EnilRafer Everwint Chapitre #5

Chapitre #5

Peter se réveilla en sursauts, se raccrochant aux draps pour éviter de basculer dans le vide. Il espérait que ce qu'il avait vécu dans la journée ne soit qu'un cauchemar, mais il n'en était rien et il le savait très bien. Epongeant son front du dos de sa main, il s'assit et chercha à tatons l'interrupteur de la lampe de chevet. Une fois la lumière allumée, il se frotta les yeux et reprit ses esprits. Qu'allait-il faire maintenant ? Il était accusé de quelque chose dont il ignorait jusqu'à sa propre innocence. Il avait fuit, et se retrouvait dans ce petit motel, à 50 km d'Everwint...

Il consulta son smartphone; la batterie était presque totalement rechargée. Il le débrancha et en profita pour vérifier ses appels et ses messages en absence. Evidemment il n'y avait pas de parents qui se faisaient du soucis pour lui, ni même de petite amie... Encore moins d'enfants. Même ses amis ne figuraient pas dans ses notifications; ils étaient à présent tous contre lui !

Mais il avait bel et bien un appel en absence, et un message avait été laissé sur sa boite vocale. Le numéro indiqué lui était inconnu. Il porta donc son téléphone à l'oreille et écouta.

"Monsieur Helliart, agent Enther à l'appareil. Nous aurions quelques questions à vous poser concernant la disparition de Monsieur Don Jiovanni. Je vous demande donc de me rapeller au plus vite et de vous rendre au poste de police Est d'Everwint le plus rapidement possible. C'est assez urgent, et vous êtes l'un des derniers dont on a pas encore recueilli le témoignage. Nous nous sommes rendu à votre domicile mais nous ne vous y avons hélàs pas trouvé... Rappelez moi."

Et voilà, c'était cuit. C'était tellement prévisible en même temps. La police été allée chercher le témoignage de tous les Spiétatos et des associés, des commerçants et des connaissances aussi. C'était leur rôle d'enquêter, même s'ils savaient, tout aussi bien que Peter, qu'une enquête était menée en parallèle pour vanger le vieux, surement dirigée par Giuseppe. Et c'était peut- être même Giuseppe qui avait parlé de lui à la police. Qu'ils veuillent recueillir son témoignage c'était une chose. Mais l'intonation et le ton de la voix de l'agent qui lui avait laissé le message laissait deviner qu'il y avait une petite pointe de soupçon contre lui dans tous ça. Lui avait-il parlé de la valise ?

Peter lui même était perdu. Il fallait qu'il sache s'il s'était rendu à cet hôtel avant ou après l'heure du meurtre. Quel était le numéro de téléphone du Nelligan Hôtel ? Un passage par la case "Internet" était inévitable, et c'est en rippant avec son doigt que Peter ouvrit sa boite mail sans le faire exprès. L'un d'eux attira de suite son attention. Une pure coïncidence ? Le Nelligan Hotel lui avait envoyé un formulaire sous forme de sondage concernant le dégrès de satisfaction du client, organisé en 4 questions. Comment avaient-ils eu son adresse-mail ? C'était surement ceux qui se jouaient de lui qui étaient allé jusqu'à lui créer une fiche profil complète. Peut-être la blonde elle-même.

Mais ce n'était pas tant l'objet du message qui capta l'attention de Peter, c'était ce qu'il y avait avant: la synthèse de son séjour. Et c'est là qu'il pu lire avec soulagement:

"Jour et heure d'arrivée: le 18 février 2015 à 22h35."

Il était donc rentré à l'hôtel avant que Jiovanni ne se fasse tuer. La réceptionniste lui avait expliqué que la blonde était sortit 5 minutes après, repoussant sa précense dans l'hôtel jusqu'à 22h40. Il était impossible qu'il ait eu le temps d'aller chez Jiovanni pour 22h45.

Peter était donc innocent. Il le savait à présent. Il en était sûr. C'était certain.

Soulagé, il fondit en larme, engouffrant son visage dans ses mains, avant de se tirer les cheveux en arrière et d'exploser de rire. Il avait cru devenir fou avec toute cette histoire. Mais cela ne changeait encore guère les choses... Tous comptes faits il n'y avait que lui qui était au courant de la vérité. Comment pourrait-il expliquer tout cela aux autres ? Il n'en aurait pas le temps. Ils le descendraient de suite en le voyant. Et puis de toutes façons quelqu'un se jouait de lui. Mais qui... Qui lui avait laissé cet attaché-case par exemple ? Il fallait qu'il le sache. Qui lui avait déposé cette lettre ? Pourquoi ne se souvenait-il plus de ce fameux soir ?

Ni une, ni deux, il rechercha le numéro du Nelligan hôtel et une fois obtenu, composa le numéro.

-Nelligan Hôtel, bonsoir.

C'était une voix d'homme. Peter se dit qu'il pourrait toujours lui donner quelques informations en plus.

-Bonsoir, Peter Hélliart à l'appareil, j'étais client à votre hôtel la nuit dernière.

-Oui Monsieur Hélliart. Que puis-je faire pour vous ?

-Voilà, je ne me souviens plus très bien de ce que j'ai pu faire dans la nuit et j'aurais souhaité savoir si le chargé de sécurité m'avait vu sortir de ma chambre... Aux alentours de 22h30, 23h...

-Je suis justement le vigile Monsieur, et je peux vous assurer que plus aucun client n'est sortit ou rentré à partir de 22h40, mise à part une femme, que vous connaissiez si ma mémoire est bonne, puisque vous étiez rentrés ensemble, votre amie donc.

Peter avait confirmation de son innocence. C'était bon à entendre.

-D'accord, merci. On m'a déposé un attaché-case le lendemain... Je n'ai pas eu le temps de demander de qui il venait. Ce n'était pas une livraison de toutes évidences ! Enfin je pense ! Se rattrapa Peter.

-Attendez un instant s'il-vous-plait.

Il y eu un court silence avant que la conversation ne reprenne.

-J'ai consulté le livre des visites où nous détaillons chaque activité concernant nos clients. Votre attaché-case a été déposé par une certaine Mademoiselle Fizgerald.

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