Marie Colençon Entre Ombre et Lumière : Les Faux Jumeaux de Tepropra Le Poids des Attentes

Le Poids des Attentes

Jérémy sortit de la salle de classe, le mot « insécurité » résonnant encore dans son esprit. La clarté qu'il avait ressentie en l'écrivant s'était estompée, laissant place à un mélange d'appréhension et de doute. Il erra dans les couloirs, ses pensées brouillées par le discours du Professeur Harlow. La notion de sacrifice n'était pas seulement une théorie à comprendre, mais une réalité à affronter, et cela le terrifiait.


Il s’arrêta devant une fenêtre qui donnait sur le jardin. Le paysage serein contrastait avec la tempête qui faisait rage en lui. Son regard se perdit dans la verdure, cherchant un semblant de réconfort dans la tranquillité de la nature. Mais même cette beauté apaisante ne pouvait pas chasser les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête.


— Tu vas bien, Jérémy ?


Il sursauta en entendant la voix de Léo


— Ouais, ça va… enfin, je crois, répondit-il, essayant de paraître détendu, mais il savait que son ton trahissait son malaise.


— Tu sembles préoccupé, insista-t-il en se plaçant à côté de lui. Le cours de Harlow peut être intense, surtout quand il s’agit de notions comme le sacrifice. Ça te remue toujours, même quand tu penses être préparé.


— C’est juste que… Je ne sais pas si je suis à la hauteur. Tout ce qu’il attend de nous, ce que nos familles attendent… J’ai l’impression de porter un poids immense, et je ne suis pas sûr de pouvoir le supporter.


Léo hocha la tête, compréhensif. Il connaissait ce sentiment, cette pression constante qui pesait sur leurs épaules. Être dans la classe des Héros n’était pas simplement un honneur, c’était une responsabilité qui demandait des sacrifices bien réels.


— On se sent tous comme ça, tu sais, dit-il doucement. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir à accomplir ce qu’on attend de nous… C’est normal. Mais je pense que c’est aussi ce qui nous pousse à grandir. Si tout était facile, ça ne vaudrait pas la peine, non ?


Jérémy le regarda, cherchant du réconfort dans ses paroles. Il savait qu’il avait raison, mais cela n’atténuait pas la peur qui lui serrait la gorge. Pourtant, il ne voulait pas montrer sa faiblesse, surtout pas devant quelqu'un qui semblait aussi solide que Léo.


— Peut-être… mais ça reste difficile à accepter, répondit-il finalement, sa voix à peine audible.


Léo lui posa une main sur l’épaule, un geste simple mais plein de soutien.


— Personne ne te demande d’être parfait, Jérémy. Ce que Harlow veut, c’est que tu sois vrai, que tu comprennes ce que ça signifie d’être un héros pour toi, pas pour les autres. Le reste viendra avec le temps.


Le silence s’installa entre eux, mais ce n’était pas un silence pesant. C’était une pause nécessaire, un moment de réflexion partagé. Jérémy sentait son cœur se calmer légèrement, la présence de Léo ayant un effet apaisant sur lui.


— Tu veux marcher un peu ? proposa-t-il après un moment, brisant doucement le silence.


Jérémy acquiesça, reconnaissant de ne pas être seul dans ce moment de doute. Ensemble, ils quittèrent le couloir pour se diriger vers les jardins, profitant de la quiétude de cet espace pour laisser leurs pensées se clarifier. Chaque pas qu’ils faisaient les éloignait un peu plus de la salle de classe, de la pression qui y régnait, et les rapprochait d’un moment de paix nécessaire.


— Tu sais, finit par dire Léo, je pense que tu as pris une bonne décision en écrivant ce que tu as écrit. Reconnaître ses insécurités, c’est le premier pas pour les surmonter. Peu de gens sont capables de faire ça.


Jérémy ne répondit pas immédiatement, se contentant d’apprécier la simplicité de leur échange. Les mots de Léo résonnaient en lui, faisant écho à ce que Harlow avait dit plus tôt. Peut-être que ce chemin, aussi difficile soit-il, était le bon. Peut-être que sacrifier ses insécurités serait la clé pour trouver la force qui sommeillait en lui.


Mais ca le terrifie il dis rien de plus a ce sujet, il remercie Léo pour son aide et son soutien.


— Merci, Léo , murmura-t-il finalement. Pour tout.


Il lui sourit, et sans un mot de plus, ils continuèrent leur marche, laissant le jardin les envelopper de sa sérénité.


Tu as aimé ce chapitre ?

5

5 commentaires

Lys.

-

Il y a 7 mois

J'adore la douceur qui émane de ces mots ! Léo est rempli de sagesse 🩷✨
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.