Fyctia

EMY

Quelle histoire ce chat... on aura bien rit! Pour remercier le frère de Camillia, j'ai proposé un restaurant ce week-end. Malgré que l'on se connait depuis des années, c'est la première fois que je le rencontre. Il m'a parut assez sympathique, et son collègue un premier abord froid, mais je pense finalement qu'il est plutôt timide. Et puis j'ai l'impression qu'il a tapait dans l'oeil de Sofia. Obligé, je m'arrangerais pour qu'ils soient côte à côte à table.

Je clôture la caisse, remercie la dernière agent d'entretien qui quitte la boutique, et m'assure que tout soit bien éteint avant de quitter l'institut.

Je monte dans ma belle Suzuki Swift, et monte le son, un petit coup de Céline Dion me fera le plus grand bien.

-J'irai où tu iras, Ouhh ouh ouh ouuuuh, mon pays sera toi....

Libération du stress de la journée, je parcours les 5 petites minutes qui me sépare du centre. J'arrive chez moi un appartement en duplex avec terrasse sur la toiture qui m'offre une vue imprenable sur la vallée et surtout la mer Méditerranée. Après mettre déshabillé, je troque ma tenue du jour contre un grand tee shirt blanc qui laisse mon épaule dénudée et dévoile en transparence ma poitrine et ma petite culotte en dentelle noire.

Après avoir siroté mon verre de Sauvignon au soleil couchant sur les vignes, je me dirige vers la cuisine, me préparer un petit sandwich au jambon beurre, un classique et j'allume la télé.

Il lui prend la bouche avec ardeur et fermeté. Des gémissements de plaisir émanent alors de leurs fonds de gorge. Sa main lui caresse les cheveux et descends le long de sa colonne vertébrale, sa hanche puis empoigne sa fesse. De son autre main, il lui saisit le sein, puis l'autre. Corps contre corps, son sexe dur est plaqué contre son bas ventre. Leurs corps dénudés ne font plus qu'un lorsqu'il la retourna brutalement et la pénétra avec vigueur. S'en suit le mouvement de la valse de la baise. Je me caresse, le désir monte en moi, allongé dans mon canapé les yeux à moitié rivé sur la télé et fermé, je suce mon doigt, passe ma main sous mon tee-shirt, me caresse lentement le téton et termine ma course en frottant avec énergie mon clitoris. Je sens soudainement que je dois accélérer le mouvement encore et encore, quelques va et vient en moi et voilà l'orgasme qui me vient. Orteils crispés, jambes serrées l'une contre l'autre, tête basculé en arrière, je sens la chaleur me monter des orteils jusqu'aux bas-ventre... Quel soulagement... Je ressens immédiatement un bien-être, une détente absolue. Je continue d'une main plus légère ma caresse clitoridienne et continue mon beau film en même temps...

Faudra vraiment que je dise aux filles de regarder, il est super. Et puis l'acteur est une bombe.

Je me saisi de mon portable. Retour à la réalité, 3 appels manqués... 1 de Julian, et 2 d'Ofée

-Rho... il va me fiche la paix celui là...

J'appuie immédiatement sur le nom d'Ofée pour la rappeler.

OFÉE

Putain, pourquoi elle ne me réponds pas?

Je suis morte de trouille.

Il m'a demandé si j'avais une cigarette...

-Mais je suis en train de courir pauvre con, de où j'aurais des clopes?

Bien sûr qu'il n'a pas apprécié ma réponse. Mon franc parlé aura encore eu raison de moi.

Du coup, j'ai eu droit à des jolies noms d'oiseaux, qu'il allait se venger et qu'il me retrouvera tôt ou tard. Et là, il me suit!

Je suis à bout de force, j'ai l'impression de courir au ralenti, la chaleur étouffante de cette fin de journée m'épuise. Emy au secours!!!

-Emy, faut que tu viennes me chercher je flippe grave. Dis-je en chuchotant tout essoufflé.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive? Tu es où?

-Je suis sur le petit chemin en haut des vignes, près de la route 124, y'a un gars trop chelou, il me suit...

Il est assez proche pour que je devine qu'il me suit, surtout qu'il me gueule encore dessus, mais assez loin pour qu'il n'entend pas ce que je dis.

-J'arrive, reste en ligne, parle moi...

Je continue d'avancer coûte que coûte, Emy est la plus proche du lieu où je me trouve, je sais qu'elle sera là d'une minute à l'autre.

-Je ne vois pas où il est... il passe à travers les vignes, il me fait peur, je me dis qu'il va surgir de je ne sais où!

-T'inquiète pas m'chérie je suis bientôt là...

Je vois la petite voiture blanche d'Emy au loin. Ma sauveuse.

Je lui fais signe, elle roule à vive allure et lorsqu'elle arrive à ma hauteur, elle freine si brutalement qu'elle dérape sur les cailloux du bord de la chaussée.

-Allé monte! Il est où le gars? Tu vas bien?

Avec sa rapidité et son énergie légendaire, elle me pose un tas de questions mais j'ai du mal à lui répondre je me sens sonné. Je pleure. Ça me réconforte de me sentir en sécurité, et en même temps je relâche la pression.

-Je suis tellement désolé de t'avoir embêter.

Je lâche enfin quelques mots...

-Arrête n'importe quoi.

Je lui explique enfin ce qu'il s'est passé. Elle m'engueule d'avoir remballé le gars et puis arrivé chez elle, elle m'ordonne de descendre de la voiture.

-je suis sûre tu fais encore du sport sans avoir mangé?

Et oui, elle me connait si bien. J'essaie de me faire violence pour rentrer à nouveau dans ma petite robe favorite taille 36... Je ne suis pas grosse mais je voudrais perdre ce petit ventre qui stocke la graisse au fils des années. Oui je n'ai plus 20 ans, mais quand même, on peut être trentenaire est bien dans sa peau?!

Après mettre douché, je retrouve Emy sur la terrasse, elle m'a préparé une assiette de pâte, simple et efficace. Je n'ai pas souhaité rentrer chez moi. Je préfère ne pas être seule. La nuit étoilée me procure un bien-être. Les criquets sifflent à l'unisson, la légère brise fraîche me donne des frissons, l'odeur iodée me parvient enfin.

Je me prends soudainement un fou rire lorsque je réalise comment Emy est venu me chercher. Soutif au dessus de son tee-shirt blanc, des godasses différentes, une coiffe toute ébouriffée... Et puis je repense à son superbe dérapage presque contrôlé et je repars en fou rire. Elle n'a pas su résister à mon rire communicatif...

Un peu plus tard dans la soirée, Emy me tanne avec Mathias.

-Et alors, qu'est-ce qui s'est passé quand tu lui a montré notre labo? tu es resté bien longtemps seul avec lui...

Elle a le nez fin, pas facile de lui mentir...

-Bah rien, il m'a posé des questions sur les appareils de mélange et les produits qu'on utilisent...

Je me remémore un instant ses mots doux au téléphone, son regard malicieux rempli de désirs lorsqu'il me voit, le sourire qu'il me porte, le frôlement de nos mains lorsque nous traversions le couloir qui mène au laboratoire, le point que j'ai ressenti au ventre à ce moment là, le rapprochement de son corps vers le mien, sa main qui a caressé mon visage puis mes lèvres, et la douceur de son baiser. Putain la douceur de ses lèvres, le goûts mentholé de sa bouche...

-Ofée?

-Quoi?

-Je te disais qu'il était sexy et qu'il n'avait d'yeux que pour toi...

-Pfff tu es bête...

Emy se fou à rire, elle me connait tellement. J'aime la vie, le sexe, les hommes...