Emma_JamesS8 Dear Santa, Give Me A Boyfriend Chapitre 17. Nate (Partie 2)

Chapitre 17. Nate (Partie 2)

Au déjeuner, je rejoins Jace dans la brasserie à la cuisine française au bout de la rue. Je me rends à cet endroit aussi souvent que je le peux. L’ambiance et la cuisine à la bonne franquette me rappellent les années que j’ai passé dans le Sud de la France même si je n’y ai jamais trouvé ma place. Ici, je me sens moi-même sûrement parce que je laisse la fausseté de ce qui m’entoure à la porte. Le patron est un mec cool qui ne se prend pas la tête. Il se fout des chiffres et ne désire que cuisiner de bons plats. En fait, il me fait penser à cette chère Magdalena, la voisine italienne des Duverneuil.


— Je ne sais pas si c’est à cause des fêtes de fin d’années qui approchent ou autre chose mais je ne supporte plus mes auteurs, se plaint Jace. Ils en demandent toujours trop et ne comprennent pas que j’ai déjà un tas d’autres textes à traiter. San compter la pression que me met Barnes Senior à trouver la nouvelle pépite du genre Romantasy puisque la nouvelle mode est aux vampires et sorcières, dieux grecques et j’en passe !


Je pouffe de rire. Jace n’est pas un grand fan de ce genre de littérature. Le thème de la romantasy l’ennuie. Il prétend lire des centaines de romans identiques. Je pense qu’il exagère. Personne n’avait prévu un succès comme celui de Fourth Wing de Rebecca Yarros.


— Je suis persuadé qu’un texte sortira du lot. La romantasy est à la mode jusqu’à ce qu’un autre genre prenne le dessus. Il n’y a que la romance qui persiste sur la longévité et encore un tas de dérivés sont nés. Regarde la Dark Romance, ça a été un raz-de-marée dans l’édition…

— Crois-moi, je cherche encore pourquoi ces livres plaisent autant…


Une nouvelle fois, je ricane. Jace n’arrive pas à comprendre pourquoi les lecteurs et lectrices aiment autant ces romances sombres. La violence qui se trouvent dedans le dépasse. Pour ma part, je trouve ce genre assez intéressant tant qu’il ne dépasse pas mes limites. Le monde littéraire est assez vaste pour accueillir tout un tas de thème.


Pendant une bonne partie du repas, nous parlons travail ainsi que de notre vie privée, enfin surtout celle de Jace. Il me raconte sa dernière aventure avec une nana qui bosse dans les bureaux d’évènementiels aux étages en dessous des nôtres. Il croyait que leur nuit ensemble s’était bien passé. Cependant, à son réveil, elle avait déjà fui son appartement. Depuis, elle refuse ses appels, ce qui, évidemment, il ne comprend pas. Je ne devrais pas me moquer or c’est assez rare de le voir galérer avec une femme.


Ce déjeuner à écouter les péripéties de mon ami me permet de me vider la tête. Rosie serait heureuse de savoir que je ne suis pas aussi solitaire qu’elle le pense bien que je ne me sois pas réellement confié.


Il ne faut pas trop m’en demandais non plus !


— Alors ce week-end fake dating avec la petite graphiste ? m’interroge Jace après avoir bu une gorgée de son thé apporté quelques minutes plus tôt.


Son petit ton moqueur ne m’échappe pas. Depuis que je lui ai raconté le deal que j’avais passé avec Maxine pour qu’elle m’apporte son aide sur le Festival Barnes, il ne se prive pas de me taquiner.


Mes mains desserrent ma cravate tandis que je me laisse choir contre le dossier de la chaise.


— Epuisant !

— Oh arrête, je suis sûre que ça n’a pas été difficile pour toi de jouer les couples avec McFayden, elle est plutôt canon !


S’il savait à quel point elle l’est…


Non effectivement. Le souvenir de nos lèvres scellés et nos corps à moitié nus et mouillés ne quitte pas mon esprit. Au contraire. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de me soulager plusieurs fois pour qu’il disparaisse. En vain. La silhouette de Maxine simplement recouverte d’une brassière et d’une culotte est devenue mon image préférée. Je ne savais pas qu’elle cachait un aussi beau corps. Tout comme je ne me doutais pas qu’elle était aussi… Intéressante.


— Ce n’est pas de jouer les couples avec elle qui m’a épuisé mais sa famille…

— Qu’est-ce qui ne va pas avec la famille de McFayden ?


Jace se saisit de sa tasse de thé fumante et avale une légère gorgée, son attention rivée à mes lèvres. Sa curiosité n’a aucune limite.


— Ils sont tous complètement tarés, lâché-je sans tact. La grande tante s’est certainement échappé de Poudlard ou doit vite retourner à l’asile là où est sa place.


Mon meilleur pote manque de recracher son thé. Il faut dire que je n’y suis pas allé en douceur.


— Le père se laisse bouffer par sa femme et se permet de juger sans connaître. La sœur est une pseudo rebelle qui aime provoquer sa famille. Son frère est un canard qui ne voit pas que sa femme est une vraie garce manipulatrice et qu’elle déteste sa famille. Quant à sa mère, elle est obsédée par Noël et par l’image de sa famille au point qu’elle ne se rend même pas compte de sa toxicité !

— Ok, je vois le délire…


Mon laïus me fait un bien fou. Je gardais tout ça pour moi depuis le début du week-end et avais un grand besoin de vider mon sac à quelqu’un avant de devenir fou.


— Ce n’est qu’une première approche, tente de relativiser Jace. Tu ne les connais pas encore bien…

— Je n’ai pas besoin de plus de temps pour les cerner, crois-moi. Tu les verrais. Ils seraient parfait pour un documentaire sur le thème des « barjots de Noël », continué-je. Ils sont tous si intrusifs et hypocrites entre eux. Ils sont bien loin d’être aussi parfaits qu’ils veulent le faire croire. C’est même tout le contraire. J’ai eu envie de fuir une bonne centaine de fois mais je suis persuadée que sa mère serait revenue me chercher jusqu’ici pour son stupide concours de Noël. D’ailleurs, je peux affirmer qu’il s’agit du pire truc au monde ! Je ne suis même pas sûre de survivre à un autre week-end…


Les yeux de Jace s’arrondissent tandis que sa bouche s’ouvre et se ferme plusieurs fois. Il fixe un point derrière moi qui m’oblige à me retourner. Je perds mes mots lorsque je croise le regard attristé et à la fois fou de colère de ma fausse petite amie. Aucun doute possible, elle a tout entendu.

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3 commentaires

Supermissy

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Il y a 7 mois

La pauvre :-( Mais je suis sûre qu'il va se faire pardonner ;-)
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