Fyctia
Chapitre 30 - Ezra
— C’est tout ce que tu as retenu ! Tu es…
— Incroyable, beau et sexy, la coupais-je, je sais inutile de le répéter ça risque d’être gênant après sinon. Je fais le con, mais je n’aime pas la voir fâcher contre moi.
—Et non, je n’ai pas retenu que ça. He oui, je peux débarquer et exiger que tu arrêtes tout ce que tu es en train de faire pour moi.
Plus qu’à quelques centimètres d’elle maintenant. Son regard est toujours aussi orageux.
— Je suis ton boss, tu l’as oublié ? Lui soufflais-je un sourire en coin. Et ton meilleur ami.
Quelque chose change dans son visage et son ton devient indifférent :
— Oh, tu t’en souviens maintenant ?
Je suis désarmé par sa réaction.
— Où était ce meilleur ami durant cette dernière semaine ? Demande t’elle en s’installant sur la chaise de son bureau qui forme maintenant un mur entre nous.
— J’étais occupé, la nouvelle firme me prend du temps.
Bon, je mens peut-être un peu, mais ça, elle ne peux pas le savoir. N’est-ce pas ?
Un petit rire complètement hypocrite sort de ses belles lèvres :
— Ah oui ? J’avais pourtant l’impression que tu cherchais à me fuir moi. Déclare-t-elle sérieusement.
Ma respiration s’accélère un peu, mais je tente de ne rien montrer.
— Pourquoi est-ce que tu penses ça ?
Elle hausse les épaules.
— Je ne sais pas peut-être par ce qu’en temps normal, tu es plutôt du genre pot de colle alors que ces derniers jours, on pourrait facilement te confondre avec Casper le fantôme !
Un large sourire s’immisce sur mon visage.
— Est-ce ta façon de me dire que je t’ai manqué mon cœur ?
Elle fait semblant d’être occupée avec les papiers sur son bureau.
— Pas le moins du monde. Je constate simplement.
Je fais le tour pour la rejoindre et m’assoie à moitié sur son bureau.
— Dommage. Par ce que toi, tu m'as terriblement manqué ma fée !
Une lueur étrange traverse son visage et encore une fois elle me prend au dépourvu quand d’une petite voix elle demande :
— Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal Judy ?
J’ai l’impression qu’on broie ma cage thoracique. J’attrape sa chaise et je la fais glisser entre mes jambes devant moi.
— Tu n’a absolument rien fait mon cœur, prononçais-je d’une voix amène, je suis désolé d’avoir été trop occupé ces derniers temps, mais je te promets que tu n’y es pour rien. Le problème ça n’est pas elle, mais moi.
Aujourd’hui elle a les cheveux détachés et sa petite frange lui tombe un peu devant les yeux, je passe mes doigts dedans et dégage un peu de mèche pour mieux voir son visage.
— Tu es toujours très belle. Mais quand tu t’énerves t’es carrément trop sexy Clochette, déclarais-je en la regardant droit dans les yeux.
Je le vois sourire sans pouvoir se retenir. Elle lève les yeux au ciel et pose ses mains sur mon torse pour me faire reculer, mais je l’en empêche en attrapant ses poignets tout en ramenant une de ses mains vers ma bouche.
— Je ne t’ai pas dit bonjour comme un vrai gentleman aujourd’hui si Garett l’apprend, je suis foutu ! Laisse-moi rectifier le tir. Sans lui laisser le temps de répondre, je pose mes lèvres sur le dos de sa main. Bonjour Mademoiselle Clifford. Puis j’embrasse sa paume, vous êtes délicieusement ravissante aujourd’hui. Je tiens à ajouter que vous avez terriblement manqué à ma vie ces derniers jours. Et pour finir je pose un baiser à l’intérieur de son poignet.
Totalement inerte, elle ne bouge pas, mais la chair de poule qui parcourt sa peau ne m’échappe pas. Elle se racle la gorge et essaye de reprendre un peu de contenance, mais ses joues rouges la trahissent. Faye finit tout de même par réussir à se détacher de mon emprise, je ne l’en empêche pas. Soudain, une pensée me vient à l’esprit !
