GaelleChap Drive & Survive Chapitre 19.2

Chapitre 19.2

Je travaille sans m’arrêter pendant deux bonnes heures. Les deux protagonistes vont enfin passer à l’acte, je suis en train de lire la scène, il fait chaud ou c’est moi qui ai chaud ? Je crois qu’Ella a raison… Je devrais peut-être recommencer à vivre dans la réalité. Pratiquement deux ans sans vie sexuelle et me voilà en train de fantasmer sur du sexe fictif…


— Cette scène est surréaliste. On ne peut décemment pas faire ça dans la vraie vie.


Je sursaute, tellement prise dans l’histoire que je n’ai même pas entendu Alex rentrer.


— Tu m’as fait peur, je dis la main sur le cœur.

— Désolé, marmonne-t-il. Mais revenons-en à ça ! continue-t-il en montrant mon écran. Cette position n’est pas réelle !

— Bien sûr qu’elle est réelle ! Le missionnaire n’est pas la seule position, je l’informe.

— Crois-moi Ivy Jolie, je sais très bien que ce n’est pas la seule, susurre-t-il à mon oreille.


Il est tellement près de mon oreille que des frissons remontent le long de ma colonne vertébrale. Est-ce que la température est encore montée ?


— Après si tu veux, je peux te montrer que celle-ci est irréalisable, continue-t-il.


Ok, il se passe quoi là ?


— Qui peut tenir la tête à l’envers, à la force de ses poignets ? Vraiment je t’assure que ce n’est pas possible !

— Ok ! Je vais te montrer que c’est possible ! je déclare en poussant la chaise pour me lever.


Son sourcil relevé et sa mine perplexe, m’indique qu’il ne s’attendait pas à ça. Très franchement moi non plus. Je ne sais pas pourquoi je veux lui prouver qu’il a tort ! Mon esprit de contradiction très certainement ! Je le prends par la main et l’attire à l’intérieur, pousse la table basse et lui ordonne de monter sur le canapé. Il s’exécute sans broncher et moi… Je ne suis plus vraiment sûre de vouloir prouver quoi que ce soit. Mais je n’abandonnerai pas ! Alors me voilà à ma troisième tentative de poirier.


— Faut déjà réussir à faire un poirier, me nargue-t-il un sourire en coin.

— Est-ce que tu pourrais m’aider ? Genre en me tenant les jambes ! Dans cette scène elle ne tient certainement pas en équilibre !

— Admets que tu as tort ! dit-il simplement les bras croisés.


Je ne l’écoute pas et essaie une dernière tentative. Miracle, j’ai enfin réussi ! Pas le temps de crier victoire ou demander à Alex de me tenir, que je vacille sur mes bras et retombe sur le dos. Le tapis amortie ma chute.


— Bon ok ! Ce n’est peut-être vraiment réalisable, j’avoue vaincue. Mais ce qui compte dans les livres c’est l’imagination, j’ajoute de mauvaise foi.

— Tout ce que tu as réussi à faire, c’est te faire mal, déclare-t-il en me tendant la main pour m’aider à me relever.


Je repousse sa main et me relève toute seule, vexée comme un pou ! Je retourne m’assoir sur la terrasse et reprend ma traduction là où je l’ai laissé.


— On a parié quoi déjà ? questionne Alex en s’installant face à moi.

— Rien du tout, je marmonne.

— Je trouverai, ne t’en fait pas.

— Ce qui m’inquiète surtout c’est ce que tu vas bien pouvoir trouver !


Son sourire narquois me nargue. Et moi, je m’attends au pire.


— Tu as faim ? change-t-il de sujet.

— C’est toi qui fais à manger ? je grimace.

— Non le voisin. Evidemment que c’est moi ! Des pâtes ça te va ? Mon frigo est vide.


Après le repas gastronomique, proposé par mon hôte, nous nous installons sur les bains de soleil. La chaleur en cette soirée d’été ne veut pas tomber. Le ciel est dégagé et j’observe les étoiles, à la recherche de la plus brillante, comme d’habitude. Après quelques minutes de silence, je tourne la tête vers Alex, histoire de vérifier qu’il ne s’est pas endormi. Ses yeux sont bien ouverts et son regard est fixé vers le ciel. Il se met à fredonner « A Sky Full of Stars » de Coldplay. Il finit par tourner la tête vers moi, et sourit lorsqu’il découvre mon regarde braqué sur lui.


— C’est quoi la chanson qui résumerait ta vie en ce moment ?


Et le voilà qui recommence.


— Il me semble que j’ai déjà répondu à cette question à Montreal.

— Je sais, mais les chansons évoluent, comme notre vie.

— La tienne c’est quoi ?

— « Starved » de Zach Bryan.

— Mélancolique Alexander ?


Il ne répond rien, mais son regard en dit bien assez. Cette chanson parle d’une relation vouée à l’échec, malgré le fait qu’ils s’aiment. Il faut se rendre à l’évidence, parfois l’amour ne suffit pas.

— Tu n’as pas répondu à la question, me rappelle-t-il.


— « Another Love » de Tom Odell.


Je vois dans ses yeux, qu’il ne s’attendait pas à cette chanson. Mais un sourire en coin apparait sur son visage, j’avais oublié à quel point il était facile de tomber sous son charme. Bien plus facile que de le détester.


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