Fyctia
Chapitre 33 - Faye
Il y a parfois des choses qui ne s’expliquent pas…
J’étais tranquillement en train de discuter avec un Henry un trader de Wall Street, gentil quoi qu’un peu direct quand il a aperçu quelqu’un à qui il devait absolument parler. Quelques minutes après ça, ma sœur et ses amies me sont tombés dessus arrivant de nulle part. C’est comme si elles avaient attendues toute la soirée que je me retrouve seule pour pouvoir attaquer. Elle a commencé doucement en se moquant du fait que je soit venue toute seule à cette soirée, en informant ses copines que j’avais toujours était incapable de me trouver un cavalier et que les rares fois où c’était le cas, je n’arrivais jamais à les garder bien longtemps. Ce qui pouvait ressembler à une banale anecdote n’était rien de plus qu’une énième humiliation publique de la part de Madi.
Puis c’est aller crescendo.
— Je t’en prie Faye à l’avenir choisi, une robe à ta taille, c’est gênant de voir toute ta graisse débordée Maman aurait honte si elle pouvait voir ça !
Son sourire cruel ne m’échappe pas ni même tous les regards de ses amies détaillants mon corps avec dégoût sans la moindre gêne.
— Garett, comment allez-vous vous ? Dit soudainement Madi d’une voix douce.
Mon sang ne fit qu’un tour quand je compris qu’il se trouvait derrière moi et qu’il avait sûrement entendu ce qui venait d’être dit.
— C’est Monsieur Graham pour vous. Dit-il fermement, jetant ainsi un froid. Tout en posant une main sur mon épaule couverte.
Mais ma cadette comme à son habitude trouva une façon de détourner le malaise instauré. Elle rit comme s’il avait dit la chose la plus drôle du monde pourtant son ton ne présentait aucun humour. Kara et Nate arrivèrent à ce moment-là.
— Allons, nous sommes presque de la même famille après tout ! Dit-elle en balayant l’air d’une main accompagnée d’un sourire innocent.
Ma cousine comprit tout de suite qu’il se passait quelque chose. Nate aussi.
— Je ne crois pas non. Répliqua Garett sèchement.
Quand j’aperçus Ezra derrière se diriger vers nous. Aussitôt, je ressentis un soulagement indescriptible. Madi regarda par-dessus son épaule et un sourire mauvais trônait sur son visage et déclara en même temps qu’elle posa la main sur son torse :
— Oh, tu es là chéri !
J’eus l’impression que tout mon sang venait de quitter mon corps.
Est-ce que j’avais bien entendu ? Ma tête tournée alors que je n’avais bu aucun verre d’alcool. Peut-être était-ce juste une hallucination ?
— Je t’ai cherché partout, mais tu semblais occupé, ronronnas t’elle en se collant davantage à lui.
Je crus vomir à ce moment-là.
— Est-ce que tout va bien ? Déclara-t-il en me regardant droit dans les yeux sans prêter attention à ce qu’elle venait de lui dire.
J’avais l’impression que cette immense salle de réception était en train de se rétrécir comme dans un mauvais cauchemar !
— Clochette ? Tenter une nouvelle fois Ezra.
Mon regard passe de lui à Madi. De Madi à lui et cette fois, je compris qu’il ne s’agissait pas d’une hallucination, mais bien de la réalité ! Elle me lançait un regard plein de haine tandis que le sien paraissait réellement inquiet. Comme je ne réponds toujours pas, il tente de faire un pas vers moi, sans le contrôler, j’en avait fait un en arrière en butant contre le torse ferme de Garett qui me retint, contre lui. Ezra froncer les sourcils et semblait blessé par mon geste. Mais c’était trop pour moi tout ça me donnait l’impression d’être asphyxiée. Mes yeux tombèrent rapidement vers ses mains qui tremblaient et qui tenaient une assiette. Madi vint me donner le coup de grâce quand elle dit :
— Attention mon chéri, tu devrais cacher ton assiette ou ma sœur risque de tout engloutir avant que tu n’ait le temps de comprendre ce qui t’arrive !
