. J’ai peur d’esquisser un mouvement afin de me saisir de mon arme. Cette panthère noire ne va faire qu’une bouchée de moi.

L’agitation s’intensifie. Des singes frappent contre les arbres sans discontinuer comme s’ils assistaient au duel le plus captivant de leur existence. Les fines pattes de cette bête à la fourrure soyeuse se posent à tour de rôle sur la terre et la végétation en roulant des épaules. J’admire sa démarche élégante, souple et délicate. A chacun de ses pas, je recule d’autant. Je sais que je ne fais pas le poids face à cet animal. La vivacité les habite. Je les ai déjà vu à l’oeuvre lors de mes nombreuses parties de chasse. Le combat est perdu avant d’avoir débuté. Ma dernière heure vient de sonner. Je ne pensais mourir si jeune. J’aurais voulu conduire mes amis jusqu’à une terre plus sûr.

La panthère s’immobilise. J’en fais de même. Son regard scrute les moindre parties de sa proie. Sa tête bascule légèrement sur le côté. Un râle remonte dans sa gorge alors qu’elle dégage des crocs acérés.

Je suis tétanisé.

L’agitation devient assourdissante.

Une main me saisit le bras.

Des griffes s’enfoncent dans ma chair. Je ne peux retenir un hurlement. La panthère rugit et bondit dans ma direction.

Je ferme les yeux en m’accroupissant, mon bras entaillé serré contre ma poitrine.

Je vais mourir.

Rien ne vient. Je me décide à ouvrir les yeux. La tête du gorille gît sur le sol à mes pieds. Le félin me regarde droit dans les yeux. Une violente douleur me transperce le crâne puis s’arrête aussi vite qu’elle est venue.

Je prends mes jambes à mon cou et cours vers la grotte d’où s’élèvent déjà quelques flammes à l’entrée. Je longe la roche sur la droite afin de ne pas me brûler et me précipite à l’intérieur. Ronan tire encore quelques balles dans le vide. Une multitude de cris féroces raisonne. Des rugissements s’élèvent et nous glacent le sang puis un silence de plomb s’abat sur la jungle. Un silence encore plus inquiétant et terrifiant que les braillements.

- Quenan! Putain, j’ai eu peur pour toi ! J’ai cru ne jamais te revoir.

J’étreins mon frère aussi fort que possible.

- Moi aussi Alex. Tu vas bien? Tu n’as rien? Et les autres?

- Nico, Zwen, Laurie et Airell ont été emporté par les gorilles. Nous n’avons rien pu faire.

Je me détache de mon frère et maintiens du mieux possible une pression sur ma blessure.

- Et merde! je lâche en perdant mon sang froid.

Je les connaissais tous les quatre depuis ma naissance. J’ai grandi en les côtoyant chaque jour. Je m’effondre à genoux sur le sol poussiéreux de la grotte. Les doutes m’assaillent. Des larmes envahissent mes yeux. Un main se pose sur mon épaule puis la serre.

- Tu n’es pas responsable de leur mort Quenan.

- Nous n’aurions pas dû rester si longtemps en périphérie de la ville. Nous aurions dû rebrousser chemin. J’aurais dû t’écouter. Nous aurions retourner au bunker.

A bout de force, je m’écroule sur le côté.

- Putain Quenan, tu es blessé! Ronan! crit mon frère.

Plusieurs visages connus m’entourent. Je suis soulevé de terre, ballotté et déposé auprès d’un feu. La chaleur détend petit à petit mon corps alors qu’une aiguille transperce la peau de ma cuisse. Les parois de roche commencent à tanguer. Quelques coups de feu résonnent au loin.

- Je dois aller voir ce qui se passe! j’annonce en me redressant.

La douleur a raison de mes efforts. Une douce voix féminine m’intime de rester calme et tranquille tout en me caressant le front de son pouce.

- Sarah. je murmure à la jeune femme brune penchée sur ma blessure. Que passe-t-il ? Où est Alex ? je marmonne la voix pâteuse.

- A l’entrée avec Ronan et les autres hommes.

- Je dois aller là-bas.

- Je te l’interdis. Nous avons besoin de toi vivant et en bonne santé. Tu es le seul à pouvoir nous conduire jusqu’à HOPE.

- Tout ça c’est du vent Sarah. Si ça se trouve HOPE n’existe pas.

- Je ne veux rien entendre Quenan!

- Non de dieu! Ouvre tes jolies yeux noisettes! je m’énerve en me redressant pour me rendre compte que tout le groupe nous écoute un peu plus loin.

Je reprends ma place, honteux de mon attitude et la laisse nettoyer mes plaies avec un peu de l’eau potable de nos réserves.

- Qu’est-ce que tu m’as injecté?

- De la morphine.

- Génial. je marmonne. Je vais dormir toute la nuit.

- C’était un peu de but. Tu as trois vilaines entaillent sur le biceps gauche. Je vais devoir te recoudre à la lumière du feu de camps ce qui ne va pas être une mince affaire. Et vu ton sale caractère, je préfère que tu dormes. Mon travail sera plus facile et ça sera sans douleur pour toi.

Mes paupières commencent à s’alourdir.

- J’ai confiance en toi Sarah. je murmure avant de me déconnecter de la réalité.

- Tout comme nous avons confiance en toi pour nous guider Quenan.

Il me devient impossible de rester éveillé. Je sombre dans un sommeil agité.


"Des images.

Des flash.

Des humains.

Un technologie inconnue.

Des rires.

Des vêtements propres, non déchirés ou élimés

Des tables remplies de nourriture et divers plats que je n’ai jamais vu.

Non! Tout cela n’existe pas.

Des rues propres, sans herbes, ni mousse, ni jungle."


********

"" en italique dans le texte

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1 commentaire

kleo

-

Il y a 6 ans

Bon debut d histoire
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