-Nightsouls- Et je ne t'ai plus jamais quittée Chapitre 11. ( Partie 1 )

Chapitre 11. ( Partie 1 )

I wanted to leave

SYML



“Excuse moi...” Dis-je à Sarah depuis mon lit d'hôpital.


Je rentrais aujourd’hui au camp de vacances. Mon grand-père venait de s’en aller et je l’avais prié de ne pas parler de ce qu’il s’était passé à mes parents. Je n’étais pas encore prête à les confronter. Je n’étais pas en droit de leur en vouloir mais je n’avais juste pas le courage de discuter avec eux… De revivre tout ce que j’avais vécu ces dernières années.


Il ne m’avait pas jugé mais avait seulement posé sa main sur mon épaule avant de hocher la tête comme pour me signifier qu’il comprenait. Mon grand-père avait toujours eu le don de se mettre à ma place… Peut-être que si je ne me rendais pas compte que tout ce que je vivais n’était pas normal, lui se doutait de quelque chose.


“Ne t’excuse pas Hazel, tu n’en as pas besoin… Je voulais être là pour te soutenir et qu’importe ce qu’il s’est passé, je n’aurais voulu être autre part pour rien au monde.” Répondit Sarah en accourant vers moi pour m’aider à porter mes affaires.


Comme quand j’étais plus jeune, j’avais dû rester une bonne journée à l’hôpital, sous la surveillance des médecins. Violette, encore dans la chambre d’à côté, avait passé la nuit ici aussi avec ses parents. Apparemment, ils avaient fortement insisté pour qu’elle rentre avec eux mais Violette n’avait pas voulu sous prétexte qu’elle s’était fait trop d’amis et qu’elle ne voulait pas les laisser tomber.


D’après les médecins, j’étais en assez bonne santé et je n’avais aucune séquelle physique quant à ce qu’il m’était arrivé. J’en avais été rassurée. J’étais venue ici pour découvrir le pays, changer de paysage et je n’étais franchement pas prête à repartir pour commencer une quelconque rééducation comme j’avais déjà pu faire.


Étonnamment, je me sentais assez bien. J’étais… Sereine.


Cela avait peut-être quelque chose à voir avec le fait que Sarah me tenait fermement la main. J’avais remarqué ces derniers jours que sa présence m’apaisait.


Elle me sourit et je me surpris à rougir. Sarah avait été l’épaule sur laquelle j’avais pu me reposer et je ne l’en remercierais jamais assez.


Nous rejoignirent Violette et ses parents dans la voiture qui devait nous ramener à la colonie de vacances. La pauvre avait un nouveau bandage enroulé autour de la jambe. J’avais appris que fort heureusement, la blessure était assez légère et qu’il lui faudrait seulement du repos pour s’en remettre.


La directrice avait donc décidé d’organiser une balade en forêt un peu spéciale dans le but de détendre les enfants et de leur faire comprendre que la nature était un cadeau inestimable. Et qui disait cadeau, disait devoir en prendre soin.


J’avais trouvé l’idée géniale et m’étais tout de suite portée volontaire pour guider les enfants. Si au départ, elle s’était inquiétée de mon état, j’avais su convaincre la directrice que j’étais apte à honorer mes engagements.


Je découvrais moi aussi les paysages du Canada mais en étais déjà tombée amoureuse. Personne ne pouvait résister à l’air doux et à l’ambiance calme des forêts canadiennes.


Une fois arrivés au camp, nous allâmes toutes nous doucher rapidement avant de revenir au point de rendez-vous situé à l’accueil.


Chaque enfant avait son petit sac en papier kraft dans lequel se trouvait un petit appareil photo que la mairie nous avait gentiment prêté. Ceux-ci provenaient d’une récolte réalisée quelques mois plus tôt afin de pouvoir organiser des ateliers photo dans les ehpads. Le but de l’activité était assez simple et personne n’eut du mal à en comprendre le concept. Nous devions, moi comme les enfants, observer les alentours et repérer chaque oiseau qui habitait la forêt. Le principe était de les prendre en photo afin de tenter de les recenser pour venir en aide à une association locale.


Sarah m’avait prévenu la veille de l’activité prévue alors je m’étais directement attelée à préparer une petite fiche explicative de chaque espèce déjà observée dans les forêts canadiennes de sorte à pouvoir en donner le nom aux enfants.


Léon et Olivier m’avaient l’air assez enthousiastes à l’idée de prendre l’air et le soleil. Pas de doutes, nous étions tous les trois d’accord pour dire que les balades en forêt étaient nos moments préférés.


Le trajet en bus passa très vite grâce aux petits chenapans qui n’arrêtaient pas de gigoter dans tous les sens. Mais ils se calmèrent aussitôt quand le but s’arrêta pour se garer dans le parking.


Je poussais une exclamation de surprise. La forêt me semblait déjà gigantesque et nous n'étions encore qu’à la lisière. Je me sentais privilégiée de pouvoir voyager ainsi et découvrir des paysages qui m’étaient jusqu'alors, inconnus.


En faisant des recherches, j’avais vu des photos de cette forêt située à l’Est… Seulement, y être était quelque peu différent. Nous entendions déjà les piaillements des oiseaux et pouvions en voir certains voler dans notre direction. Pas de doute, cette activité était une très bonne idée !

Plus nous avancions dans les profondeurs des bois et plus nous découvrions les paysages verdoyants et atypiques du Québec. Nous avions pour le moment, eu peu d’occasions de prendre en photo les oiseaux mais je savais que cela ne saurait tarder. La disposition des bouleaux jaunes était assez aléatoire et pourtant, ils laissaient parfaitement passer le soleil. Les feuilles nous paraissaient plus dorées que vertes et les fleurs sauvages qui poussaient de chaque côté des troncs étaient d’un violet profond.


C’est à cet instant précis que nous vîmes trois oiseaux différents traverser le chantier. Les enfants se ruèrent sur leur appareil photo pour capturer ce moment spécial.


J’expliquais alors aux enfants que le bleu que nous venions de voir se poser sur une branche se nommait le “Passerin indigo”, que le noir s’appelait le “goglu des près” et que le beige, arborait le nom de “grimpereau brun”. Le nom de ce dernier fit rire les enfants et je ne tardais pas à les suivre quand je me rendis compte que la légende disait vrai puisqu’il était réellement en train de grimper sur un tronc d’arbre !


Nous continuâmes notre périple dans la forêt québécoise jusqu’à tomber sur une rivière. Je n’en avais jamais vu de pareille. Des pierres assez imposantes en recouvraient le fond et des poissons de taille moyenne en parsemaient l’espace. Les enfants accoururent pour y tremper les mains. Elle était assez petite mais nous trempâmes tous nos pieds dans l’eau transparente de bon cœur. L’eau m’arrivait à peine à la hauteur des mollets et pourtant sa fraîcheur me fit un bien fou !


Il faisait de plus en plus chaud et il était bientôt l’heure de rentrer alors malgré les exclamations déçues des enfants, je les reconduisis à la lisière de la forêt où, après avoir épousseté nos chapeaux pleins de feuilles, nous montâmes à nouveau dans le bus.


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5 commentaires

PICOT

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Il y a 2 mois

Dernier coup de pouce:)

-Nightsouls-

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Il y a 2 mois

Merci. 🌺

s'may

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Il y a 2 mois

pluie de like☔, et merci pour ton passage✨😉✨

Dine79

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Il y a 2 mois

Pluie de 💞 💞 💞 à jour 💞

M.B.Auzil

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Il y a 2 mois

Merci pour ton aide 💜
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