Fyctia

Roxane

Je me réveille en sursaut à cause de mon réveil. C'est la deuxième fois que je rêve de mon passé depuis que j'ai doublé l'épisode du déni, et ça ne me plaît pas du tout. Je vais dans la cuisine déjeuner comme d'habitude, et je remarque que Axel est là.

_Bonjour, dit-il en me souriant.

Il a l'air d'avoir oublié l'incident avec Ayden, et ça m'arrange, je ne suis pas d'humeur à démarrer une bagarre maintenant.

_Salut, je lui réponds en lui souriant.

_Bien dormi ?

_Bof, je réponds sincèrement.

_Pourquoi ça ?

_Des souvenirs du passé ont décidé de surgir dans mes rêves, je dis en arrachant la protection plastique d'un pain au chocolat.

Axel acquiesce doucement la tête en sirotant son jus d'orange.

_Et toi, qu'est-ce que tu fais debout ?

_Ton frère veut que je t'emmène en cours.

Je soupire en fermant les yeux. Je m'adosse sur la table de la cuisine en prenant ma tête dans mes mains.

_C'est pas vrai... Pourquoi il veut que tu m'emmènes maintenant ? je dis en sortant ma tête de sa cachette. C'est bizarre, surtout après ce qu'il s'est passé entre nous...

Le meilleur ami à mon frère hausse les épaules en souriant, et il finit d'une traite son verre.

_Allez, va te préparer. Si il sait que je n'ai pas fait ce qu'il a demandé, je ne pourrais plus dormir ici.

_D'ailleurs, pourquoi tu viens dormir ici ?

Axel serre les dents, et il me regarde dans les yeux d'un air dur.

_Ça, c'est quelque chose qui te ne concerne certainement pas.

_Mais Alec est au courant, je dis en roulant des yeux.

_Écoute... Lui, c'est mon meilleur ami. Toi, tu es...

_Ta meilleure amie, je finis. On se connaît depuis gamins, tu pourrais au moins me dire ce qu'il se passe.

_Ce ne sont pas tes affaires. Va te préparer, je t'attends.

Je grogne de frustration et je monte en haut. Je sais que quand Axel a une idée en tête, il ne l'enlève jamais, donc ça sera dur de le convaincre de me dire ce qu'il se passe. De plus, je n'ai aucune envie de faire le chemin avec lui. Je ne vois pas pourquoi il veut faire le chemin avec moi, si il ne veut pas me parler. Même si c'est mon frère qui l'a forcé à faire le chemin avec moi, il ne le fera pas si il n'en avait pas vraiment envie.

Axel et moi on se connaît depuis que j'ai cinq ans. Il a toujours été là pour mon frère et moi. je me souviens que j'ai développé des sentiments pour lui quand j'étais petite, mais lui il s'en foutait. Il avait une panoplie de filles à ses pieds, et pareil pour mon frère. C'était les populaires du quartier - ceux qui savaient jouer de la guitare et savoir quoi dire aux filles pour que ces dernières rigolent bêtement en torsadant leurs cheveux autour de leurs doigts. J'ai vite compris que je devais laisser tomber, mais j'ai appris il n'y a pas longtemps que Axel aurait eu aussi des sentiments pour moi, mais maintenant c'est trop tard. Ça fait bien longtemps que je ne ressens plus rien, et ce n'est pas maintenant que ça va changer. Coucher avec des mecs sans les rappeler le lendemain fait partie de mon quotidien, et ce train de vie me plaît plus que je ne pourrais l'imaginer.

Je descends les escaliers une fois que je suis prête, et je rejoins Axel dans sa voiture. Je soupire en mettant ma ceinture. Il pose ses mains sur le volant.

_Bon, faut que je rentre dans ton lycée pour aller chercher des papiers, ton frère me l'a demandé.

_Mais il ne peut pas faire ça lui-même ? je demande agressivement.

_De une, je vis chez lui, donc je lui dois au moins ça. De deux, il travaille en ce moment, et de trois, entre nous, je sais que tu préfères que ça soit moi qui le fasse que plutôt lui.

Je soupire. Évidemment que Axel a raison, mais je ne lui dirais pas.

_Si tu veux, je laisse sous-entendre. Bon, démarre, j'ai pas envie d'être en retard !

_Comme si ça te dérangeait réellement de l'être, dit-il en fixant mes lèvres.

Je vois bien que Axel essaie de faire des approches, mais bizarrement, ce matin, je ne suis pas d'humeur. Peut-être que me laisser aller quelques temps pourraient me détendre... Je pose une main sur sa nuque, et il je pose mes lèvres sur les siennes. Ce baiser n'a rien à voir avec tous ceux que j'ai échangés avec lui dernièrement, celui-ci est doux, mais ce n'est pas ce que je veux. J'accélère alors le baiser, et le meilleur ami de mon frère me tire légèrement les cheveux. Je gémis face à son geste, et je le sens sourire contre mes lèvres. Il pose une autre main sur ma taille, et il me tire vers lui. Je m'assieds alors sur ses genoux. Je me cogne contre le toit car c'est difficile de se déplacer dans cet espace réduit, mais j'y arrive tout de même. Il rigole en caressant là où je me suis cognée. Il pose alors sa main sur ma mâchoire et m'embrasse dans le cou. Il suçote ma peau, et je gémis. Il enlève ma veste, et passe une main sur mon tee-shirt. Il touche ma poitrine, et je gémis d'avantage. Je décide de prendre le contrôle, et je passe une main sur son tee-shirt à mon tour. Je bouge doucement le bassin sur lui, et il grogne en retour. Son jean me dérange alors je le déboutonne. Je sors sa verge de son emprisonnement, et je la caresse doucement. Je relève les yeux dans ceux de Axel, et je remarque qua sa pupille est dilatée, sûrement comme la mienne. Ses yeux reflètent tout le plaisir que je lui donne, et c'est très gratifiant pour moi. Je continue les vas et viens de plus en plus vite, et après quelques minutes, il éjacule enfin en laissant échapper un grognement plus fort.

_T'as des mouchoirs ? je lui demande.

_Ouais, dans la boîte à gants.

J'acquiesce, et j'en prends un. J'essuie son torse.

_Heureusement que j'ai relevé ton tee-shirt, sinon celui-ci serait inondé.

Il rigole et je me rassieds sur le siège passager.

_Et toi ?

_Quoi moi ? je demande en fronçant es sourcils.

_Tu n'es pas encore inondée, dit-il avec un sourire en coin.

J'explose de rire face à sa métamorphose.

_Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai de quoi me satisfaire, je dis en lui rendant son sourire.

il explose de rire à son tour.

_Merde, il est déjà 7h50 ! il s'écrie.

_Ne t'inquiète pas. Les profs ont l'habitude de mon retard.

_Ça ne m'étonne pas de toi, bizarrement.

Je souris, et il démarre vite. Le trajet se fait rapidement, malgré qu'on se tape pratiquement tous les feux rouges. Mais ça nous fait plus marrer qu'autre chose.

_Allez, descends. Je t'accompagne à l'accueil.

_On n'est plus au collège, je dis en haussant les yeux au ciel.

_Même. Au moins, ils te feront pas chier pour justifier ton retard.

_Bonne idée, je dis.