Ses copines gloussèrent comme des hyènes. Ezra s’immobilisa les yeux grands ouverts. Son regard passa de moi à Madi plusieurs fois dans ce qui semblait être de l’incompréhension. Et s’en fut plus que ce que je ne pouvais supporter. Me faire humilier par ma sœur lorsque j’étais seule était une chose, mais devant des gens qui comptaient pour moi était bien plus dur à encaisser.
Humilier et honteuse, je me détachais des bras de Garett pour me diriger vers la sortie, mais j’eus à peine le temps qu’on entoura mon poignet :
— Faye attend je…
— Lâche-moi Ezra, le coupais-je sèchement.
— Ne fais pas ça. Dit-il d’une voix presque brisée.
J’étais sur le point de m’effondrer rongé par la honte et la colère, mais il était hors de question que je craque devant eux ! Je t’irais d’un mouvement sec mon bras et déclarer froidement :
— Je t’ai dit de me lâcher !
Avant de lui tourner le dos. Je le vis du coin de l’œil amorcé un pas vers moi, mais il avait vite était bloqué par le corps de Garett.
En regardant rapidement en arrière, je vis Kara pleurer qui faisait de grands gestes en direction de Madi qui avait toujours ce sourire fière et mauvais aux lèvres tandis que les trois hommes semblaient être en pleine dispute sans remarquer que j’étais désormais loin d’eux tous. Je n’étais pas partie en courant inutile de montrer encore plus à quel point j’étais pathétique. Mais il fallait que je sorte et vite !
J’étouffais ici. Il fallait que je parte avant d’être privé d’air.
Le vent de la nuit m’insufflait assez d’air pour respirer à nouveau. Loin de tout le monde à l’abri des regards, je m’autorisais enfin à laisser couler ma peine. J’étais capable de défendre les autres alors pourquoi devenais-je toujours muette quand il s’agissait de Madi ou ma mère ?
Par ce qu’au fond, j’avais toujours gardé secrètement l’espoir qu’un jour, elles m’aimeraient…
La vue brouillée par mes larmes, j’avançais sans savoir où j’allais. Tout ce que je voulais, c’était fuir loin d’eux. Loin d’elle. Loin de lui…
Si j’avais compris une chose ce soir, c’est que le voir avec une autre m’avait fait bien plus mal que ce que j’aurais dû ressentir. Ezra était mon meilleur ami et pourtant la vision de lui et Madi me retourner l’estomac ! Je ne sais pas pourquoi, ni comment c’est arrivé. Mais c’était là…
C’est par une nuit sombre et étoilée que je compris que certaines choses arrivaient parfois sans qu’il n’y ait de raison logique. Que le cœur affrontait la raison. Que la crainte bataillait avec l’envie.
C’est dans un torrent de larmes que je compris qu’Ezra était de ces personnes qui vous font aimé tout et son contraire…
Mais quand j’ouvris les yeux, il était trop tard.
— FAAAYEE ! Hurle la voix d’Ezra qui vint déchirer l’air.
Mais il y a parfois des choses qui ne s’expliquent pas…
Comme Ezra qui court vers moi la peur implantée dans ses yeux.
Par ce qu’il y a parfois des choses qui ne s’expliquent pas…
Comme moi qui me retrouve en plein milieu de cette route. Les phares d’une voiture qui m’aveuglent. Puis le choc d’être percuté et sentir les lois de la gravité jouer férocement avec mon corps avant de s’écraser brutalement contre quelque chose de dure.
La mort n’est pas une fin en soit. Mais peut-être le début de tout…
161 commentaires
User328367
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Il y a 2 mois
Carine 🌹
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Il y a 10 mois
Nynael
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Il y a un an
-MlleGabrielle-
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Il y a un an
-MlleGabrielle-
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Il y a un an
Nanouad
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Il y a un an
missfrench
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Il y a un an
ghaniam76
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Il y a un an
Ardeine
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Il y a un an
Nanouad
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Il y a un an