Fyctia
Chapitre 24.2 - Faye
— Où allons-nous ?
— Au parc, j’ai promis à Ethan de lui apprendre à faire du roller.
Je tourne la tête vers l’homme qui est en train de conduire et je crois percevoir un petit sourire sur ses lèvres lorsqu’il se rend compte de mon air surpris.
— Qui a-t-il Faye ?
Je me racle un peu la gorge.
— Rien… C’est juste que j’ai du mal à t’imaginer faire ce genre de chose.
Le milliardaire rigole de bon cœur et je crois que je suis encore plus étonné d’entendre ce son provenir de lui. Est-ce qu’on peut être encore plus sexy simplement par ce qu’on rit ? C’est clairement le cas pour lui !
— Et que crois-tu que je fais en temps normal ?
Je ne sais pas, je te vois bien dans une pièce rouge à la Chritian Grey, ou dans un Donjon BDSM…
— Je ne sais pas, je t’imagine simplement être continuellement en train de travailler.
Un sourire qui atteint ses yeux me prouve que je n’ai pas totalement tort.
— En effet. Mais je sais également prendre du bon temps. Sa voix est grave et basse.
J’ai envie de me liquéfier sur place.
Je me racle à nouveau la gorge et du coin de l’œil, je vois que mon malaise l’amuse. Par chance pour moi, nous arrivons vite au parc. Ethan court comme un petit fou avec ses patins en main pendant que Hope est dans sa poussette en train de s’émerveiller face à la nature.
— Hope adore s’amuser dans l’herbe, me dit Garett pendant qu’il pousse la poussette, je me suis dit que le parc était le meilleur endroit pour faire plaisir à tout le monde.
Je me surprends à sourire tout en hochant la tête.
— C’est vrai. C’était une bonne idée, il n’y a qu’à voir le visage émerveillé de la petite et ne parlons même pas d’Ethan.
Je vois la tendresse dans ses yeux marron quand on parle des petits. Il ne partage peut-être pas le même sang qu’eux, mais je mets au défi quiconque de dire que ces enfants ne sont pas son neveu et sa nièce…
— Oncle Garett ! Oncle Garett ! Quand commence-t-on à faire du roller j’en peux plus d’attendre moi ! Hurle alors Ethan.
— Un peu de tenue jeune homme. Un gentleman ne hurle pas comme ça, n’oublie pas, tu dois avoir de la prestance…
— En toute circonstance ! Termine mon neveu.
— Parfait mon grand. Allez, viens enfiler tes patins que je puisse t’apprendre à devenir le meilleur sur ces roulettes.
Ethan est tellement excité qu’il oublie ce qu’il vient de prononcer et se remet à sautiller partout. Garett ne lui dit rien, il se contente de le regarder avec un sourire amusé. Une fois le petit équipé et protégé, ils s’en vont un peu plus loin pendant que j’installe une couverture et y dépose Hope. Après un moment les garçons reviennent, Ethan est tout heureux de savoir tenir debout sur des rollers.
Même s'il est tombé plusieurs fois, son oncle l’a poussé à toujours se relever et à ne pas abandonner. C’est donc tout fier de lui que mon filleul m’annonce savoir patiner. Il prend ensuite le relais avec sa petite sœur et s’amuse avec elle. Tandis que le grand corps de Garett se pose à côté de moi par terre sur la couverture.
Je n’arrive pas à croire qu’il soit aussi alaise de se tenir, à même le sol alors qu’il porte un costume de créateur qui vaut sûrement des milliers de dollars !
— À quoi est-ce que tu penses ? La voix du concerné me sort de mes pensées.
— À rien. Mentis-je.
— Faye… Son ton était un petit avertissement sur le fait qu’il voyait clair dans mon jeu.
— Ok, soufflais-je, je pensais au fait que ce soit presque improbable de te trouver ici assis par terre dans ton costume sur mesure.
Un petit sourire se dessine sur ses lèvres.
