Breti, je trouve amusant que nous soyons binômes , car nos textes, au delà de leur sujet très différent, ont des points communs : le choix du récit au passé, la choix d'avoir une narration à la troisième personne et non à la première (j'avoue que les récits à la première personne sont systématiques et pas toujours justifiés), le choix de parachuter un personnage dans un univers inconnu qui fait la faire évoluer. Ton style est très agréable, fluide et le vocabulaire ciselé. J'aime tes descriptions et la manière dont tu développes tes personnages, avec psychologie. J'aime beaucoup la découverte de cet univers du Cognac (que visiblement tu connais bien) et le choc des cultures ville / campagne. L'enjeu de l'héritage est fort cependant je me demande dans quelle mesure le propriétaire peut léguer son domaine alors qu'il a un héritier (le fils disparu ?ou alors je n'ai pas tout compris) et quand elle ouvre la lettre du notaire au bureau, c'est pas clair... J'aime aussi le contraste entre la chaleur humaine du vignoble et la froideur de ses relations avec son père. Très bien vu. Seul bémol : je trouve qu'on apprend tout de suite pourquoi elle ne veut pas s'engager avec qui ou quoi que ce soit, peut être que cela devrait arriver un peu plus tard, comme une révélation de plus. Autre chose : certains dialogues sont trop littéraires pour être justes notamment quand Ismael explose.

Un truc qui me perturbe, c'est le fait qu'elle appelle son père "pere" et non "papa". Fait exprès vu la distance qu'il y a entre eux?