Fyctia
IV - Aïe !
Hey Pea !
Je croyais passer une journée relativement calme hier, entre le boulot et ma petite vie quotidienne. L'erreur !
Ca a commencé par la visite surprise de la mère de Sandy Stevens... Elle a sonné au moment où j'allais partir. Rouge. Paniquée. Essouflée.
- Ah ! Tu es encore là Halley. Dis... As-tu vu Sandy ? Elle n'est pas rentrée hier et... Je suis folle d'inquiétude ! Je fais le tour de toute la ville à sa recherche, je ne sais plus quoi faire...
Et de fondre en larmes...
- Bonjour Mme Stevens. Non, je suis navrée, je l'ai paerçue hier au Sweet Sixteen, mais elle est partie avant la fin de mon service avec ses copines. Ne vous inquiétez pas, vous allez la retrouver, lui dis-je par automatisme.
- Ce n'est pas dans ses habitudes... Oh, mon Dieu ! Ma pauvre petite fille....
C'est là qu'Atty est enfin arrivée, me libérant. Elle a fait entrer la mère éplorée, et moi, j'ai pu partir, en retard...
Arrivée au Sweet, je retrouvais Mike, Sully et Tante Dot qui croyaient m'apprendre la nouvelle. Mon retard est donc passé inaperçu. OUF !
Du coup, comme dans n'importe quel village où tout le monde se connaît, on a assuré le service du midi en ne parlant que de la disparition jugée bizarre de ma camarade de lycée.
Et de ressortir les vieux dossiers : "Vous vous souvenez la disparition des Bennett ? Ca y fait penser quand même." Hé, faites comme si j'étais pas là !
Bref, rude pour moi, mais je m'en remettrais.
J'ai fini mon service, et je suis sortie attendre Mickey sur les marches de l'entrée. Il passa gentiment une main dans mon dos pour me manifester son soutien. On a convenu de se rerouver au refuge un peu plus tard et puis chacun est rentré de son côté.
Je voulais croire que c'était terminé pour les "joyeusetés" de la journée, ben c'était sans compter sur les facéties de mes deux boulettes de poils.
Je les avais laissés à la maison, dans ma chambre à l'étage, avec tout ce qu'il fallait pour patienter jusqu'à mon retour - nourriture, jouets.. -. Jen'imaginais pas qu'ils puissent déjà être aussi canailles !
Atty m'attendait de pied ferme, plantée sur le perron comme le gardien d'un temple. Elle avait l'air des mauvais jours... J'ai tout de suite su que ce serait ma fête.
- Halley, me dit-elle en grondant, si on t'a autorisée à garder ces bestioles, il n'a jamasi été questions qu'elles nuisent au bon fonctionnement de la maison !
Elle hurlait presque. Avec sa voix nasillarde, ça donne un truc très étrange.
- Mais, Atty, explique-moi avant de me crier après...
- Tu as du laissé ta porte ouverte et ces deux "choses" sont descendues jusqu'à MA porte. Elles ont geint devant et gratté durant toute ton absence. Je te prie de veiller à ce que cela ne se reproduise pas ou tu devras t'en débarrasser ! Me fit-elle avec véhémence.
- Oui ma tante, répondis-je pour avoir la paix. Je n'avais aucune envie de me disputer avec elle. De toutes façons, on ne peut pas dialoguer. Elle a raison ou elle a raison...
Je grimpais les escaliers quatre à quatre et trouvais ma porte bloquée façon bunker. Les gémissements de mes compagnons me fendirent le coeur.
Je débloquais tout ça, pénétrais chez moi, pris mes bébés puis me collais sur mon lit avec eux dans les bras. Une fois installés confortablement, nous eûmes une discussion sérieuse.
- Bon, mes loulous, commençais-je en essayant de ne pas pouffer devant leurs bouilles, on a déjà eu du mal à vous faire tolérer ici, si vous faites des bêtises quand je ne suis pas là, on aura des problèmes. Vous ne devez pas sortir d'ici sans moi, compris ?
Evidemment, je n'attendais pas de réponse verbale, mais leurs regards me disaient qu'ils avaient saisi le message.
Newton se dépêcha de mettre ses grosses pattes sur ma poitrine pour mieux atteindre mon visage, qui selon lui, méritait un débarbouillage en règle. Poppy elle, se hâta de monter sur mon épaule gauche façon perroquet, et bien sûr, s'occupa de la joue laissée libre par Newton.
Opération qui m'a fait rire à m'en faire tomber des côtes. Là-dessus, je préparais mes copains poilus, et décidais de filer directement rejoirndre Mickey à notre cabane. Je mangerais un morceau là-bas.
Arrivés à destination sans encombre (on est distants de trois rues), je racontais l'épisode hystérique d'Atty à Mike.
Je ne m'attendais pas à sa réponse...
- Tu sais, c'est étrange que Newton et Poppy aient gratté la porte secrète de ta tante. La disparition de Sandy en prime...
- ....
- Fais pas cette tête, me dit-il mort de rire. Je plaisante. Cela dit, cette porte m'a toujours intrigué, et comme on n'a pas de chasse en ce moment, on devrait peut-être étudier ça de plus près. Si ça se trouve, on retrouvera Sandy derrière.
- Ohhhhh ! Tu m'agaces avec tes bêtises ! Lui lançais-je en claquant la porte pour sortir.
Je ne boudais jamais bien longtemps, mais j'avais besoin d'air. Qu'est-ce qu'il insinuait ? Moi aussi la porte me titillait les neurones, mais après tout, c'était l'espace de travail d'Atty. Elle y conservait jalousement ses secrets de cuisine. Je ne me sentais pas le droit d'aller voir.
Et puis, pourquoi relier ça à la disparition de Sandy ? On l'avait vu tous les deux avec le quaterback. A tous les coup, elle avait juste découché...
Pffff... Je sais ce que pense les autres de mes drôles de tantes. Tout ça parce qu'elles bossent à la maison et sont plus des artistes un peu lunaires que des ouvrières... De là à les impliquer dans cette histoire...
Ne me voyant pas revenir, Mickey est venu me rejoindre dans l'enclos qu'on a construit pour nos animaux à réintroduire après leurs soins. Il m'a trouvée assise sous le grand pin, avec Poppy en tour de cou et Newton qui faisait le pitre à mes pieds.
On a laissé les deux crapules nous faire piquer un fou rire avant de se reparler, puis comme il me connaît par coeur, il a lourdement insisté pour qu'on ouvre cette fameuse porte.
- Je te faisais enrager pour tes tantes, tu le sais bien. Te vexe pas ! Allez, happy face... Et j'ai souri....
- Tu te rends compte, ça nous ferait une chasse géniale. On sera obligés d'être super stratèges pour ne pas se faire prendre. Ce serait vraiment cool... Allez.... Dis oui... Me supplia mon meilleur ami en me faisant son regard de chien battu.
J'ai cédé... Je n'aurai pas dû !
10 commentaires
NicoD
-
Il y a 8 ans
Alexiane Thill
-
Il y a 8 ans
Madame Split
-
Il y a 8 ans
Ch'tite Mère
-
Il y a 8 ans
Madame Split
-
Il y a 8 ans
Cyril Carrere
-
Il y a 8 ans
Madame Split
-
Il y a 8 ans
Missperlyam
-
Il y a 8 ans