Emma_JamesS8 Dear Santa, Give Me A Boyfriend Chapitre 29. Max (Partie 2)

Chapitre 29. Max (Partie 2)

— The Cursed se situe dans une époque médiévale et retrace l’histoire de plusieurs familles ennemis. Celle que l’on suit le plus est les Forxbraken, ils sont tous dotés du pouvoir des éléments et dirigent les cinq royaume de Eledor. Mais ils perdent leur puissance à cause d’un sort maléfique jeté par une entité noire. Emrys Forxbraken est l’héritière du trône, la dernière de sa lignée à pratiquer la magie. Malheureusement, elle ne peut combattre les forces du mal seule. Une alliance s’impose entre tous. Emrys se voit obligée d’épouser l’héritier de leur ennemis, Thoren Snorrison…


Nathaniel continue son résumé des livres, tome par tome. Je ne perds aucune miette et lui découvre des talents d’orateur que je ne soupçonnais pas. Sa façon de raconter me donne envie de plonger à corps perdu dans cette saga. Je comprends que la relation d’ennemis entre Emrys et Thoren évolue au fil des romans et qu’elle se transforme en une histoire d’amour épique qui fait rêver.


La gêne du début a disparu. Je me sens en confiance à ses côtés et je dois reconnaître que je pourrai rester ici toute la soirée voire la nuit si c’est pour l’écouter encore. Je n’ai aucun mal à comprendre qu’il apprécie cet auteur et surtout ce genre. C’est d’ailleurs assez rare qu’un homme admette que la romance est utile dans la littérature. Beaucoup la considère comme un sous-genre et ne traite pas ceux et celles qui en écrivent comme de vrais auteurs.


Quelle bande d’arriérés !


L’inspiration me saisit avec tant d’intensité que je me mets à dessiner sur ma tablette. Chaque parole de Nathaniel me permet de déceler avec certitude ce dont sera composé la couverture. Un fond noir comme le mal qui a gagné du terrain, une couronne d’or brisée, des larmes de sang versées par le héros et un arc de sureau qui représente le talent de l’héroïne. J’apporte les dernières touches finales ainsi que le nom de l’auteur et le titre, et prie de tout cœur que Barnes l’apprécie.


— Montre-moi, me demande Nathaniel une fois que j’ai terminé.


Je lui tends la tablette alors qu’une vague de stresse monte en moi. Mes yeux sont happés par les réactions de son visage. Je tente de repérer le moindre petit rictus mais il reste aussi figée qu’une statut.


Est-ce qu’il trouve ça nul ? Incohérent ? Sans intérêt ? Enfantin ?


Je porte mes ongles à mes lèvres, gagnée par ma foutue nervosité. Jamais je n’ai autant craint l’avis d’une personne. C’est ridicule parce que chaque travail que je réalise est envoyé à Nathaniel. Néanmoins là, c’est différent et je ne saurais expliquer pourquoi.


— C’est de l’excellent travail, me félicite-t-il. Tu as cette facilité à comprendre un roman et à le retranscrire qui me fascine. Sans parler de la finesse de tes dessins, ils sont sublimes !


Ses mots me coupent le souffle. Mon cœur s’emballe dans ma poitrine tandis qu’un tas de fourmillement naissent dans mon ventre. Lewis ne m’a jamais dit qu’il trouvait mon travail bon. Il le qualifiait de gribouillage sans intérêt. Ma famille non plus ne l’estime pas à sa juste valeur. Pour eux, ce n’est pas un vrai travail, juste une passion qui s’amenuisera au fil du temps.


Mais pas Nathaniel.


Son soutien me pousse à prendre confiance en moi et à ne plus servir de serpillère à tous ceux qui me manquent de respect.


— Vraiment ? Peut-être que je pourrais changer de…

— Il n’y a rien à changer, m’interrompt-il en déposant la tablette sur le bureau. Je t’assure qu’elle est parfaite ! J’aime beaucoup les écrits de David C. Reilly et crois-moi, la couverture est puissante, parlante et aussi épique que l’histoire.

— Merci.

— Tu ne devrais pas douter de ton talent, Maxine…


Un franc sourire naît sur mes lèvres et provoque le sien. Jamais je n’oublierai qu’il a pris de son temps pour me venir en aide malgré notre relation particulière. Il n’était pas obligé et l’a fait sans rien demander en retour.


Le temps est comme suspendu. Ses yeux se perdent sur ma bouche. Ou alors ce sont les miens. Aucun de nous ne parvient à les détourner. L’électricité qui crépite entre nous est réelle et de plus en plus intense. Mon cœur bat à une vitesse folle. Plus rien autour n’existe. Il n’y a que Nathaniel et mon envie de goûter à nouveau à ses lèvres. Son buste avance à peine. Mon corps se fige. Chacun de ses mouvements m’hypnotisent. Est-ce qu’il va m’embrasser ? Est-ce que j’en ai envie ?


Oui !


Un de ses doigts entortille une mèche de mes cheveux avec un demi sourire craquant. A cet instant, j’aimerais pouvoir lire dans ses pensées. Est-ce qu’il me trouve attirante ? Un homme comme lui doit avoir des tas de conquêtes, des femmes bien plus belles que moi. Pourtant, c’est moi qu’il regarde avec une intensité qui me brûle la peau. Sa bouche se suspend à quelques centimètres de la mienne. J’avale ma salive dans l’attente qu’il comble les derniers centimètres.


Mais au moment où ses lèvres effleurent les miennes, la sonnerie de son portable, jusque-là posé sur le bureau, retentit. La curiosité me pousse à regarder le nom qui s’affiche. Anwar. Nathaniel s’éloigne afin de se saisir de son smartphone. Il décline l’appel mais garde les yeux dessus. Un tumulte de sentiments s’empare de moi. Déception, surprise et désir s’entremêlent.


— Je dois y aller, annonce-t-il.


J’acquiesce, incapable de pouvoir prononcer le moindre mot. Notre presque baiser m’a bien trop bouleversé. Il était voulu et certainement pas un moyen de montrer à ma famille que nous sommes ensemble ou le résultat d’une potion boostant les hormones. Il a désiré m’embrasser. A-t-il une chance que je lui plaise autant qu’il me plait ?


— Dommage que je ne puisse pas profiter du programme de ta soirée…


Oh bon sang, est-ce qu’il veut me tuer ?


— Peut-être une autre fois, ajoute-t-il plus bas.


Nathaniel se lève de la chaise et reprend ses affaires. Je ne loupe rien de ses gestes, fascinée par sa façon d’enfiler son manteau noire. Avant de quitter l’office, il se tourne vers moi, le regard si intense que je me sens prendre feu.


— Bonne soirée, Maxine…

— Bonne soirée, Nathaniel, bafouillé-je presque.


Ma main se pose sur ma poitrine tentant de calmer les battements frénétiques de mon cœur et qui traduisent avec précision ce que je ressens à cet instant :


L’impatience de partager du temps avec l’homme qui me plait.

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10 commentaires

Marydusud

-

Il y a 4 mois

Vivement la suite ! 😍

Nyemia

-

Il y a 4 mois

Je n'ai qu'une chose à dire: j'adore et vivement la suite. Ça fait deux en fait, mais bon

Marion_B

-

Il y a 7 mois

chaud !!!
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