Fyctia
Chapitre 3 - Victoria [1/2]
La journée a été longue, notamment parce que c’est le premier jour du marché de Noël. Les colmariens n’ont pas été nombreux. Heureusement que les touristes ont répondu présent aujourd’hui, mais ils ne sont pas tous du genre à vouloir glisser sur la patinoire éphémère. J’ai commencé aujourd’hui à l’accueil de la patinoire, au centre du marché de Noël. Autant dire qu’il faut être habillée comme un inuit pour tenir la journée en non-stop. Mais je peux enfin rentrer chez moi et même si j’apprécie les lumières de Noël tout autour de moi, je suis heureuse de retrouver la chaleur de mon plaid.
Alors que je récupère ma voiture, je tombe dans les bouchons pour rentrer chez moi et je peste de ne pas pouvoir rentrer à pied. La maison de Juline et Thomas est trop loin du centre de Colmar. Elle se situe dans un village limitrophe uniquement accessible en voiture.
La fatigue me gagne peu à peu lorsque j’arrive à proximité de mon nouveau chez moi. J’approche de la maison et aperçois de la lumière émaner du séjour.
Est-ce que j’ai vraiment oublié la lumière ce matin ?
J’arrive devant la maison et une voiture est garée sous le porche.
Euh… C’est vraiment bizarre.
Juline ne m’a pas prévenue que quelqu’un devait venir. Je me charge de m’occuper des plantes et de tout dans la maison, je ne vois pas pourquoi quelqu’un devrait être là.
Soudain, je flippe. Est-ce qu’il y aurait un cambrioleur ? Je me dis qu’il n’aurait pas pris la peine de garer sa voiture sous le porche, quand même ! Mais on ne sait jamais de nos jours… Alors je gare ma voiture sur le trottoir et sors prudemment.
J’avance dans l’allée, jusqu’à la porte d’entrée. J’insère ma clé dans la serrure et mon cœur bat la chamade. J’ai horreur de ce genre de situation. Mais je ne me voyais pas appeler la police pour dire qu’il y a quelqu’un dans la maison dans laquelle j’habite alors que ce n’est pas officiellement chez moi…
Je prends une profonde inspiration et tourne la poignée.
Oh putain. Je sursaute devant un grand brun, musclé et imposant.
— T’es qui ? lancé-je en même temps que lui.
Il a les yeux écarquillés, choqués, et je pense avoir la même expression plaquée sur mon visage.
J’avance d’un pas et il me toise du regard.
— Sérieusement, tu es qui ? Pourquoi tu as les clés de cette maison ?
— Mais c’est à toi qu’il faut le demander ! J’habite ici, m’imposé-je sans me défiler.
— Je crois qu’il y a une erreur, j’habite ici.
— Hein ? Mais non.
— C’est la maison de Juline et Thomas.
— C’est la maison de Thomas et Juline.
Nous avons parlé en même temps, mais chacun a donné un autre prénom en premier.
— Attends, tu connais Juline et Thomas ? m’étonné-je.
J’avance encore d’un pas, jugeant qu’il n’a pas l’air bien dangereux. Mais je reste encore sur mes gardes, avec la clé dans mes mains, prête à lui planter dans le torse s’il tente quoi que ce soit. On n’est jamais à l’abris…
— Je suis un pote de Thomas, finit-il par dire.
— Et Juline est ma meilleure amie.
Nous nous dévisageons et je fronce les sourcils.
— Et du coup… Qu’est-ce que tu fais ici ?
Il hésite une seconde, puis prend la parole :
— Thomas m’a dit que la maison était libre pour que je m’y installe… Enfin c’est un peu en dernière minute.
— Alors pour ta gouverne, moi ça fait des semaines que ma présence est prévue et Juline m’a assurée que je serai tranquille chez elle.
— Thomas ne m’a rien précisé quant à ta présence hier…
— Je suis arrivée hier matin, juste avant qu’ils partent ! Tu serais pas en train de me mentir, par hasard ?
— Oh non, j’oserais pas, ironise-t-il. Surtout pas devant une nana qui tient une clé fermement dans sa main, prête à me sauter dessus.
Il rit. Il se fout de ma gueule, en fait !
— T’es sérieux, là ? persisté-je.
— Absolument, mademoiselle. On peut demander à Thomas, attends, je vais l’appeler !
— Non pas la peine, je vais appeler Juline, tu vas voir, tu vas vite rentrer d’où tu viens !
Il émet un mouvement de recul.
— Eh bah, tant de méchanceté dans ce petit corps !
— Mais je te permets pas ! m’offusé-que en dégainant mon téléphone à la recherche du numéro de ma meilleure amie.
— Il est sur répondeur, déclare le mec en face de moi dont je ne connais même pas le nom.
— Tiens, comme par hasard !
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