Emma_JamesS8 Dear Santa, Give Me A Boyfriend Chapitre 25. Nate (Partie 1)

Chapitre 25. Nate (Partie 1)

La Course Aux Jouets

Même jour.


Un nouveau soupir franchit mes lèvres dès que nous nous dirigeons vers une énième boutique de noël. Le vent fouette mon visage et la neige ne met pas longtemps à recouvrir le haut de mon manteau. Encore une fois, je regrette de ne pas avoir pensé aux gants. Maxine a proposé de me prêter sa deuxième paire. Malheureusement, mes mains ne rentraient qu’à moitié.


Bourton-on-the-water est une agréable petite ville, un peu vieillotte, je le conçois, mais cela lui ajoute du charme. Le temps s’est comme figé ici. Le mode de vie rural a persisté ici malgré la proximité de grandes villes aux alentours. Les maisons en vieilles pierres calcaire jaune me donnent l’impression de fouler les rues d’un autre temps. Une atmosphère étrange et inspirante flotte dans les airs. Bourton pourrait aisément servir de décor pour une série médiévale et fantasy, et même pour une comédie romantique de Noël dont raffole Maxine.


Instinctivement, mes yeux se posent sur la femme qui tient ma main. Un sourire étincelant n’a pas quitté ses lèvres depuis notre départ de la maison. Elle s’émerveille devant la moindre décoration de Noël et est attendrie dès qu’elle aperçoit un enfant jouer dans la neige.


J’essaie de voir à travers ses yeux cette magie de Noël dont elle ne cesse de parler. En vain. Seuls les visages tristes et épuisés de plusieurs passants me frappent en plein cœur. Pour certains, les fêtes de fin d’année ne font qu’accentuer la détresse et la solitude dans laquelle ils se trouvent. Je faisais partie d’eux il n’y a pas si longtemps…


— Tout va bien ? me demande Maxine, le front plissé.


Sa question me sort de mes pensées si précipitamment que je ne réponds que par monosyllabes.


— Mhhh.

— Je suis désolée de t’embarquer dans ça… Je sais que tu n’es pas très à l’aise avec ce genre de magasins…

— Ça fait partie du deal, soupiré-je.


Ma réplique lui fait lâcher ma main comme si je la brûlais tout à coup. Elle s’est même arrêtée. Ce n’était pas mon intention de la blesser. Parfois, les mots sortent de ma bouche sans que j’ai eu le temps de les peser. Ce maudit shopping me fout le cafard et j’en deviens con et presque méchant. Ça me rend malade de l’être avec elle alors que je désire tout le contraire.


Depuis hier, je ressens ce besoin viscéral de la protéger. Maxine passe son temps à prendre soin des autres et à leur faire plaisir sans que personne ne se soucie de son bien-être en retour. Et ça me met hors de moi ! Elle ne mérite pas d’être traitée de la sorte et encore moins d’être le dommage collatérale des disputes de sa sœur et sa belle-sœur.


Elle a chuté d’un pont, bon sang !


Et personne n’a été là pour elle.


Ce constat m’a mis dans une colère noire. Maxine aurait pu se faire très mal et tout ça à cause d’une stupide rivalité. Après ça, il est inimaginable pour moi de la laisser seule avec eux. Je crois que j’ai peur qu’ils finissent par vraiment l’abimer.


— Max, je suis désolé… Ce n’est pas ce que je voulais dire… Tu as raison, je ne suis pas à l’aise avec tout ça, avoué-je en désignant les illuminations qui nous entoure de toute part.

— Est-ce que tu veux qu’on aille…

— Oh, allons ici, propose May en se tournant vers nous. On trouve de tout dans ce magasin !

— Le rayon de bougies parfumées est incroyable, il faut absolument que vous preniez celle senteur pain d’épices, lui conseille Taylor.


La belle-sœur de Maxine se saisit du bras de May et l’entraîne à l’intérieur de la boutique à la façade ancienne et un tantinet rustique. Tous suivent la matriarche (dictatrice) des McFayden plus ou moins avec enthousiasme. Pendant le déjeuner, May a décrété qu’une séance shopping serait bénéfique pour toute la famille. Elle espère que les tensions entre April et Taylor se sont dissipées depuis la mise au point hier soir. Je ne serais pas étonné que cette sortie serve de test avant l’épreuve du concours en fin de journée.


