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Après avoir ôté la combinaison de Reya, Clotaire ressentait une impatience grandissante à l'idée de savourer ses retrouvailles. Il utilisa sa technique de prédilection pour projeter un tapis de glace invisible flottant à l’horizontale.
Le chevalier de l’antimatière y installa Reya et commença à la caresser délicatement. Il savoura la redécouverte de cette douceur après un siècle d’attente. Sa peau était tendre comme la surface d'une rose damassée, aussi délicate et précieuse que les étoffes des nobles dames.
Il laissait glisser ses doigts sur son corps soyeux. Reya fut agréablement surprise par les nouvelles manières de son bien aimée. Le toucher de Clotaire semblait aussi tendre que les soieries d’une valkyrie ondoyant sous les cieux.
Les caresses de Clotaire se succédaient comme les mots d’un poète troubadour, inspirées par la grâce. Donner du plaisir à sa belle lui procurait une noble émotion, comme s’il arborait les couleurs de sa dame sur son étendard.
Le damoiseau atteignit le point le plus savoureux du corps de la guerrière viking, plongeant le bout des doigts, un par un, comme dans une mer de velours. Chaque contact était un doux murmure d’affection, un doux refrain qui résonnait dans les salles de bal des châteaux médiévaux.
Clotaire calait ses mouvements sur la respiration et les gémissements de Reya. Dans une danse saccadée où les souffles se mêlaient en harmonie, Reya était au comble de l’excitation.
Soudain, une idée jaillit dans l'esprit du chevalier.
— J'ai omis de te mentionner que j'ai une nouvelle demeure !
— Ah bon ?
— C’est un vieux château en ruine que j’ai découvert sur la face cachée d’Elskarland.
— Vraiment, s’étonna Reya, l’endroit n’est pas trop lugubre ?
— J’ai réalisé d’importants travaux de terrassement pour y faire venir la lumière, et maintenant, c'est un endroit des plus agréables.
Il descendit ses mains sur les côtés pour maintenir Reya par les hanches. Il déposa plusieurs baisers entre ses cuisses. Elle lui caressait ta tête, entrelaçant sa chevelure et l’invitant à remonter doucement. Les lèvres de Clotaire parcoururent le chemin dans une lenteur étudiée, parcourant chaque infime fragment de peau avec délectation. Il plongea enfin sa bouche dans une glace juteuse et sucrée, caressant le fruit de Reya du bout de sa langue avec une douceur irrésistible.
La respiration de Reya devenait haletante, jusqu’à un brusque mouvement de recul. Agrippant la tête de son chevalier une force terrible, elle émit un grognement.
Elle lui demanda alors de la rejoindre et de la prendre dans ses bras. Clotaire remonta, continuant à jouer avec ses doigts avant de l’envelopper avec ses longs bras comme une pastille autour d’un bonbon de miel.
Courbant la tête en arrière, elle lui glissa dans un murmure « J’ai adoré. » Un sourire timide se dessina sur le visage du chevalier, mêlant fierté et modestie.
— Je veux que tu me décrives chacun des travaux que tu as entrepris pendant mon absence, demanda-t-elle d’une voix douce.
— Eh bien comme je te disais, commença-t-il d'une voix assurée, j'ai réussi à diviser le mont malodorant en deux afin de laisser filtrer la lumière. Ensuite, j'ai creusé un canal depuis le volcan aux 144 sources pour alimenter les douves du château. J'ai veillé à créer différentes ambiances, mais ma préférée reste celle autour de la tour sud, une eau douce qui exhale le parfum de la violette. C'est un endroit idéal pour se prélasser tout en contemplant les ruines de la propriété.
— Tu as fait preuve d'une grande initiative.
— Tu aurais dû voir, le mont malodorant n'était en réalité qu'une gigantesque décharge à ciel ouvert, nous avons déplacé des millions de tonnes de terre. Il forme deux pics distincts à présent. Nous les avons baptisés les cornes de l’incertitude, car il semble renfermer des trésors maléfiques. Il faut avouer que les orphelins d’Elskarland m'ont été d'une aide précieuse.
— D’où t’es venu l’idée de reconstituer une bataille médiévale ?
— J'ai déniché un vieil ordinateur au fond d'un grenier, et j’y ai découvert une multitude de romances chevaleresques. Il m'a semblé amusant d'adopter les codes médiévaux pour affronter ton armée Viking. De plus, comme tu le vois, je réside désormais dans un vieux château fort.
— Je comprends mieux pourquoi l'orphelin qui m'a guidée jusqu'à la fontaine aspirait à devenir chevalier.
— Ils rêvent tous d'accéder à ce titre.
— Penses-tu que nous pourrions le prendre sous notre aile et le faire chevalier ? suggéra-t-elle en songeant à voix haute.
— Pourquoi donc, répliqua-t-il d'un ton acerbe tout en pinçant l'entrecuisse de sa bien-aimée, je ne te suffis plus ?
— Aï-euh ! fit-elle avant de reculer, oh non, il semblait y tenir beaucoup, voilà tout.
— Rien n'est jamais si simple, rétorqua-t-il d'un ton froid.
— Nous l’avons fait pour toi, souffla-t-elle.
— Moi, c’est différent, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi, crois-moi, il est plus facile de traverser l’enfer que de donner la vie un de ces orphelins.
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Lou.R.Delmond
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Gottesmann Pascal
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