— Qui sera ton cavalier pour le Gala ?
— Isis et Tao j’imagine, dit-elle en haussant les épaules.
— Viens avec moi. Lançais-je sans vraiment réfléchir. Sois ma cavalière Clochette.
Le choc puis la surprise traversent son visage avant qu’elle ne se mette à rire.
— Certainement pas Judy !
Je grimace légèrement, je ne peux m’empêcher d’être un peu blessé par son refus direct.
— Pourquoi ?
— Tu me poses vraiment la question ? Fit-elle un sourcil haussé.
— Oui. Répliquais-je aussitôt.
Elle expire bruyamment.
— Par ce que tu es toi ! Je t’en prie Ezra réfléchi 5 min, tu veux ? Il y a aura tout le gratin New-Yorkais à ce gala sans compter les journalistes ! Et tu es le Saint Graal pour eux, il est hors de question que je finisse dans la presse à scandale en étant dépeinte comme ton énièmes conquêtes du soir ! C’est vrai que j’avais peut-être oublié cet aspect-là…
En règle générale, ça ne dérangeait jamais les femmes de m’accompagner à ce genre d’événement. Au contraire, elles cherchent, toute ça. Mais Clochette n’était pas elles.
Elle se tenait maintenant debout devant moi et déclara en me regardant droit dans les yeux :
— Ça n’est pas d'être à ton bras qui me pose problème. Mais la manière dont je serais vue et décrite après ça. Je n’appartiens pas à ton monde Judy et c’est mieux ainsi. Et puis c’est de ta faute ! Clame t’elle en me donnant un petit coup à l’épaule.
— Ma faute ? Demandais-je perdue.
— Tu n’avais pas qu’à être l’homme aussi beau et sexy que tu es ! Me lanças t’elle en me renvoyant mes propres mots.
Un rire grave s’échappa de moi, et nous rîmes ensemble à l’unisson.
Après ça, je l’avais laissé travailler et j’avais quitté son bureau. Une fois seul ses paroles tourner encore dans ma tête. Elle avait raison, même si j’aurais voulu l’avoir elle à mon bras, il était hors de question qu’on s’en prenne à elle ! Jamais je ne permettrais une chose pareille. C’est ce qui me poussa à prendre mon téléphone et composer ce numéro que je n’avais encore jamais utilisé depuis que je l’avais.
— Allô ?
— Bonjour, c’est Ezra, j’espère que je ne te dérange pas ?
— Oh, non pas du tout ! À vrai dire, j’avais perdu espoir que tu m’appelles un jour.
— Comme tu le vois, il n’y avait pas de raison. Bien sûr que si. Il y en a un tas !
La femme derrière le téléphone glousse et je sais qu’elle est heureuse d’entendre ça.
— As-tu quelque chose de prévu ce week-end ?
— Non. Absolument rien pourquoi ?
— Il y a un gala et j’ai besoin d’une cavalière. Est-ce que tu as envie de m’accompagner ?
— Oui ! Bien sûr ! Répondis t’elle tout excitée à l’autre bout du fil.
— Parfait je t’envoie tous les détails par message dans ce cas-là.
— J’ai hâte d’y être… Sa voix lente et suave ne laissait aucun doute sur ce qu’elle venait de dire.
Ce soir-là lors de notre rencontre, je n’avais pas pu me résigner à la ramener chez moi un vendredi soir, à peine à quelques mètres de celle avec qui j’aurais dû être. Je m’étais contenté de prendre son numéro et j’étais rentrer. Seul. Je ne pouvais pas avoir la femme que je voulais à mon bras, par ce que la protéger avait bien plus d’importance que tout le reste. Mais l’avoir elle, ça je pouvais me le permettre, je savais qu’elle serait plus que ravie de l’attention qu’on lui porterait pour ça.
C’est pour cette raison-là que j’avais pris la décision de faire de Madi ma cavalière.
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sol ronel
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Il y a un an
popelyne
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Il y a 2 ans
Aramou😉
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Il y a 2 ans
A.M.Riam
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François vanessa
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Nanouad
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Il y a 2 ans