Maxine patiente, ses yeux naviguant entre le magasin et moi. Je sens qu’elle meure d’envie de les suivre. Et moi, je ne veux pas que son sourire se fane. Il est bien le seul qui parvient à rendre cette période plus supportable.


— Ça va aller, Maxine, la rassuré-je. Je peux survivre à une boutique de plus…


Elle sonde mon visage quelques secondes comme si elle cherchait à déceler l’arnaque. Elle ne se fait pas encore à mon côté conciliant. A sa décharge, elle ne l’a vu que très peu de fois.


Dès notre entrée dans le magasin, je me sens oppressée par le monde présent. Est-ce qu’ils se sont tous donnés le mot pour venir ici ? En même temps, le village ne regorge pas une quantité illimitée d’activités. Je suppose qu’arpenter les commerces des alentours est la principale occupation. Plusieurs enfants courent à travers les allées et manquent de bousculer quelques clients, sous le regard impuissant et résigné de leurs parents. Des hommes, des femmes, des jeunes, moins jeunes, se ruent sur des articles soldés désireux de conclure la meilleure affaire. Ils ne regardent même pas ce qu’ils achètent. C’en est affligeant de débilité !


Est-ce cela Noël ? Cette abondance de mauvais comportement combinée à une surconsommation abusive ?


Un petit coin, pas loin des caisses, a été aménagé pour prendre une photo avec le père Noël sur son trône rouge. La pancarte affichée au début de la file d’attente m’arrache un sourire amer « Ho-Ho-Ho, Approchez et venez prendre en photo avec le vrai père Noël. Si vous n’êtes pas timide, demandez-lui d’exaucer vos vœux les plus chers… ». Dommage que ce privilège coûte aussi cher. Le prix n’a pas l’air de refroidir les gens puisque la queue s’étend presque jusqu’à l’entrée.


Pauvres gosses, le retour à la réalité risque de faire mal le jour où ils sauront que le père Noël n’est qu’une invention stupide et cruelle.


— Nom d’une pipe en bois scintillant, à quel moment les prix des jouets ont augmenté à ce point ? s’indigne Tabitha. Je veux juste acheter une poupée, pas m’endetter sur 10 ans !


Un léger rire s’échappe de ma gorge.


— Pourquoi voudrais-tu acheter une poupée ? interroge Maxine.

— Pour m’essayer au vaudou pardi, rétorque Tabitha comme si c’était logique.


Maxine roule des yeux et s’empare de ma main.


— Je vais en prendre une à April pour Noël, elle va adorer !


Tabitha fourre deux poupées dans son caddie et continue son chemin en sifflotant. Visiblement, elle ne se préoccupe plus du prix. Mes yeux scandent à nouveau la boutique. Je n’ai aucune idée de par où commencer. Tous ces objets en rapport avec les fêtes me donnent le tournis.


— Pourquoi ai-je l’impression que tu n’as jamais mis les pieds dans ce genre de jouets avant aujourd’hui ?

— Peut-être parce que ce n’est pas qu’une impression, rétorqué-je.

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5 commentaires

ambre_revant

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Il y a 5 mois

Je crois que j'ai lu deux fois le même chapitre mais que ce n'était pas la même chose : la première fois, ils étaient dans un magasin de jouets avec des guirlandes entre les colonnes et des nutcrackers ; la deuxième, ils discutent avant d'entrer dans une boutique de bougies qui se transforme subitement en magasin de jouets. Je me demande s'il n'y a pas eu un méli-mélo entre les scènes.

Emma_JamesS8

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Il y a 5 mois

Non non, je l'ai réécrit c'est pour ça, il ne me convenait pas mdr

Ava Silvi

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Il y a 5 mois

Nate vient de baisser dans mon estime 😂! Les casse-noisettes sont l'une de mes passions 😍 Bravo à toi pour ce nouveau chapitre tout aussi passionnant que les autres ;)
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