Emma_JamesS8 Dear Santa, Give Me A Boyfriend Chapitre 18. Max (Partie 1)

Chapitre 18. Max (Partie 1)

Elfe

6 décembre


  • [Chérie, soyez à l’heure vendredi soir Nathaniel et toi pour le spectacle de l’école de Tillie. S’il te plaît pas de drame avec Taylor. Je compte sur toi pour tenir ta sœur !]


Bon sang, elle me fatigue !


Ma mère ne loupe pas une occasion de me taper sur les nerfs avec Taylor et April. Elle estime que je suis responsable de ma sœur puisque je suis l’aînée. Ce n’est pas à moi de régler leur brouille. J’ai assez à faire avec ma propre vie chaotique. Malheureusement, je suis incapable de refuser et ça, ma mère le sait. De toute façon, même si Peter et Grey se sont réconciliés, je suis convaincue que ce nouveau week-end en famille finira encore dans les cris et les larmes.


D’ailleurs, je n’ai toujours pas annoncé à ma famille que Nathaniel ne sera pas présent ce week-end et qu’ils ne les verront plus jamais. Ma boule au ventre revient. A chaque fois que mes pensées me ramènent à lui, mon estomac se noue. Je regrette de m’être laissée berner à ce point. Parfois, la première impression reste la bonne.


Quoiqu’il en soit, je prétexterai à ma famille que Nathaniel avait trop de travail pour se libérer ou qu’il est en déplacement. Ils n’y verront que du feu. Puis la semaine d’après, je trouverai une autre excuse jusqu’à ce que je leur révèle que nous ne sommes plus ensemble. Evidemment, je lui donnerai le mauvais rôle. Pourquoi le ferais-je passer pour la victime alors qu’il a balancé des horreurs sur tous les membres de ma famille ?


Parce que tu vaux mieux que ça…


Les mots qu’il a employé à leur encontre ne quittent pas mon esprit. Je suis toujours aussi furieuse d’avoir été bernée. Tout le week-end, il a joué un rôle. L’homme bon et prévenant que j’ai pu voir en lui n’était qu’un leurre. Quoiqu’il en soit, je ne veux plus jamais avoir affaire à lui en dehors du travail. Là-bas, je n’ai pas vraiment le choix même si je parviens à l’éviter depuis hier. Nathaniel a bien tenté de présenter ses excuses. Je n’ai rien voulu entendre.


A quoi bon ? Il ne les pense même pas !



Le pire dans tout ça c’est que je ne parviens pas à enlever de mon esprit tout ce qui s’est passé entre nous. Sa façon de prendre soin de moi lorsque j’ai reçu le coude de ma sœur sur la joue ne cesse de me perturber. Son regard inquiet et sa douceur me reviennent en tête à chaque fois et ça m’agace un peu plus. Pourquoi a-t-il fallu qu’il se montre aussi irrespectueux envers ma famille ?


Peut-être que je ne digère pas cette histoire parce qu’il n’a pas totalement tort. Ou parce que je me suis laissée séduite par lui comme une idiote. J’ai aimé chacune de ses caresses, chacun de ses baisers et chacun de ses regards. Rien n’était vrai.


En même temps, c’est le principe lorsqu’on joue au faux couple !


— Tu ne m’écoutes pas, petit lutin, ricane ma tante.


Mes yeux se détachent de la neige au sol pour se planter dans ceux de Tabitha. Ma sœur, elle, se moque de mon inattention. Depuis que nous avons débuté notre promenade quotidienne dans Hyde Park toutes les trois, je ne parviens pas à suivre une conversation plus de trois minutes. Mes pensées sont toutes prises par mon maudit directeur artistique. Il ne quitte pas mon esprit et bordel, je ne comprends pas pourquoi !


Une fois par semaine, Tabitha, April et moi foulons l’herbe du parc afin de « purifier » nos âmes des énergies toxiques de la ville et de ceux qui nous entourent. Enfin c’est ce que dit ma tante. Pour ma part, j’aime juste partager un moment avec elle et ma sœur remplis de potins et de rires. Puis le parc à cette période de l’année n’est pas désagréable à contempler non plus.


Au moins, l’hiver nous évite de tomber sur des joggers sans aucune pudeur. Jamais je n’enlèverai de ma tête ce mec avec un short si serré que son érection était impossible à dissimuler. L’un des plus gros fou rire de mon existence.


Londres et toute son excentricité !


— Elle doit penser à son Nathaniel chéri, se moque April.


Elle m’adresse un clin d’œil complice qui me met mal à l’aise. Bien que ma sœur sache tout de mon histoire faux-couple, je ne l’ai pas tenu au courant des dernières péripéties. Il ne vaut mieux pas. Elle serait allée trouver Nathaniel pour lui arracher les yeux, voire pire. Personne ne manque de respect à notre famille.


— Je plaide coupable, mens-je tout sourires et surtout pour sauver les apparences.

— Tu m’étonnes qu’elle pense à lui ! Ce mec a un corps à se damner un saint, balance Tabitha. Je rêve encore de son torse nu et luisant…


Je roule des yeux. Il ne se passe pas un jour sans qu’elle évoque le corps de mon faux mec. Elle s’est tellement prise d’affection pour lui qu’elle le surnomme Tottles . Elle ne voit pas à quel point il n’est pas celui qu’elle croit. Non seulement, il n’éprouve rien pour moi mais il l’a manipulé avec sa belle gueule. Si elle savait ce qu’il pense d’elle, elle ne le protégerait pas autant. Malheureusement, je préfère ne rien lui dire de peur de la blesser. Ou peut-être parce que j’ai honte.


— L’univers a bien fait les choses avec vous deux, commence Tabitha. Il vous a mis deux hommes charmants sur votre chemin et il ne se trompe jamais, croyez-moi !


Je n’en suis pas si sûre…


April pouffe de rire tandis que je sens la culpabilité me saisir. Malgré le froid glacial extérieur, je sens une chaleur désagréable s’emparer de moi au point d’avoir envie de retirer tous mes vêtements. Je préfère ne pas commenter et laisse April évoquer sa relation avec Grey qui connait quelques tumultes à cause de Taylor. Notre belle-sœur refuse d’accepter leur relation et cela pèse dans leur couple. Je n’aime pas savoir ma sœur triste. J’espère de tout cœur qu’elle et Grey réussiront à passer au-delà des caprices de Taylor.


— Vous les jeunes, vous vous prenez bien la tête pour des futilités, commente Tabitha. L’amour ne devrait pas être aussi compliquée. Qu’est-ce qu’on se fiche que ce soit le frère du meilleur ami, de la belle-sœur, ou pire de son sexe et de son statut social. Quand on aime, on ne se prive pas. Quand on aime, on se préoccupe pas des qu’en dira-t-on ! Tu devrais retrouver ton homme, Api, et lui dire que tu l’aimes. Finissez au pieu pour enlever toutes ces tensions et tu verras que tout ira mieux ! Une bonne partie de jambes en l’air arrange tout, croyez-moi.


Et comment fait-on lorsqu’on ne couche pas avec le prétendu petit ami ?


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