— Pourquoi ça ?
— Je ne sais pas, mais je ne suis pas sûr que quand les gens entendent le nom Garett Graham, ils s’imaginent que tu es aussi… Normal ?
Un rire de gorge s’échappe alors de lui.
— Et pourtant, je suis ce qu’il y a de plus normal comme tu peux le constater.
— Effectivement… C’est déstabilisant.
— Par ce que tous les PDG sont censés ne faire que des trucs de riches ? Demande t’il amusé.
— Un peu oui. Répondis-je en haussant les épaules.
— Eh bien, tu apprendras qu’avec moi, je suis capable de faire les deux, et que je ne passe pas mon temps au Country club comme tu sembles l’imaginer.
Je pouffe de rire avant de déclarer.
— Mais je suis sûr que tu as une carte d’adhérent !
Il me regarde de haut quelques secondes.
— Bien sûr, tout le monde en a une Faye.
Nous nous dévisageons avant d’exploser de rire ensemble. Je ne l’aurais jamais cru, mais Garett est bien plus accessible que ce que je pensais. Il est facile de parler avec lui, et même de rire.
— Parle-moi de toi, dit-il soudain l’air sérieux.
— Oh, il n’y a rien de bien intéressant, je hausse les épaules pendant que je réfléchis, j’ai 27 ans. J’ai fait mes études en France, j’avais besoin de quitter chez moi. Tu as rencontré ma sœur. Ma mère est son mentor alors je te laisse imaginer…
Je le vois froncer les sourcils.
— Tu ne t’entends pas avec ta famille ?
— Pas vraiment. J’ai toujours été le mouton de noir par ce que je ne souhaitais pas suivre les traces de ma mère et Madi est sortie exactement comme elle alors un fossé entre nous, c’est creuser.
— Et ton père ?
Je souffle bruyamment.
— Trop occupé avec son travail. Déclarais-je simplement.
— Je vois… Se contente-t-il de répondre, je connais ça. Mon père est pareil.
— Tu as des frères et sœurs ?
— Non, je suis fils unique. Mais j’ai des cousins qui sont comme mes frères. Et puis les Hariston aussi le sont. Dit-il avec force.
— Tu les connais depuis longtemps ?
Garett me regarde au coin de l’œil un rictus aux lèvres.
— Depuis que je suis petit. Nos pères étaient meilleurs amis et ne se sont jamais perdu de vue. J’ai grandi entre les Hariston et la Russie.
Son aveu me prend de court.
— La Russie ? Mais pourquoi ? Au son de ma voix, on pouvait parfaitement entendre l’étonnement.
— Ma mère est Russe. Dans sa famille, les liens du sang comptent plus que tout. Alors peu importe qu’elle avait épousé un riche homme d’affaires américain. Nous y retournions très souvent. C’est comme ça que ça fonctionne chez les Petrov.
Je fronçais rapidement les sourcils, ce nom me disait quelque chose pourtant, je n’arrivais pas à savoir d’où exactement…
— Je comprends, dis-je après plusieurs minutes de silence, enfin, je crois ?
Garett haussa un sourcil.
— Comme je te l’ai dit, je ne suis pas vraiment proche de ma famille. Mais j’imagine que pour une famille aussi soudée que la tienne, c’est normal.
— En effet. Se contente-t-il de répondre.
Un silence agréable s’immisce entre nous.
— Est-ce que la France te manque ?
Je tourne la tête vers lui.
— Un peu. Parfois…
— Est-ce que tu as envie d’y retourner ?
— Non. J’aime la France, mais retrouver Kara et les enfants m’a fait comprendre à quel point ils me manquaient énormément. Et puis je suis bien à H.D. Corp, je me sens bien ici.
— Tant mieux. Je ne suis pas sûr que ta cousine te laisse repartir un jour de toute façon.
Je rigole face à ce qu’il vient de dire, même si je sais qu’il n’a pas tort…
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